
Un souvenir nommé empire d’Arkady Martine est le premier tome d’un diptyque. Il est publié par les éditions J’ai lu dans la collection Nouveaux Millénaires. Le roman a reçu le Prix Hugo en 2020 et de très bonnes critiques dans la presse américaine. Pourtant, le roman semble également diviser la blogosphère.
Un souvenir nommé empire est un planet opera se déroulant dans un avenir indéterminé. Tout se déroule quasiment dans la Cité qui forme le cœur de l’Empire Teixcalaanli. Cet Empire est dirigé par Six-Direction, empereur vieillissant et sans héritier direct. Mahit vivait sur la Station Lsel, une petite colonie spatiale indépendante, et est envoyée dans la capitale de l’Empire pour prendre le poste d’ambassadrice de Lsel. En effet, Yskandr, le précédent ambassadeur, est mort dans des conditions inconnues.
L’histoire est racontée du point de vue de Mahit. Le lecteur découvre en même temps que Mahit cet Empire où la poésie a une part importante, mais aussi ses intrigues, sa culture si particulière. Surtout que Mahit ne connait pas très bien les protocoles et us et coutumes de la Cité. Mais elle dispose d’une technologie unique que l’on trouve uniquement sur Lsel un Imago. Il s’agit d’un dispositif fixé sur le tronc cérébral, qui enregistre la mémoire des personnes et permet ainsi de la transmettre à autrui. Dispositif très utile pour comprendre ce qui est arrivé à Yskandr, mais malheureusement pour Mahit, son Imago ne fonctionne plus correctement et a 15 ans de retard, car Yskandr n’est plus allé sur Lsel depuis tout ce temps. Mahit n’a ainsi plus de contact avec Yskandr quand elle se rend compte qu’il a été assassiné et qu’elle court certainement le même risque. Les intrigues de cour liées à la succession de l’Empereur ne lui facilitent pas la tache de découvrir ce qui est advenu à Yskandr.
Le début du roman est intrigant avec la découverte de l’Empire, de ses coutumes et de ses différentes luttes de pouvoir. Plusieurs thématiques sont également bien amenées et intéressantes à suivre, notamment tout ce qui a trait à l’Imago et aux interrogations sur l’identité qui en découlent. En effet, Mahit se voit cohabiter avec la mémoire déficiente de son prédécesseur et cela pose des questions sur sa personnalité, sur qui elle est réellement.
Par contre, plusieurs choses ont eu tendance à me sortir du récit. La première est les noms des personnages de l’Empire. Certains noms sont imprononçables, heureusement il y a un glossaire à la fin du livre. Ensuite, l’usage dans la Cité est d’accoler un nombre et un nom pour former le nom des personnes. Si certains noms sont assez jolie comme Douze-Azalée, d’autres flirtent avec le ridicule comme Dix-neuf herminette ou encore Deux citron. Ces noms ont eu tendance à me lasser et à faire ressortir un côté « too much ». Ils donnent certes une particularité à l’Empire et permettent d’en reconnaitre les membres mais bon quand un personnage arrive en disant : »je suis six hélicoptère », j’avoue avoir eu du mal à le prendre au sérieux.
L’autre problème de ce roman est son manque de rythme et ses longueurs. L’autrice a tendance à se répéter, à détailler la vie de l’Empire. Ce qui est intéressant au début devient vite trop, et les répétitions des péripéties n’arrangent rien. Arkady Martine nous abreuve de détails sur la vie au sein de la Cité, mais paradoxalement on ne sait quasiment rien du reste de l’Empire. C’est un peu dommage et déséquilibre le récit.
Un souvenir nommé empire est un roman assez déroutant, avec des qualités comme des personnages bien construits, des thématiques intéressantes, une intrigue de départ qui donne envie. Mais aussi pas mal d’imperfections qui plombent son rythme et une incohérence au niveau de la description de l’empire. Le second volume intitulé Une Désolation nommée Paix paraîtra en octobre 2021 et palliera peut-être ses défauts.
