La Maison des Saints – Derek Künsken

Avant les vacances d’été, Albin Michel Imaginaire nous propose un retour sur Vénus avec La Maison des Saints de Derek Künsken, suite et fin de cette duologie après Les Profondeurs de Vénus publié en mai 2023. L’éditeur a eu la très bonne idée de présenter un résumé exhaustif des évènements précédents en préambule, ce qui permet d’aborder ce deuxième tome en toute sérénité. Ces deux ouvrages se déroulent dans le même univers que la trilogie du Magicien quantique, également publiée chez Albin Michel Imaginaire mais plusieurs siècles auparavant.

Nous sommes au XXIIIe siècle, Vénus est en cours de colonisation, du moins son atmosphère. Les températures sur la planète y sont extrêmes, l’atmosphère irrespirable et l’acide sulfurique y est roi. Pas de quoi faire rêver. En altitude, les conditions sont meilleures, ce qui a permis le démarrage d’une colonie regroupant environ 4000 individus venus du Québec, seul pays intéressé par le fait d’aller sur Vénus. La survie de la colonie est précaire et liée aux banques qui soumettent les dirigeants. La société fondée sur Vénus est injuste et soumise à la puissance d’une grande banque terrienne. Le premier tome est centré sur l’histoire d’une famille hors norme, les d’Aquillon, vivant dans les profondeurs de Vénus. Ces derniers ont fait par hasard la découverte extraordinaire d’un objet inconnu sur la planète, un trou de ver permettant de communiquer avec l’espace infini, et qui risque d’attirer toutes les convoitises. Pour le mettre à l’abri, les d’Aquillon se sont associés à deux autres familles de colons et ensemble forment  » la Maison de Styx ».

Derek Künsken a développé un univers incroyable et l’étoffe avec cette série qui permet de comprendre comment a été découvert le premier trou de ver permettant de poursuivre l’exploration des étoiles. Le roman est très dense et fait presque 600 pages. L’intrigue se déroule sur plusieurs niveaux: à la surface de la planète avec l’exploration du trou de ver, dans les nuages avec les différents membres de la maison de Styx, et dans les hauteurs avec les manigances de la banque prête à tout pour préserver son pouvoir. La mise en place des différentes intrigues familiales et politiques est plutôt lente, avec de multiples points de vues et il faut avouer que certains sont plus intéressants à suivre que d’autres.

Les descriptions des différents endroits, des techniques utilisées sont parfois un peu difficiles à appréhender. Le premiers tiers du roman aurait gagné à être un peu allégé. Puis les événements s’enchaînent et le rythme s’accélère avec des chapitres plus courts, plus intenses. Les personnages sont complexes, tout en nuances, très humains et fort réussis en particulier Pascale. Sa quête identitaire devient dans ce tome un véritable enjeu synonyme de force et de liberté. Derek Künsken n’hésite pas à maltraiter les différents protagonistes pour faire avancer ses différentes intrigues.

Avec La Maison des Saints, Derek Künsken nous propose un space-opéra réaliste, crédible, qui procure un grand émerveillement. Le début du roman est un peu lent mais les différentes intrigues se mettent en place avec en toile de fond la lutte des opprimés contre le pouvoir. Le rythme s’accélère dans la seconde partie rendant le roman difficile à lâcher. Une série à découvrir et un univers qu’on a envie de retrouver!

Autres avis: le maki,

Auteur:Derek Künsken

Éditions: Albin Michel Imaginaire

Traduction : Gilles Goullet

Parution:29 mai 2024

La spectaculaire conclusion de la saga vénusienne de Derek Künsken. La famille d’Aquillon a trouvé un trésor dans les profondeurs de Vénus. Pour le mettre à l’abri, elle s’est associée à deux autres familles de colons. Ensemble, elles forment « la Maison de Styx ». Alors qu’elles acheminaient du matériel à proximité de l’inestimable découverte, notamment du métal, extrêmement rare sur Vénus, Marthe, la fille aînée des d’Aquillon, a perdu la vie. C’est une famille en deuil qui doit désormais affronter le gouvernement vénusien et la banque de Pallas qui ne cherchent qu’une chose : la spolier. Car trouver un trésor est facile ; le garder l’est beaucoup moins. Mais la Maison de Styx, d’origine modeste, est déterminée à devenir l’une des sociétés les plus puissantes de la galaxie connue… Quitte à mettre son existence en jeu. Un risque qu’elle va courir, sans hésiter.

Cette chronique fait partie du Summer Star Wars – Ahsoka du RSF Blog

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