J’avais pas mal entendu parler de cette série sur la blogosphère, aussi quand je l’ai trouvée à la médiathèque je l’ai empruntée. Malheureusement, il n’y a que 3 tomes disponibles à la médiathèque…on verra bien pour lire la suite!

Ce premier tome contient 6 chapitres pour 170 pages environ avec des illustrations grand format en début et fin de chapitre. Ces illustrations sont d’ailleurs de belle qualité. L’objet livre de chez Urban Comics est de belle facture avec une couverture cartonnée qui présente bien le contenu de l’ouvrage. Elle présente les 3 personnages principaux que sont Alana, Marko et leur enfant Hazel. Hazel va s’avérer être la narratrice de l’histoire qui commence à sa naissance. Hazel n’est pas une enfant tout à fait comme les autres, ses parents font partie de 2 peuples en guerre l’un contre l’autre. Alana, sa mère, fait partie du peuple de Landfall vivant sur la planète Clivage. On peut noter sur l’illustration de couverture qu’elle a des ailes. Le père Marko a une tête un peu étrange avec des cornes faisant penser à un bouc. Il vient de la lune Wreath. Hazel semble avoir pris les caractéristiques des 2 peuples.

Ce premier tome nous présente ainsi des personnages vivant dans un monde en guerre une histoire d’amour dans un contexte très délicat. Surtout qu’ils sont obligés de fuir pour vivre leur amour et sont pour cela pourchassés. Voilà le point de départ de cette histoire de space opéra au scénario simple mais bien maitrisé. Lors de leur fuite, nos héros vont être amenés à vivre des évènements assez difficiles

On se rend très vite compte que dans cet univers vivent des peuples plutôt variés. Le bestiaire proposé par la série est vraiment intéressant et apporte beaucoup à l’univers d’autant plus que les graphismes et les couleurs les mettent bien en valeur. Plusieurs personnages sont à la recherche des héros mais le principal est Le prince Robot IV, un personnage humanoïde avec une tête d’écran. Cette tête a également la particularité de faire apparaître des images quand le personnage le désire. Parmi les autres créatures aperçues dans ce premier tome, on peut aussi trouver un chat détecteur de mensonges, des fantômes et un chasseur de prime un peu particulier.

L’univers a l’air prometteur dans ce premier tome qui permet aussi de se rendre compte que la magie y est présente et a l’air assez puissante. Elle permet à Alana et Marko de se sortir de situations périlleuses. Le fait que l’histoire se situe dans l’espace permet de laisser à l’auteur libre cours à son imagination et d’offrir un scénario très dynamique. On retrouve aussi un humour décalé et fort bien venu tout au long de l’histoire notamment dans les relations entre Alana et Marko et les remarques de la future Hazel.

Cependant, le thème principal de ce premier tome est lié à la naissance de l’enfant et les inquiétudes et les disputes que cela peut provoquer chez ses parents. Cela se voit dès les premières pages et reste en filigrane tout au long du récit. Ce n’est pas un thème souvent traité en science fiction et c’est intéressant de le trouver mêler à un univers à la fois si différent et proche du notre.

Les graphismes sont d’assez bonne qualité, même si parfois les visages sont un peu anguleux. On reconnait bien les personnages, les dessins sont assez vivants. Les paysages sont très réussis. Les découpages des cases sont variés, tout comme les plans ce qui rend le tout très agréable à lire.

Ce premier tome de Saga donne clairement envie de lire la suite (que j’ai déjà empruntée à la médiathèque). L’univers est riche, les personnages attachants. Les thématiques abordées sont assez nombreuses et contrebalancées par un humour décalé fort opportun. Sans être extraordinaires, les graphismes mettent bien en valeur le tout. Un très bon premier tome!

Célindanaé

Autres avis:Dionysos, Boudicca

Titre : Saga, tome 1
Série : Saga, tome 1
Scénariste : Brian K. Vaughan
Dessinateur : Fiona Staples
Éditeur : Urban Comics (Urban Indies)
Date de publication : 15 mars 2013 (2012 en VO chez Image Comics)