Autres avis: Just a word, Lianne, Apophis, Black Wolf, YogoMaki, Lune, Boudicca,
L’acheter chez un libraire (sans aucun frais supplémentaire):

Autrice: Arkady Martine
Édition: J’ai lu nouveaux millénaires
Parution: 3 mars 2021
Yskandr, l’ambassadeur de Lsel en poste dans la capitale de l’Empire teixcalaanli, est mort. Sa remplaçante, la jeune Mahit Dzmare, part avec un handicap : la puce mémorielle censée lui fournir tous les souvenirs de son prédécesseur est défectueuse, la laissant démunie face à une société complexe dont elle a du mal à appréhender les codes. Elle peut cependant compter sur l’aide de Trois Posidonie, sa chargée de liaison pleine de ressources, pour la guider parmi les intrigues et les chausse-trappes de la politique teixcalaanlie. Mais plusieurs questions demeurent : qui a tué Yskandr, et pourquoi ? Risque-t-elle de subir le même sort ?
[…] Si vous souhaitez avoir un deuxième avis sur ce roman, je vous conseille la lecture des critiques suivantes : celle de Just a word, celle de Blackwolf, de Yogo, de Boudicca, de Célindanaé, […]
J’aimeJ’aime
Ton avis ne va pas m’aider à trancher lol 😆
Le cadre général m’intéresse toujours autant mais les bémols que tu apportes me freinent un peu…
Je vais peut-être attendre le tome 2 pour voir ^^!
J’aimeAimé par 1 personne
C’est peut-être pas plus mal, il devrait paraitre cette année, c’est pas loin.
J’aimeAimé par 1 personne
Ton avis confirme un peu l’opinion générale qui se dégage. Je passe donc définitivement mon chemin.
Et j’avoue qu’elle lisant ça « quand un personnage arrive en disant : »je suis six hélicoptère », j’avoue avoir eu du mal à le prendre au sérieux. » je me suis marrée xD
J’aimeAimé par 2 personnes
Alors visiblement les dénominations viennent des pratiques de dénomination du peuple mixtèque d’Oaxaca, peuple mésoaméricain. Mais je trouve que appliqué à un univers de Sf ça ne colle pas du tout. Je ne sais pas lequel m’a le plus étonnée entre deux citron, Six hélicoptère…
J’aimeAimé par 1 personne
Merci pour ta chronique :). Je pense tenter ma chance malgré les défauts. L’univers m’intrigue énormément :D.
J’aimeAimé par 1 personne
J’espère qu’il te plaira alors 😉
J’aimeAimé par 1 personne
J’ai bien aimé les noms, ca m’a fait sourire, c’est original. Ce n’est pas plus bête que certaines inventions tout aussi imprononçables et qui n’ont pas de sens dans certains romans SF.
Le problème du livre est pour moi son manque de rythme, deux fois trop gros !
J’aimeAimé par 1 personne
Oui c’est original mais ça m’a empêché aussi de prendre au sérieux les personnages et ça a eu tendance à me sortir de l’histoire
Après je suis d’accord avec toi, le livre aurait du être une novella ou un roman un peu plus long mais pas 500 pages
J’aimeJ’aime
En effet il divise beaucoup ! Je vais passer mon tour, entre les longueurs et les noms bizarres, pas moyen non plus que je prenne deux citrons au sérieux 😅
J’aimeAimé par 1 personne
Je te comprends 🙂
J’aimeJ’aime
Le pitch est intéressant, mais je pense que le négatif que tu soulèves va me faire passer mon chemin. Et puis les noms ont l’air effectivement bien ridicules ^^
J’aimeAimé par 1 personne
Ils le sont, enfin ils m’ont franchement dérangée durant la lecture
J’aimeJ’aime
[…] CélineDanaë, […]
J’aimeJ’aime
Bon…on va réfléchir ^^
J’aimeJ’aime
[…] Au pays des caves trolls […]
J’aimeJ’aime