
Après nous les oiseaux est le premier roman de l’autrice danoise (et par ailleurs traductrice du chinois), Rakel Haslund. Le roman est sorti dans la collection Ailleurs et Demain chez Robert Laffont début avril. La traduction est de Catherine Renaud, le roman a été publié en langue originale en 2020.
Dans un futur indéterminé, et après une très grande catastrophe, la nature a repris ses droits : la montée des eaux a envahi de nombreux territoires, les poissons et les oiseaux sont encore présents mais il semble rester assez peu d’animaux. Le seul personnage du roman est une jeune fille dont on ne connaît pas le nom. Elle n’a pas de souvenir de l’apocalypse ni de l’ancien monde. Elle est seule, désespérément seule depuis que la femme qui l’a élevé a disparu. Elle décide de quitter l’île où elle vivait pour explorer un monde qu’elle n’a jamais vu auparavant. Là voilà partie, seule, en poussant son caddie et ses provisions. Elle ne connaît du monde et de l’apocalypse que ce que lui a raconté Am, celle qui a pris soin d’elle depuis sa naissance. Elle part ainsi en quête d’un sens à sa vie, allant de maisons en ruine en voitures rouillées, se remémorant les instants passés avec Am.
L’atmosphère du roman est très mélancolique. On découvre un monde épuré et vide. Les éléments principaux en sont les oiseaux, l’eau, les poissons et les plantes. La jeune fille ne sait rien du monde qui l’entoure. On est dans un monde post-apocalyptique, mais contrairement au genre, il n’y a pas de violence entre les survivants, de menaces, d’horreurs diverses. Et pour cause, il n’y a pas d’autres protagonistes, juste cette jeune fille et des oiseaux.
L’écriture est belle tout en étant épurée. Elle comporte une forme de poésie indéniable. Le rythme est lent, porté sur la réflexion. Il sort du traditionnel schéma post-apocalyptique ou du roman de survie. Le roman est une réflexion sur ce qui fait de nous des êtres humains, sur le langage, la vie sans autres humains. Le roman est court, porté par une certaine beauté, celle d’un monde de retour à l’état sauvage. Il ne se passe pas grand chose, il n’y a pas de rebondissement, d’actions.
Après nous les oiseaux est ainsi un roman sans artifices, porté par une histoire lente et poétique. Le récit d’une jeune fille complètement seule dans un monde en ruine. L’autrice s’interroge sur la signification des mots, sur ce qui fait de nous des humains.
Autres avis: L’épaule d’Orion, le Dragon Galactique,
Auteurs: Rakel Haslund
Éditions: Robert Laffont
Parution: 6 avril 2023
A la suite d’une catastrophe planétaire, une femme est la seule survivante d’un monde en ruine. Déterminée à trouver un sens à sa vie, elle se lance dans un grand périple, marchant sans s’arrêter jusqu’à atteindre la mer. Un oiseau se joint bientôt à elle. Tandis que l’hiver approche, elle sent ses souvenirs disparaître, de même que les mots, tandis que ses jambes se font de plus en plus lourdes.
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Le côté post-apo me fait un peu peur, mais le côté mélancolique m’attire vraiment beaucoup….
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le post apo est pour le contexte et le côté mélancolique est plus général.
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