Cité d’ivoire – Jean Krug

Jean Krug est écrivain et glaciologue. Son premier roman, Le Chant des Glaces, a d’abord été publié par Critic, puis réédité en poche par les éditions Pocket. Son nouvel ouvrage, Cité d’Ivoire, vient de paraitre chez Critic. C’est à nouveau un récit de science-fiction aux accents écologiques et post-apocalyptiques.

Nous sommes dans un futur pas trop lointain, un peu plus d’une centaine d’années. Les mises en garde concernant l’environnement sont restées lettre morte, les catastrophes se sont enchainées. Les dernières générations d’humains vivent ainsi dans des villes sous cloches les protégeant de l’extérieur. Le récit se déroule à Iliane, ville coupée du monde par son dôme. Pour administrer la cité, on trouve une intelligence artificielle qui permet une surveillance généralisée. Les différents niveaux de la cité indiquent la fortune des habitants, plus on grimpe dans la cité meilleure la vie est. Les gens vivant dans les parties hautes sont indifférents au reste de la population, et la colère et l’injustice grondent dans les niveaux les plus bas.

Le récit tourne autour de 3 personnages principaux qui ont au départ peu de choses en commun. Sam mène une vie tranquille avec son travail de livreur et n’a pas vraiment envie d’en changer, au grand désespoir de son frère qui essaye de lui faire comprendre la réalité de la vie à Iliane. C’est un garçon un peu passif au début mais qui va être amené à évoluer et à se dépasser. Le Kid vit en marge de la société depuis longtemps, c’est un personnage haut en couleurs avec un langage fleuri. Maëlle appartient aux brigades d’intervention de la police qui sont toute sa vie. Les trois protagonistes vont être amenés à se croiser lors d’une soirées organisée par des activistes clandestins de l’Ivraisse, dont les membres croient à l’existence d’une cité d’ivoire, une ville libre sans dôme. Cette cité d’ivoire va faire basculer le destin de ces 3 personnages et révéler des éléments inattendus.

Jean Krug pose le décor assez vite. On voit d’emblée les thématiques traitées dans ce roman à savoir l’écologie, la quête de liberté, la lutte des classes, un système de surveillance constante des habitants. Le parallèle avec nos sociétés actuelles se fait rapidement également. Le roman apparait comme un récit coup de poing qui ne s’embarrasse pas de détails. Le roman manque un peu de nuances par moments, et les personnages sont clairement au service du récit. Néanmoins, les messages nous parlent et on ne peut qu’être touché par le destin des habitants de Iliane. Les réflexions sur l’utilisation des intelligences artificielles sont également pertinentes, surtout avec le lien fait avec le pouvoir et les conséquences que cela peut entrainer. La plume de l’auteur est fluide, vive et s’adapte très bien à chacun des trois personnages. Elle rend aussi le récit très immersif.

Cité d’Ivoire est ainsi un bon roman alliant divertissement et réflexions sur la quête de liberté, les bouleversements climatiques et les avancées technologiques. Le récit est prenant, immersif et le style de l’auteur fluide et très agréable.

Autres avis: Les blablas de Tachan, fantasy à la carte,

Auteur: Jean Krug

Éditions: Critic

Parution: 22/03/2023

  1. Iliane est le reliquat d’une société ébranlée par le réchauffement climatique. La ville, refermée sur elle-même sous un gigantesque dôme, est gérée par une IA et une surveillance généralisée. Mais l’épuisement des ressources grignote les stocks de caméras, et la population s’agite.
    Le paisible Sam Deson et la tête brûlée Le Kid se rencontrent à une soirée organisée par les activistes clandestins de l’Ivraisse, où ils découvrent le mythe d’une cité libre : la Cité d’Ivoire. Ils rencontrent aussi Maëlle Swan, qui, à la tête de son escouade, interrompt la réunion dans une violente descente de police.
    Chacun à leur façon, par l’enquête scrupuleuse, les tragiques compromissions ou en sautant en catastrophe d’un navire volant, ils vont partir à la recherche de la Cité d’Ivoire. Y trouveront-ils leurs réponses ? Un lieu pour vivre ?
    Existe-t-elle seulement ?

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