
Quand je me suis inscrite au Challenge Madeleine de Proust : Saison 4 organisée par Lune, j’ai cherché un sujet sur lequel parler qui me rappellerait mon enfance. Ça commence à dater, à force que le temps s’amuse à nous maltraiter. Et puis à la mi-octobre est paru une BD qui a fait ressurgir en moi des souvenirs : Goldorak, Un des héros de mon enfance, le prince d’Euphor dans son robot gigantesque. J’avais même un robot à l’effigie de Goldorak avec un fulguropoing qui a malheureusement terminé sa vie tristement au fin fond d’une poubelle (ceci est un des traumatismes de mon enfance). Tout ça pour dire que la BD a fini par m’attendre gentiment sous le sapin, et a été lue dès le lendemain.
Goldorak, beaucoup de personnes connaissent le générique sur le bout des doigts de longues années après la diffusion de l’animé. Mais avant d’être une série, Goldorak était un manga japonais signé Go Nagai et qui s’appelait Mazinger Z. L’adaptation en animé a été commandé par le fabricant de jouets Bandai et est diffusé au Japon à partir d’octobre 1975 sous le nom de UFO Robo Grendizer. Elle sera vite exportée en France à partir de 1978, changeant de nom au passage. Les aventures du prince Actarus et de son robot géant Goldorak, exilé sur Terre après le massacre de sa planète par les forces de Véga, ont bercé l’enfance de milliers de personnes puis se sont éteintes au bout de 74 épisodes.
Puis la magie (des rétro-lasers en action) a opéré, l’animé est devenu une BD de 168 pages publiée aux Éditions Kana et réalisée par cinq auteurs. Xavier Dorison signe le scénario, Denis Bajram œuvre pour dessin et histoire tandis que Brice Cossu et Alexis Sentenac dessinent et Yoann Guillo colorise. La première impression quand on a le livre en main est que c’est un bel album avec une trentaine de pages de making-of en bonus de fin (croquis, storyboard…). Très bonne idée également, l’album s’ouvre sur un résumé d’une page de la série permettant de se remémorer l’animé et sa fin.

La BD offre une histoire inédite en 10 chapitres qui commence longtemps après la fin de la série animée. La guerre entre les forces de Véga et Actarus est terminée depuis longtemps, le prince d’Euphor et sa sœur sont repartis sur leur planète natale tandis que de leurs côtés Alcor et Vénusia poursuivent leur vie. Mais les Golgoths n’ont pas dit leur dernier mot et Hydragon, le plus puissant, débarque sur Terre et réclame le territoire du Japon. Seul Goldorak peut venir en aide à la planète bleue.
Le fait de situer l’action de nombreuses années après la fin de l’animé est une très bonne idée qui permet de voir l’évolution des personnages principaux. Chacun a repris le cours de sa vie, essayant d’oublier Actarus autant que faire se peut. On retrouve bien les traits de caractère de chacun même si leurs vies ont changé. L’histoire de prime abord est assez simple avec un nouvel affrontement entre les représentants de Véga et le prince d’Euphor. Mais les auteurs ont su dépasser l’aspect manichéen et également donner une dimension psychologique au récit. L’histoire n’est pas uniquement centrée sur Actarus, et Goldorak n’apparaît qu’à la 56e page du livre.
La lecture fait ressortir beaucoup de souvenirs et d’émotions chez les amateurs de la série animée. Mais les auteurs ont également réussi à l’adapter à notre époque et aux adultes que les enfants de l’époque sont devenus. Les dessins ne sont plus les mêmes, c’est certain. Ils se sont adaptés au temps qui passe et complètent superbement l’histoire. On retrouve des images venues de notre enfance, avec ce Goldorak en action, lançant ses fulguropoings et maniant ses astero haches mais aussi Alcor à bord de Alcorak, Rigel au caractère toujours aussi marqué, Phénicia héroïne au fort tempérament et Vénusia dont le rôle est plus important qu’auparavant. Les graphismes sont fluides et dynamiques, autant dans les combats que dans les scènes plus posées.
Ce nouveau Goldorak est ainsi une réussite à tout point de vue, autant dans les graphismes que dans l’histoire mêlant action et émotion. Les auteurs ont su respecter l’œuvre d’origine tout en l’adaptant à notre époque. Pour vous faire une idée, vous pouvez aller voir ici le rendu de certaines planches.
Autres avis: Les portes du multivers, Un K à part,

Auteurs: Xavier Dorison, Yoann Guillo (Couleur), Bajram Denis (Illustrateur), Cossu Brice (Illustrateur), Sentenac Alexis (Illustrateur)
Éditeur : Kana
Parution: 15/10/2021
La guerre entre les forces de Véga et Goldorak est un lointain souvenir. Actarus et sa soeur sont repartis sur Euphor tandis qu’Alcor et Vénusia tentent de mener une vie normale. Mais, des confins de l’espace, surgit le plus puissant des golgoths : l’Hydragon. Alors que le monstre de l’ultime Division Ruine écrase les armées terriennes, les exigences des derniers représentants de Véga sidèrent la planète : sous peine d’annihilation totale, tous les habitants du Japon ont sept jours pour quitter leur pays et laisser les envahisseurs coloniser l’archipel. Face à cet ultimatum, il ne reste qu’un dernier espoir… Goldorak.

Je te rejoins totalement sur l’émotion ressentie ainsi que l’objet livre, j’ai juste eu du mal avec la mise en page bd européenne qui ne donne pas du tout le même rythme que les mangas auxquels je suis habituée 😅
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Ah oui je comprends 🙂
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Entièrement d’accord!
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J’aime bien quand tu es d’accord avec moi 🙂
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J’aurais sans doute choisi le même sujet! Goldorak !!! ❤ Toute ma jeunesse! 😉
Il faut que je jette un coup d'oeil à cet ouvrage
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Je confirme que tu devrais, c’est vraiment une super BD 🙂
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Je la trouve en effet très qualitative cette BD même si ça me parle moins parce que je n’ai jamais vu/lu Goldorak avant… Du coup je suis un peu passée à côté à la lecture.
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C’est sur que l’effet nostalgie joue beaucoup.
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Je n’ai que quelques souvenirs épars de ce dessin animé. Je me rappelle surtout une conversation avec ma grand-mère quand j’avais 4 ou 5 ans et qu’elle me disait que c’étaient des « bêtises ». Je lui avais répondu que moi, j’aimais bien. En revanche, aujourd’hui, je ne me rappelle pas de grands choses.
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Je me rappelle surtout de l’amour que j’avais pour cette série. je ne voulais louper aucun épisode et j’adorais. Après pour le contenu, heureusement qu’il y a un résumé au début de la BD 😉
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