Le jour où l’humanité a niqué la fantasy de Karim Berrouka

Février 2021, perdu dans la jungle entre Chambéry et Tamanrasset, les éditions Actusf décident malgré une situation ambiante morose de publier le dernier roman de Karim Berrouka sobrement intitulé Le jour où l’humanité à niqué la fantasy. Pour palier la morosité, ils décident de lui offrir un bel écrin dans les tonalités de violet et rose foncé, un choix osé mais fort à propos pour un roman parlant de fées, de lutins mais aussi de punks.

Petite scène introductive: une prise d’otages a lieu dans une bibliothèque, jusque là rien d’anormal, mais un zoom sur les preneurs d’otages permet de voir qu’ils ont un message à formuler : » vous avez niqué la fantasy ! ». Scène suivante : Olga semble avoir des problèmes avec le mec qu’elle a ramené chez elle, problème de type fumée et feu, elle appelle sa meilleure amie Margo à l’aide. Petit décalage dans le temps pour suivre 3 personnes aux coiffures et looks étranges affublés des noms Jex, Skrook et Pils qui se rendent au Festival du gouffre où ils sont accueillis très chaleureusement par les habitants du coin. Voici les premières scènes de ce roman ébouriffant et ébouriffé. Pour la suite, je vous invite chaleureusement à le lire.

Mais comme je suis payée au mot, je vais faire un petit effort et vous dire ce que vous pourrez rencontrer dans ce roman. Vous y trouverez:

  • de l’aventure avec des arcs narratifs concernant plusieurs personnages.
  • des personnages variés et fort barrés pour certains
  • des punks, des vrais comme seul Karim Berrouka peut nous les décrire
  • des personnages féminins bien dans leurs baskets et leur époque
  • des inspecteurs de l’étrange en rappelant d’autres cherchant la vérité où qu’elle soit
  • des bananes flambées œuvres d’un certain lutin un peu trop euphorique
  • des guest stars de luxe
  • un éditeur mis à rude épreuve
  • des lutins d’1m80 et même un tout petit peu plus grand atteignant 1m82 (au doux sobriquet de lutin 82)
  • des lutins parlant un langage que eux seuls comprennent réellement
  • des merguez frites
  • des créatures féériques
  • de la rébellion voire une véritable révolution
  • de l’humour, du vrai, pas seulement celui qui fait bouger le haut des lèvres, non celui qui fait recracher sa soupe ou son lait
  • une plume ciselée
  • des clins d’œil
  • un puzzle narratif incroyable que seuls les plus grands adeptes de logique et de sudoku endiablés seront résoudre
  • une énigme à résoudre sans l’aide de Gandalf
  • de l’imaginaire en folie
  • des règles à respecter ou non
  • une forêt où il ne fait pas bon fureter, surtout sans coupe-ongles
  • de la passion
  • du rythme
  • Et bien plus encore!

Vous l’aurez certainement compris le nouveau roman de Karim Berrouka est tout à fait dans la lignée de l’excellent Le Club des punks contre l’apocalypse zombie. L’humour et surtout l’écriture tout en délire et finesse avec toujours le choix de la formule juste apportent du piquant à une histoire loufoque avec toutefois des réflexions sur pas mal de choses. Un livre qui fait vraiment du bien au moral, et franchement par ces temps troublés, ça fait du bien de rire!

Autres avis: L’ours inculte, Yuyine, Les pipelettes en parlent, Un bouquin sinon rien, Ombrebones,

L’acheter chez un libraire (sans aucun frais supplémentaire):

En papier

En numérique

Auteur: Karim Berrouka

Édition: Actusf

Parution: 19/02/2021

Au départ, il y a un lutin qui hurle « Vous avez niqué la fantasy ! » alors qu’il retient en otage plusieurs personnes dans une bibliothèque. Et puis il y a le coup d’un soir d’Olga qui se met à déconner et à foutre le feu à son appartement, avant d’aller brouter les pissenlits par la racine. Et il y a aussi les trois punks Jex,
Skrook et Pils qui doivent jouer au Festival du Gouffre tandis qu’il se passe de drôles de trucs dans la forêt d’à côté.

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