Helstrid- Christian Léourier

Helstrid couve

Helstrid est le numéro 17 de la collection une heure lumière des éditions Le Bélial consacrée aux romans courts et la troisième parution d’un auteur français après Dragon de Thomas Day et Issa Elohim de Laurent Kloetzer. Helstrid est un roman de science-fiction, plus particulièrement un planet opera et le nom de la planète où se situe le roman.

Helstrid est une planète aux conditions extrêmes où l’homme ne peut pas vivre. Des vents violents soufflent et les températures atteignent des niveaux très bas. Mais la planète contient des minerais que l’homme veut exploiter. La compagnie offre aux volontaires de fortes sommes pour se rendre sur Helstrid et y travailler quelques temps. Pour s’y rendre, il faut un long voyage en étant endormi à bord d’un vaisseau. Ils sont quelques volontaires à travailler sur la planète avec le meilleur de la technologie. Parmi eux, se trouve Vic dont le travail est de superviser la tache de prospection et d’exploitation des machines. Vic va devoir entamer un voyage pour ravitailler un avant-poste loin de la base principale. Le trajet est dangereux à cause des conditions climatiques de la planète mais Vic est secondé par des Intelligences Artificielles qui veillent sur lui.

En théorie tout doit bien se passer, mais bien entendu le récit ne se passe pas en théorie mais sur Helstrid et une succession de catastrophes va se produire et affecter le trajet effectué par Vic. Le souci est qu’on ne sait pas vraiment d’où viennent ces catastrophes qui arrivent quasiment coup sur coup. Le récit prend ainsi vite une tournure de récit de survie et on un peu l’impression d’assister à un mélange entre Gravity et un récit se passant sur Hoth la planète des glaces.

L’idée de mettre en scène un huis-clos sur une planète aux conditions climatiques si extrêmes est intéressante et bien traitée. Helstrid apparaît ainsi comme véritablement hostile et menaçante. Les descriptions de la planète sont très belles et apportent une part de rêve bienvenue. Certains passages sont remarquablement écrits, la plume de Christian Léourier étant très visuelle.

Comme le récit est sous forme de huis-clos, il n’y a quasiment qu’un seul personnage dans la novella. Le problème que m’a posé le roman est que ce personnage est très vite lassant par ses états d’âme d’amoureux transi. Au début, on a un peu de peine pour lui, puis ses souvenirs concernant son amour perdu sont trop souvent répétés et il en devient énervant. C’est dommage étant donné qu’il est le seul présent tout au long du récit.

Par contre, le roman est intéressant sur un autre point: le traitement des Intelligences artificielles avec la présence d’Anne-Marie ( l’IA du camion dans lequel se trouve Vic, les IA ayant des prénoms féminins). Celle-ci apporte un contre point étonnant au personnage de Vic ainsi que des questionnements sur la relation entre les IA et les hommes. L’homme est-il encore nécessaire quand des IA atteignent un tel degré de technologie et de performance? Qu’est ce qui différencie un être humain d’une IA quand on voit les discours tenus par Anne-Marie? Anne-Marie finit d’ailleurs par devenir un personnage plus intéressant que Vic.

Helstrid offre ainsi une lecture plaisante mais ne figure pas parmi mes préférées de la collection une heure lumière. La découverte de cette planète hostile et de ces paysages est enivrante. L’écriture soignée et visuelle de l’auteur nous emporte au sein de ce voyage mais le personnage principal gâche un peu le plaisir pris lors de cette découverte.

Autres avis: Blackwolf, FeydRautha, Lune,Xapur, Yogo, Apophis

Helstrid couve Auteur: Christian Léourier

Éditeur : Le Bélial’

Parution: 21/02/2019

Certains mondes ne sont pas faits pour l’humanité : Helstrid est de ceux-là. Des températures de -150 °C ; des vents de 200 km/h ; une atmosphère toxique. Pourtant, la Compagnie tient à exploiter ses énormes ressources en minerai, appâtant les volontaires à l’exil à grand renfort de gains conséquents. Des hommes et des femmes à l’image de Vic, qui supervise le travail de prospection et d’exploitation des machines. Un job comme un autre, finalement, et qui vaut toujours mieux que d’affronter son passé laissé sur Terre… Jusqu’à ce que le porion soit contraint d’accompagner un convoi chargé de ravitailler un avant-poste à plusieurs centaines de kilomètres de la base principale. Un trajet dangereux, mais les IA sont là pour veiller à la bonne marche des véhicules suréquipés et à la protection du seul humain embarqué. Dans pareilles conditions, tout ne peut que se passer au mieux…

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