
La machine est un diptyque signé Katia Lanero Zamora. Le premier tome, Terre de sang et de sueur a été publié en février 2021 dans la collection Les trois souhaits chez Actusf. Le second volume s’intitule Les fils du feu, et a été publié le 22 mars dernier, toujours chez le même éditeur. Les romans peuvent être classés dans la catégorie allégorie politique dans la mesure où ils se déroulent dans un monde différent du notre, mais très fortement inspiré par lui. On reconnaît en effet sans mal en toile de fond l’Espagne des années 1930 et la guerre civile qui a frappé ce pays. Bien entendu, cette chronique portant sur un tome 2, elle risque de contenir des spoilers et il faut avoir lu le premier avant de lire celui-ci.
Nous sommes toujours à Panîm où la guerre civile s’installe, frappant le pays en plein cœur. L’horreur de la guerre marque les familles et les déchire comme c’est le cas pour les Cabayol. Les deux frères, Andrés et Vian sont dans des camps opposés et leurs parents ont quitté le pays. Le conflit fait rage, les morts sont nombreux, la vie humaine a peu de prix. Dans chacun des camps, il y a du bon et du mauvais, et surtout rien n’est noir ou blanc. Les différentes factions sont en conflit, avec les jeux de pouvoir au mépris des vies humaines. L’armée est chargée de traquer les dissidents, et les Machinistes essayent de continuer à luter coûte que coûte. Vian est plus que jamais partagé entre ses désirs et ses devoirs, il est en proie à des hallucinations et à de nombreux questionnements qui le torturent. Andrés est aussi partagé entre sa vie de famille et ses convictions profondes. D’autant plus que les deux hommes ignorent complètement ce qui est arrivé à l’autre.
A travers l’histoire de la famille Cabayol, Katia Lanero Zamora parle des horreurs de la guerre, des traumatismes qu’elle engendre, et elle explore aussi les ressorts psychologiques utilisés par le pouvoir. Cette guerre est d’autant plus marquante qu’elle se déroule dans un même pays et fait s’affronter des personnes de mêmes familles, des amis, des connaissances. L’autrice aborde aussi la mise en œuvre des doctrines idéologiques par le pouvoir prêt à déshumaniser l’ennemi pour le vaincre. Ces éléments sont malheureusement toujours d’actualité et sont ainsi d’autant plus émouvants.
Les personnages sont toujours aussi bien décrits, intéressants et attachants. Pour mieux les cerner, l’autrice a recours à des retours en arrière dans le passé de la famille Cabayol, retours qui permettent de mieux comprendre la psychologie des personnages. La plume de l’autrice est fluide, immersive et juste.
La machine est ainsi un très beau diptyque qui aborde le sujet difficile de la guerre civile au sein d’un pays. Le roman est très bien écrit, d’une grande justesse et porté par des personnages émouvants.
Autres avis: L’ours inculte, Yuyine, Fantasy à la carte,
Autrice: Katia Lanero Zamora
Éditeur : ActuSF
Date de sortie : 22 Mars 2023
Après des mois de tension, la guerre civile s’est abattue sur Panîm et l’enfer se déchaîne sur ses habitants. Les troupes de la toute jeune république et celles des anarchistes de La Machine tentent de résister à l’armée des royalistes mieux financée et mieux équipée. Dans ce tourbillon sanglant, la famille des Cabayol a littéralement explosé. Les deux frères, Andrés et Vian sont dans des camps opposés. Un face à face mortel malgré l’amour qui les unit.
Une histoire de sang, de batailles, de fièvre et de révoltes. Le deuxième et dernier tome d’une histoire magnifique !
Je dois vraiment le sortir de ma pal mais j’ai peur que ça ne soit pas le bon moment 😦 j’ai envie de rendre justice au travail de Katia.
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Ça je ne peux pas te dire 🙂 mais je pense qu’il ne devrait pas y avoir de soucis, il est dans la ligne droite du précédent.
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Je termine le troisième tome de « Capitale du Sud » et je me lance dans celui-ci. J’avais adoré le premier et le second a l’air du même acabit d’après ce que tu en dis, j’ai hâte !
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Je devrais entamer le troisième tome de « Capitale du Sud » bientôt. Je finis Noon avant 🙂
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Je l’ai terminé il y a peu : je vois qu’on a toujours les mêmes lectures 😉
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Et les mêmes gouts le plus souvent 😉
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