
L’empire du troll est le troisième livre de Jean-Claude Dunyach situé dans son monde fantasy humoristique. Il met en scène un troll et sa chérie, lui contremaître dans une mine à faire travailler des nains et à faire du management et de la qualité, elle dans son salon de coiffure. Leurs amis des nains buveurs de bière, des stagiaires, des jeunes avides de richesse et de tablette. Ils viennent de sauver le monde d’un complot terrible, et espèrent un peu de calme…
C’est sans compter sur les plans de Crédébit, avatar du grand capital, qui les oblige, par des montages financiers foireux et autres propositions de bénéfices sur des rocks-options hypothétiques, et accessoirement l’augmentation des loyers, à partir à l’aventure pour chercher une source d’argent frais ! On retrouve donc notre petite bande, dans un projet pour aller voler de l’argent à un vieux dragon dont les réserves d’or sont immenses. Pour cela, notre troll commence par aller recruter un cambrioleur gringalet (toute ressemblance avec des héros classiques de la fantasy est a priori non fortuite…), et part faire une reconnaissance en montagne pour repérer les lieux, avant d’entamer sa mission avec toute sa fine équipe.
Comme dans les précédents récits, l’histoire est un prétexte pour mener nos personnages préférés de situations débiles en rencontres inattendues. On retrouve plein de références aux précédents tomes, qu’il vaut mieux avoir lu si on ne veut pas être trop paumé, mais aussi des références à la culture, la pop culture (ici sont les dragons), l’actualité politique (les Faes alternatifs et autres joyeusetés) et surtout aux conneries du monde de l’entreprise, département ressources humaines ou financier. La justice en prend aussi un sacré coup cette fois-ci, avec des répliques énormes sur les avocats (voir plus bas quelques unes de mes citations préférées). Jean-Claude Dunyach est un observateur amusé (dépité parfois ?) du fonctionnement de l’entreprise, et surligne toutes les choses débiles que l’on peut voir en entreprise ou dans l’administration en général. Je me suis aussi amusé à retrouver dans le livre des citations ou jeux de mots qu’il avait déjà expérimenté dans des conférences lors des Imaginales.
Les personnages restent très proches de leurs caractères déjà vu dans les 2 premiers livres, avec un troll et sa moitié qui essayent tant bien que mal de s’en sortir, en restant plus humains que beaucoup d’humains. Cédric le stagiaire, qui termine enfin son stage et s’affirme un peu, Brisène et Sheldon toujours aussi dans leur bulle semi-geek. Et donc Frayl, maigre cambrioleur, qui malheureusement est un peu trop discret dans l’aventure. Face à eux, les dragons font pâle figure comme ennemi, à côté des financiers, les vrais méchants…
L’empire du troll nous offre une lecture très sympathique, un peu moins enlevée que les 2 précédents tomes, dans laquelle on se demande sans cesse quelle nouvelle bêtise vont faire les héros, et surtout quand va arriver le prochain jeu de mot murement préparé par l’auteur !
Quelques citations:
« -J’ai entendu parler d’un vieux mage […] Il soigne les gens et les appareils électroniques cabossés, par imposition des mains. Ils redémarrent quand il vont mieux. – Je le connais dit Cédric. On l’appelle le Rebooteux. »
« L’enfer, c’est juste des désirs sans l’assouvissement. une frustration permanente. Pas étonnant qu’ils aient des avocats ».
« -C’est une corne d’abondance déguisée, qui crache en permanence les documents légaux dont il a besoin. Créée à sa demande par un nécromancien, ce qui a nécessité le sacrifice d’une licorne à peine pubère, qu’ils ont écorché vive. – Je ne vous crois pas. Qui aurait eu l’idée d’une chose pareille ? – Un avocat »
Autres avis: Ombrebones, Post Tenebras Lire, Boudicca,
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Auteur: Jean-Claude Dunyach
Éditeur: L’Atalante collection La Dentelle du Cygne
Parution: 25 février 2021
Cette fois, le Troll est vraiment dans de sales draps.
Entre les idées de grandeur de sa chère et tendre qui lui valent d’être expulsée de son salon de coiffure, les nains de la mine qui ont subitement décidé de ne plus assez creuser et son stagiaire qui tente de se reconvertir dans la protection rapprochée, sa vie est devenue un cauchemar.
Il lui faut d’urgence trouver de l’or en quantité suffisante pour sauver ce qui peut l’être. Une seule solution : cambrioler un dragon… Mais pas n’importe lequel : le plus gros, le plus rusé. Il faut donc réunir l’équipe habituelle de bras cassés et se lancer à l’assaut des passages secrets de la montagne, malgré les dangers sans nombre qui les guettent.
Mais, dans les ombres, les forces du mal veillent. Et elles ont fait appel à des avocats !
Oh je ne savais pas qu’il y avait deux autres tomes avant. Le livre me tentait bien mais je vais sûrement lire les autres d’abord du coup ^^
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Oui c’est effectivement mieux de commencer par le début 😉 d’autant plus que je les trouve un peu plus intéressants niveau scénario.
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Merci pour le lien! Comme toi je l’ai trouvé un peu moins drôle que les autres mais de qualité aussi, je pense que le contexte d’écriture a du influencer sur l’aspect plus sombre (je suppose qu’il l’écrivait en pandémie ! )
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Oui il est bien, mais si certains jeux de mots tombent juste quand il faut d’autres sont moins bien amenés. Ça reste tout à fait sympathique.
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