Lors de mon réabonnement à la revue Bifrost, les éditions Le Bélial m’ont offert un roman en cadeau. J’ai choisi Daemone de Thomas Day dont j’avais vu passer quelques avis. Je trouve la couverture du roman magnifique, elle est signée Manchu qui a travaillé sur plusieurs autres couvertures de l’éditeur. Le roman est en fait la réécriture d’une nouvelle de l’auteur qui s’intitulait Les cinq derniers contrats de Daemone Eraser publiée en 2001.

Avec ce roman, Thomas Day développe un univers de science-fiction, les Sept Berceaux (qui n’ont rien à voir avec les sept couronnes). Cet univers n’est pas nouveau pour l’auteur, il a déjà été utilisé dans de nombreuses autres nouvelles, 26 pour être précise. Certaines de ces nouvelles sont parues dans la revue Bifrost. Il est possible que tous les textes de cet univers soient regroupés dans un ouvrage. Daemone est le premier texte que je lis dans cet univers et il m’a manqué quelques références certainement connues quand on a lu les nouvelles. Rien de bien gênant pour comprendre l’histoire ou s’immerger dans le récit toutefois. L’univers semble très riche, avec beaucoup de planètes différentes, une technologie très développée, des voyages entre les planètes, des créatures variées, des races différentes des humains, avec des hommes chats par exemple.

Dans l’interview qui suit le roman, Thomas Day dit avoir voulu faire un roman du genre des séries B et assez court. Pari réussi, car le roman correspond très bien à cette définition. Le roman se lit très vite et on tourne les pages facilement, on est vite pris dans le récit. Le texte est très dense, bourré d’actions, de violence, donnant une ambiance proche des westerns et films d’actions. Le style de l’auteur est très visuel, les scènes d’action sont très vivantes, on en prend plein les yeux.

L’intrigue est simple mais efficace. Daemone Eraser est un célèbre gladiateur, un excellent combatant, une star dans son domaine. Mais, il a perdu sa femme dans un terrible accident. Un Alèphe (une créature avec des pouvoirs spéciaux) lui propose alors un choix difficile: il pourra retrouver sa femme mais sous conditions : il devra pour cela tuer 5 personnes. Daemone est un personnage brisé, qui n’arrive plus à vivre normalement depuis la tragique perte dont il a été victime. Il est touchant dans ses relations avec sa femme. Sa détresse et ses doutes sont réels. Les autres personnages sont un peu moins ébauchés. Kimoko a des côtés femme fatale, elle est très forte et n’a peur de presque rien, même si tout n’est pas si simple.

Daemone est donc un roman distrayant, bourré de testostérone, qui se lit très bien et très vite, grâce à la plume fluide et très visuelle de Thomas Day. On a néanmoins envie de découvrir plus amplement l’univers des Sept Berceaux où il se déroule, un univers de Space opera fort attractif.

Autres avis: Xapur, Nebal, Gromovar, Boudicca

David Rosenberg est le « Golem de New Edo », le Dæmone Eraser, le démon revenu d’entre les morts qui efface ses victimes. Il est le Gladiateur le plus célèbre de l’Aire Humaine, une star sans équivalent dans l’histoire du Jeu, un combattant déjà mort n’ayant plus rien à perdre depuis qu’il sait sa femme plongée dans un coma dont elle ne reviendra pas. à moins qu’il ne tue à cinq reprises… « Pas d’innocent, pas d’enfant. Et tu retrouveras ta femme. Vivante. » Tel est le marché, le contrat faustien que lui propose l’Alèphe, un Guerrier du temps, l’une des plus mystérieuses créatures des Sept Berceaux, un géant insectoïde aux motivations impénétrables…

Auteur: Thomas Day

Éditions: Le Bélial

Parution: 13/05/2011