
J’avais beaucoup aimé La Millième Nuit de Alastair Reynolds, publié dans la collection Une Heure Lumière des éditions Le Bélial’. Aussi, quand j’ai entendu l’éditeur parler d’un nouveau roman de l’auteur à paraitre, Éversion, cela a fortement aiguisé ma curiosité. Puis quand j’ai vu la superbe illustration signée Amir Zand, je me suis tout de suite dit : « Un jour il sera mien! ». Ainsi quand j’ai eu la chance de le recevoir, je me suis jeté dessus et j’ai eu beaucoup de mal à le lâcher. Une fois commencé, il est très dur de s’arrêter dans sa lecture tant on a envie de connaitre le fin mot de l’histoire. Éversion est difficile à chroniquer et il vaut mieux ne pas lire grand chose à son sujet avant de le lire (ne pas lire le 4èmede couverture). Un seul conseil: lisez le! Je vais tout de même essayer de vous en dire quelques mots sans spoiler car ce serait vraiment dommage.
Début du 19e siècle, au large de la Norvège, la goélette Déméter fait route vers le Nord. L’équipage a été engagé pour une exploration scientifique financée par un riche chasseur de trésor. Ce dernier veut trouver un passage au fond d’un fjord menant à un mystérieux édifice. Le narrateur à la première personne est Silas Coade, médecin à bord du Déméter. Il est âgé de 44 ans, anglais et originaire de Plymouth. Il prend son travail très à cœur, il est très soucieux de la santé de l’équipage. Sur son temps libre, il a commencé l’écriture d’un roman d’aventures. Un problème va survenir et le roman va basculer dans un autre registre. Tout le sel est d’essayer de trouver les indices, d’analyser les différentes révélations et de se laisser porter dans le récit magistralement construit par Alastair Reynolds.
Éversion est un roman d’aventures et d’exploration qui se dévoile peu à peu. C’est aussi un roman de science-fiction sans nul doute. Le mystère qu’il contient est suffisamment intéressant et habilement amené pour susciter l’intérêt du lecteur. En effet, Alastair Reynolds a très astucieusement disséminé des indices, de petites informations pour donner à son lecteur envie de comprendre tout ça, de se poser des questions. La manière dont le récit est structuré est véritablement magistrale, dévoilant certains éléments jusqu’à la résolution finale où tout prend sens. Les références littéraires, scientifiques et mythologiques sont nombreuses, sans rendre le roman difficile à lire. Le style de l’auteur est fluide et évolue au fil du récit. La traduction de Pierre-Paul Durastanti, toujours parfaite, rend bien les différences de style dans le roman.
Éversion est ainsi un roman superbement construit et écrit. L’histoire est captivante tout en étant classique et cohérente. Le lecteur est entrainé dans ce roman d’aventures et de science-fiction, n’ayant qu’une envie : continuer à tourner les pages. Un roman qui offre un grand plaisir de lecture tout en faisant réfléchir. Il me tarde de lire d’autres romans d’Alastair Reynolds tant ce roman est parfaitement ciselé.
Autres avis: L’épaule d’Orion (VO), Quoi de neuf sur ma pile?,

Auteur : Alastair Reynolds
Traduction : Pierre-Paul Durastanti
Éditions: Le Bélial’
Parution: 23/02/23
Début du XIXe siècle. Silas Coade est médecin à bord du Demeter, une goélette affrétée par un riche commanditaire pour explorer le nord de la Norvège afin de découvrir une ouverture menant à un mystérieux édifice au fond d’un fjord.
C’est clair qu’écrire une chronique sur ce roman est malaisé, tant il faut à la fois lui rendre justice, donner envie au lecteur potentiel de se lancer dedans mais ne pas non plus lui gâcher le plaisir en en disant trop. Je l’ai critiqué pour Bifrost, et compte tenu du fait que la longueur des recensions est limitée, ça a introduit encore une difficulté supplémentaire. Franchement, tu t’en es très bien tirée, chapeau ! Et oui, en effet, la 4e en dit effectivement un poil trop, je pense.
Sinon, le Bifrost 110, consacré à l’auteur, devrait beaucoup t’intéresser. Et pour avoir lu une bonne partie de son œuvre, en VO ou en VF, c’est vraiment un maître de la SF, et il n’y a pas grand-chose à y jeter. Je conseille évidemment son cycle phare, celui des Inhibiteurs, et bien entendu de se jeter sur House of Suns (même univers que La Millième nuit) quand il sortira en VF (ce qui me paraît inévitable, maintenant, vu le triomphe critique des deux sorties chez le Bélial’).
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Merci beaucoup 🙂 Dans le résumé que j’ai mis à la fin j’ai enlevé une partie qui en disait un peu trop.
J’attends le prochain Bifrost impatiemment. J’espère que House of suns sortira en français.
J’allais te demander les romans de l’auteur que tu me conseillais et tu as répondu avant 🙂
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Tu as aussi « Les Chroniques de Méduse » co-écrit avec Stephen Baxter (autre fameux auteur de Hard SF) sur une base jadis rédigée par Arthur Clarke (excusez du peu !) et la trilogie « Les Enfants de Poséidon », dont le premier tome est un bon exemple de Solarpunk mais qui, globalement, est tout de même un gros cran en-dessous des Inhibiteurs ou de l’univers House of Suns / La Millième nuit.
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Merci beaucoup 🙂 je vais me pencher sur tout ça. Je pense que le dossier Bifrost m’aidera à me décider.
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Je l’ai fini hier et j’ai beaucoup aimé aussi 🙂 Difficile effectivement pour la chronique de ne pas trop en dire !
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Il me tarde de lire ta chronique. C’est vraiment un excellent roman.
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ça donne envie !
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Tant mieux 🙂
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😉 hihi
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Je suis très curieuse ! Merci de prévenir pour la 4e de couverture, même si tu n’en révèles pas tant que ça tu en dis suffisamment pour mettre l’eau à la bouche 🤩
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Je suis contente alors, j’ai rempli ma mission 🙂
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Je l’ai trouvé très chouette aussi, je sens que ça pas être de la tarte à chroniquer par contre (à mon avis ça sera bref chez moi aussi pour les mêmes raisons que toi ^^)
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Oui c’est vraiment pas facile de ne pas trop en dire tout en essayant de donner envie 🙂
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[…] D’autres avis : Gromovar (VO), et sur la traduction au Bélial’ : Au Pays des Cave Trolls, […]
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