The Troll Hunter

Avec un titre pareil, ce film ne pouvait que finir sur nos écrans et je remercie Tigger Lilly de m’avoir informée de la mise en ligne du long métrage sur Netflix.

The Troll Hunter (Titre original : Trolljegeren) est un film fantastique norvégien de 2010. Il est écrit et réalisé par André Øvredal. La particularité du film est d’être tourné de manière « found footage » c’est à dire comme étant un document authentique, un enregistrement retrouvé et monté de manière chronologique. Sorti le 29 octobre 2010 en Norvège, le film remporta un franc succès et fut sélectionné pour le Festival du film de Sundance en janvier 2011 puis présenté au Festival du film fantastique de Gérardmer la même année.

De quoi ça parle?

Trois étudiants norvégiens veulent faire un reportage sur le braconnage d’ours. Ils décident de suivre Hans, un étrange homme et supposé braconnier. Au départ, celui-ci n’est pas du tout réactif, mais en le suivant de nuit dans la forêt, les trois étudiants vont découvrir que son gibier n’est pas l’ours, mais des créatures appelées les trolls. Le chasseur décide finalement d’accepter les trois jeunes avec lui et d’être filmé.

Un film pour les fans de films de genre un peu décalé.

Pour écrire son film, le réalisateur André Øvredal s’est inspiré des nombreux contes fantastiques nordiques qu’on lui lisait quand il était enfant. Bien entendu, les trolls ont une grande place dans le folklore norvégien (voir ici) et on trouve beaucoup de références encore actuellement en Norvège. Il a commencé à écrire le scénario en 2005, mais la technologie n’était pas assez développée pour le film, il n’a pu se lancer que quelques années plus tard dans la réalisation.

Les jeunes étudiants en fac de journalisme pensent tenir un scoop en suivant un chasseur d’ours qui va se révéler en fait traquer des créatures venues du bestiaire du folklore norvégien. Le film met un peu de temps à mettre en place les personnages et la quête des étudiants. Puis une séquence de nuit assez bien faite met les choses au point avec un grand troll à 3 têtes sortant de la forêt. Cette scène a d’ailleurs de faux airs de Jurassic Park et la tension est bien rendue. Autre point fort positif, les effets spéciaux sont plutôt convaincants et permettent de montrer différentes sortes de trolls très crédibles à l’écran et tous plus beaux (!) les uns que les autres.

Le film a sans conteste un côté décalé et satirique assumé avec notamment le chasseur de trolls qui se plaint de son dur labeur et de ses conditions de travail sans congé payé ou prime de fin d’année. On a enfin l’explication de l’utilité des lignes haute tension dans des endroits déserts et de brulantes révélations sur le gouvernement norvégien. Tout ceci donne un aspect décalé à The Troll Hunter, avec un second degré présent dans les dialogues et situations abracadabrantesques. Le côté faux reportage fait penser à Blair Witch Project mais contrairement à ce dernier, le film montre des créatures et contient pas mal de séquences mouvementées.

L’intrigue est plutôt simple tout comme les personnages. Néanmoins, le personnage du chasseur de trolls est assez marquant, il est au bout du rouleau, usé par un métier ingrat aux conditions de travail dangereuses. Il voit les étudiants et leur reportage comme une chance de mettre en lumière son statut. Si le film avait été américain, il aurait sans doute été interprété par Dwayne Johnson, mais là le chasseur est bourru, tendance bucheron jamais sorti de sa campagne, et ça sonne plutôt bien.

The Troll Hunter permet également de montrer les superbes paysages norvégiens, surtout la forêt et la toundra montagneuse dans la seconde partie du film, ainsi que la culture du pays, ses contes et ses terreurs. Ce n’est malgré tout pas un dépliant touristique car il pleut très souvent… La réalisation tire parti des décors naturels qu’offre la Norvège pour créer à la fois un sentiment d’évasion et d’angoisse. André Øvredal dose de manière impressionnante les apparitions des monstres, n’en faisant jamais trop. Il parvient à surprendre et dépayser le spectateur.

The Troll Hunter est ainsi un film réussi, à mi-chemin entre le conte horrifique et le film d’aventures fantastique. Le début est un peu longuet mais il sait allier action, suspense, terreur et humour décalé. Ne vous y trompez pas les véritables héros du film sont les trolls!

Autres avis : Nevertwhere, le dragon galactique,

16 commentaires

  1. Je l’avais trouvé très fun ce film et il m’avait marquée. En tout cas je le garde en tête même si je n’en conserve pas trop d’images. Y avait pas une histoire de substance qui schlingue effroyablement pour faire fuir les trolls et dont les perso doivent s’enduire ?
    S’il est toujours sur Netflix quand j’y retourne, je le reverrai certainement.
    Contente qu’il obtienne la validation de la spécialiste ès trolls de la blogo ^^

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  2. Je l’ai vu il y a des années et j’avais beaucoup aimé ce film plein de trolls et d’une vision savoureuse de la présence de ceux-ci de nos jours ! 🙂 Je le revisionnerai avec plaisir, c’est chouette qu’il soit sur netflix !

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