Noosphère – Audrey Pleynet

Noosphère est le premier roman d’Audrey Pleynet. L’autrice a écrit plusieurs nouvelles et sera à l’affiche de la collection Une Heure Lumière des éditions Le Bélial’ en mai prochain, avec un roman intitulé Rossignol. Noosphère a été publié en 2017 en auto-édition.

En 2021, un événement inattendu mais malheureusement quotidien va bouleverser l’humanité. Lors d’un tragique accident de voiture, Hélène parvient à sauver la vie de son fils suite à un soudain accès au savoir universel, qui lui donne les gestes de premiers secours à effectuer. Trois jours plus tard, le phénomène s’est étendu et tout le monde, à l’exception des enfants de moins de 8 ans, a accès à la Noosphère, un savoir universel qui arrive en pensée dès que l’on a la volonté d’obtenir une information précise. Il suffit de se poser une question pour avoir accès automatiquement à la réponse, et ce sans ordinateur ou autre appareil électronique. Les bouleversements sur la société sont nombreux. Une équipe de scientifiques est constituée en France pour essayer de comprendre le fonctionnement de la Noosphère.

La première partie du roman est consacrée à présenter la Noosphère et le travail des scientifiques dont fait partie Inès, jeune femme très investie dans ses recherches. Puis la seconde partie du roman le fait totalement changer à la fois de genre et d’intrigue. La découverte de l’étrange capacité liée à la Noosphère d’un jeune homme va changer complétement la donne. Ce dernier va être l’objet des convoitises de tous les pays qui veulent le récupérer pour l’étudier. Inès va se fixer comme objectif de l’aider à échapper à tout cela et de le protéger. Démarre alors une course contre la montre qui fait basculer le roman vers le thriller scientifique. Les deux parties sont intéressantes à lire, mais elles sont trop contrastées, et les différentes ellipses et changements d’intrigue sortent un peu de l’histoire. La première partie est centrée sur la présentation de la Noosphère et son étude du point de vue scientifique. Puis le roman prend la tournure d’une course poursuite avec beaucoup plus d’actions, de tensions où les enjeux deviennent planétaires. Cette structure du récit est assez surprenante et j’avoue avoir eu du mal à vraiment entrer dans l’histoire, ne sachant pas vraiment sur quel pied danser.

Le roman comporte aussi quelques invraisemblances ou facilités, surtout au niveau des personnages. Inès par exemple apparait comme un peu trop forte, elle est à la fois douée scientifiquement et capable de tenir tête à des soldats surentraînés. Les questionnements sont intéressants, notamment sur les dérives technologiques sur la vie privée ou l’impact que peut avoir l’acquisition du savoir par tous et les soucis de l’hyper connexion. Mais le basculement de l’intrigue vers le thriller empêche un traitement de fond de ces thématiques.

Noosphère est ainsi un roman plaisant sur le thème de la connaissance accessible à tous. Le changement de registre entre les deux parties du roman est assez surprenant, néanmoins, le roman se lit bien. L’autrice semble plus à l’aise sur la forme courte et je suis impatiente de lire son roman court dans la collection Une Heure Lumière.

Autres avis : l’imaginarium de symphonie, La Bulle d’Eleyna, Le Chien critique, La Patate des Ténèbres

Autrice : Audrey Pleynet

Auto édition

Parution : 11/08/2017

Et s’il suffisait de formuler une question dans son esprit pour en connaître immédiatement la réponse ? Acquise par l’humanité du jour au lendemain, cette nouvelle faculté, qu’on appelle rapidement Noosphère, bouleverse les sociétés : essor technologique époustouflant, avancées médicales révolutionnaires, effondrement de certains gouvernements corrompus, fin des élites intellectuelles… Au sein du laboratoire du gouvernement français, Inès Amnel tente de percer le mystère de la Noosphère. Malheureusement s’attaquer à ce phénomène si absolu a des conséquences désastreuses pour le futur de l’humanité. Mais des années plus tard, une anomalie apparaît qui peut tout remettre en cause, Inès se jure alors de protéger la Noosphère, coûte que coûte.

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