
Je reprends la lecture des Bifrost, il m’en reste quelques uns à rattraper encore, mais autant commencer par le plus récent. Le dossier est consacré à l’écrivain italien Valerio Evangelisti, l’auteur de la saga Nicolas Eymerich, Inquisiteur que je n’ai pas lu. L’édito d’Olivier Girard remonte le moral, le cahier des critiques revient sur les nombreuses sorties, et l’interview de David Meulemans, fondateur des éditions Aux Forges de Vulcain, est très intéressante. Mais je vais surtout parler des 5 nouvelles au sommaire de ce numéro 109 avec un programme assez éclectique.
- Pissenlit – Elly Bangs
On retrouve l’autrice de Unity, publié chez Albin Michel Imaginaire récemment. On peut dire que la forme courte lui convient très bien tellement ce texte est réussi. Une jeune femme écrit à sa grand-mère décédée, retraçant ainsi la vie de trois générations de femmes ayant travaillé à la NASA. En 1961, sa grand-mère a fait la découverte d’un objet en Antarctique considéré comme une arme russe, mais en fait ayant une origine beaucoup plus lointaine dans le temps et l’espace. Très beau texte, à la fois accessible tout en traitant de thèmes scientifiques forts. La fin est superbe, la nouvelle très bien écrite et provoque son lot de réflexions et d’émotions. En un mot une réussite.
- L’Homme gris – Christian Léourier
L’auteur est un habitué du magazine et sera au sommaire du hors-série UHL à paraître en mai. Il nous propose ici un très beau texte au sujet fort difficile. Le travail de l’Homme gris est d’assister les personnes qui ont décidé d’en finir avec la vie. La loi permet le suicide médicalisé et sa profession est d’accompagner les personnes ayant fait ce choix. La nouvelle suit cet homme lors d’une de ses journées de travail, et certaines morts sont plus difficiles que d’autres. Un texte très émouvant où le sujet est traité intelligemment et en toute délicatesse.
- L’Hiver en partage – Ray Nayler
Ray Naler est un habitué de la revue Bifrost et aura droit à la parution d’un recueil de nouvelles, Protectorat, fin 2023, dans la collection Quarante-Deux des éditions Le Bélial’. Cette nouvelle fait partie d’un cycle nommé Le Protectorat d’Istanbul et sans doute la lecture des autres textes de ce cycle permettra d’éclairer le contexte. En effet, cette nouvelle est un peu floue même si elle est d’une lecture fort agréable. Certaines personnes, par le biais d’une technologie nommée « les vacants », peuvent échapper à la mort et revenir posséder d’autres corps. Cette technologie n’est pas possible pour tous, et créé des mécontentements. Deux femmes se retrouvent tous les hivers pour quelques semaines de vacances et retournent ensuite dans leur bloc respectif. Comme toujours chez cet auteur, l’ambiance est très soignée. On a clairement envie d’en savoir plus sur cet univers.
- Skin – Emilie Querbalec
Première nouvelle dans Bifrost pour l’autrice de Quitter les monts d’automne et Les chants de Nüying . La plume de l’autrice est toujours fluide et belle. Hélas, je suis passée à côté de ce texte et je n’ai pas vraiment compris où l’autrice voulait en venir. L’histoire se déroule dans une maison de repos spécialisée dans le traitement des peaux défectueuses, et suit plus particulièrement Alma, une patiente.
- Cicci di Scandicci – Valerio Evangelisti
Voilà un texte qui m’a donné la nausée et dont j’ai du mal à voir l’intérêt. Il reste bien écrit surtout pour susciter une telle réaction, mais il ne m’a clairement pas donné envie de me pencher sur les écrits de l’auteur. Valerio Evangelisti s’est inspiré d’une histoire vraie, celle d’un tueur en série qui a sévit dans les années 70. Il raconte l’histoire en se mettant dans la tête du personnage.
Autres avis: L’Épaule d’Orion, Dragon Galactique, Les lectures du Maki, Ombres Bones,
Sommaire
- Éditorial, par Org
NOUVELLES
- Pissenlit, d’Elly BANGS
- L’Homme gris, de Christian LÉOURIER
- L’Hiver en partage, de Ray NAYLER
- Skin, d’Émilie QUERBALEC
- Cicci di Scandicci, de Valerio EVANGELISTI
RUBRIQUES ET MAGAZINE
- Objectif Runes : les bouquins, critiques & dossiers
- Anthos à gogo, par Philippe Boulier
- Le coin des revues, par Thomas Day
- Paroles d’éditeur : David Meulemans, par Erwann Perchoc
AU TRAVERS DU PRISME : VALERIO EVANGELISTI
- Homo politicus : un entretien avec Valerio Evangelisti, par Richard Comballot
- Défense de la science-fiction, par Valerio Evangelisti
- Avec Valerio Evangelisti, nous sommes rien soyons tous ! par Serge Quadruppani
- La Naissance de Nicolas Eymerich, par Valerio Evangelisti
- Des dieux et des hommes : la saga de l’inquisiteur Eymerich, par Erwann Perchoc
- Adios compañero, par Doug Headline
- Le Corps et le Sang d’Evangelisti : un guide de lecture dans le secret de l’inferno
- Bibliographie des œuvres de Valerio Evangelisti, par Alain Sprauel
SCIENTIFICTION
- Les astres creux, par Roland Lehoucq
INFODÉFONCE ET VRACANEWS
- Paroles de Nornes : pour quelques news de plus, par Org
- Prix des lecteurs de Bifrost 2022 : les lauréats
- Droit insolite et science-fiction, par Raphaël Costa
Pareil, le texte d’Evangelisti…
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En plus je l’ai lu sur ma liseuse un soir d’insomnie 😦
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Oh misère….
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[…] D’autres avis : Le dragon galactique, Le Maki, Ombre Bones, Au Pays des Cave Trolls, […]
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On a eu la même réaction pour la nouvelle d’Evangelisti 😅 ça m’a pas du tout donné envie de lire ce qu’il a pu faire d’autre… Et idem pour le texte d’Emilie Querbalec, j’ai pas compris 🤷
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Surtout que pour Émilie Querbalec j’ai beaucoup aimé tout ce que j’ai lu d’elle auparavant. Alors là j’ai pas compris du tout.
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On a du passer à côté d’une subtilité…
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Surement. Ou alors le changement de genre, de style…
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[…] d’Orion, Quoi de neuf sur ma pile (Cicci di Scandicci, Pissenlit), Ombres Bones, Au pays des cave trolls, ou signalez-vous en […]
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