Chevauche-Brumes, tome 3 : L’appel des grands cors de Thibaud Latil-Nicolas

L’appel des grands cors est le troisième et dernier tome de la série Chevauche-brumes de Thibaud Latil-Nicolas. Cette trilogie avait débuté en février 2019 avec Chevauche-Brumes puis s’était poursuivie avec Les flots sombres en mai 2020. Une trilogie qui se termine, c’est une page qui se tourne, mais j’espère que ce n’est pas la dernière pour Thibaud Latil-Nicolas qu’on espère lire à nouveau très bientôt.

Bien entendu, cette chronique portant sur un troisième tome, elle risque de contenir des spoilers sur les 2 précédents. D’ailleurs, quelle excellente idée de la part de l’éditeur et de l’auteur de nous proposer un résumé des 2 précédents tomes! Cela permet de se remettre vite dans le bain. Depuis leurs précédentes aventures en contrée maritime, les chevauche-brumes se sont établis à Barberon. Jerod espère trouver de l’aide, ou du moins une piste de solution à Crevet, suite à ses visions magiques. Surtout que la situation avec les mélampyges ne s’est pas améliorée bien au contraire, les créatures de l’ombre continuent de menacer les différents royaumes. Pendant ce temps là, la menace de l’Enochdil devient encore plus prégnante que celle des mélampyges car le jeune roi du Bleu-Royaume ne semble plus y voir très clair dans ce qui se passe. Au lieu d’une alliance qui fasse front contre les hordes de créatures d’encre, les hommes se laissent contrôler par le chaos et les haines personnelles, laissant le royaume dans une situation terrible et effrayante.

Thibaud Latil-Nicolas continue les principaux arcs narratifs développés précédemment et y adjoint les membres du royaume de l’Eterlandd. Les personnages sont très nombreux mais toujours aussi bien construits et attachants. Les nouveaux venus sont du même acabit, et j’ai particulièrement aimé le Baron Berak et sa fille Emélia, très émouvante dans sa différence et sa force de caractère. Ces personnages sont vraiment la grande force du roman. On s’attache à eux, on souffre pour eux, on tremble pour eux, on voudrait en baffer certains, en consoler d’autres, en rebaffer d’autres (oui Juxs c’est bien à toi que je pense, même si en bon fanatique qu’il est, il le fait parfois seul). Et que dire de ces personnages féminins? Les doryactes sont plus développées dans ce tome et nous offrent quelques moment épiques. Les batailles sont nombreuses dans cet opus, ce qui n’est pas étonnant vu le nombre d’enjeux dramatiques. Et les Mélampyges n’apparaissent pas comme forcément la plus grande menace, le fanatisme absolu concurrençant franchement les sales bestioles d’encre.

Thibaud Latil-Nicolas, comme dans les précédents romans, nous plonge directement dans l’ambiance, et c’est clairement l’épopée qui est mise à l’honneur. Les batailles sont épiques, on perçoit très bien la tension, le désespoir présent. Il faut dire que la plume de l’auteur manie les mots avec précision et les combats sont parfaitement décrits, on les visualise parfaitement. Il arrive très bien également à faire ressortir les liens très forts qu’entretiennent les membres des chevauche-brumes et la solidarité qui les unit. L’auteur parle ainsi de l’amitié, de solidarité, de guerres, de fanatisme.

Avec L’appel des grands cors, Thibaud Latil-Nicolas conclue avec brio une excellente trilogie de fantasy. C’est épique, immersif, prenant, très bien écrit, avec des personnages attachants et justes. Tout ce qu’il faut pour faire passer son lecteur par de nombreuses émotions et reposer son livre à regret. Un grand bravo à Thibaud Latil-Nicolas et à Mnémos pour cette série qui décoiffe.

Autres avis: L’ours inculte, Yuyine, Dup, Le bibliocosme,

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Auteur: Thibaud Latil-Nicolas

Éditeur: Mnémos

Parution:19/03/2021

Le Bleu-Royaume n’a jamais été aussi menacé. Pourtant, face à l’ennemi qui les met en péril, les grands seigneurs sont incapables de lui opposer un front uni. Dispersés dans des entreprises contraires, les royaumes des hommes tentent de nouer des alliances fragiles tandis qu’ailleurs, des hordes de créatures d’encre déferlent sur les contrées, ravageant villes et villages. Le chaos s’empare du pays et le culte d’Enoch, loin de rassembler les peuples, les dresse les uns contre les autres. Seuls les Chevauche-brumes seraient capables d’opposer une résistance efficace contre le chaos qui s’empare du pays. Mais leurs forces suffiront-elles ?

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