La fontaine des âges – Nancy Kress

J’aime bien la collection une heure lumière des éditions Le Bélial’, qui permet en peu de pages de découvrir le plus souvent un monde original, de se poser des questions ou d’émouvoir, ou tout cela à la fois. Leur dernière parution, La fontaine des âges de Nancy Kress ne déroge pas à cette règle.

Dans cette novella, on fait donc la connaissance de Max Feder, un homme riche au caractère assez irascible qui semble avoir vécu une vie difficile au niveau émotionnel, à la recherche d’un amour perdu. Le livre alterne entre le présent de Max, qui se situe dans un futur très technologique dans lequel une molécule produite par la tumeur de ce même amour perdu permet de stopper net le vieillissement des corps, et de vivre au même âge physique pendant un certain temps… Parallèlement, dans son passé, on découvre comment il a bâti sa fortune autour d’un boursicotage occulte entourant la découverte de cet élixir de jouvence, mais aussi comment il vivait initialement avant de retrouver trace de son ancienne amante. On découvre ainsi comment il a développé certaines relations.

Tout le livre suit la destinée de Max, qui se révèle être un beau salaud tant au niveau moral qu’au niveau de ses relations avec sa femme et son fils. Mais après deux rencontres inattendues décrites dans le livre, il va finalement évoluer sur la fin de sa vie. Les personnages qui gravitent autour de lui sont assez peu développés, hormis son complice gitan. Il faut dire que ses relations familiales sont réduites à leur plus simple expression. Cela correspond à ses choix de vie.

Encore plus que dans d’autres livres de cette collection, on se retrouve avec un univers qui sert de cadre, mais qui est finalement peu expliqué, et qui aurait mérité plus de développement. On aurait aussi aimé en apprendre plus sur le pourquoi des 20 ans (ceux qui ont lu comprendront…) et sur ce qui advient de la technologie. Les thématiques développées par l’autrice tournent autour des biotechnologies, des améliorations du corps humain et du transhumanisme. Le traitement qui permet aux humains de ne plus vieillir a été obtenu grâce à des cellules de Daria, l’amour perdu de Max qui souffrait d’une maladie. Daria s’est ainsi retrouvée au centre de ce traitement sans le vouloir et on peut se poser la question de sa liberté, de ses choix et de quelle part on lui a laissé prendre. A travers son destin et les limites du traitement, Nancy Kress aborde les questionnements autour des problèmes éthiques liés aux biotechnologies. Elle aborde également le problème des disparités sociales entrainées par divers facteurs dont le climat et ses biotechnologies.

En conclusion il s’agit d’une lecture intéressante et rapide, qui vaut surtout pour les questions qu’elle soulève. Le personnage principal est effectivement peu attachant mais donne un angle étonnant à l’histoire.

Autres avis: Célindanaé, L’épaule d’Orion, Le chroniqueur, le syndrome quickson,

L’acheter chez un libraire (sans aucun frais supplémentaire):

En PAPIER

En Numérique

Autrice: Nancy Kress

Éditions: Le Bélial

Traducteur : Erwann Perchoc

Parution : 18 février 2021

Max Feder est riche. Immensément. Une fortune aux origines troubles, mais après tout, qu’importe ? Car Max Feder va mourir. Et dans ses vieux jours, ses derniers mois, le plus précieux de ses trésors se résume à une bague et ce qu’elle contient, le symbole d’un amour aussi ancien qu’absolu. Éternel, littéralement, puisque l’objet de son amour perdu ne peut pas mourir… Or il semble bien que pour Max Feder, au crépuscule d’une vie tumultueuse, le temps soit venu d’entreprendre un ultime voyage, celui de toutes les remises en question, de tous les possibles…

14 commentaires

  1. Oui le personnage principal n’est pas sympa, mais c’est ce qui permet de présenter les choses sous un certain angle, cela donne plus d’impact au message.
    C’était mon premier Nancy Kress, sa plume est sympa à lire, style direct.

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