La mort du temps-Aurélie Wellenstein

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Les bons avis sur ce roman d’Aurélie Wellenstein sur la blogosphère avaient attiré mon attention. Quand je l’ai vu à la médiathèque de ma ville, je l’ai ainsi emprunté. En plus, le thème du voyage temporel est un de ceux que je préfère. La mort du temps est le troisième roman d’Aurélie Wellenstein paru aux éditions Scrinéo.

Une idée de départ originale

Le roman commence sur les chapeaux de roues avec le réveil de Callista, âgée de 16 ans, d’un coma suite à un accident de voiture. Celle-ci découvre qu’une catastrophe vient de se produire dévastant le monde qu’elle connaissait. Callista n’a pas le temps de se poser trop de questions, elle doit fuir la catastrophe qui menace d’engloutir tout Paris. Le gros souci vient surtout du fait que le phénomène semble se propager dans toute la France en détruisant tout. Elle n’a d’autres possibilités que de fuir, sans s’arrêter pour échapper à ce qu’elle appelle « le Flash ». Et là où les choses se corsent encore plus, c’est avec les étranges phénomènes qui accompagnent « le Flash », des désordres temporels: des animaux ou hommes venus d’autres époques croisent la route de Callista.

Le point de départ du roman est intéressant et on se pose rapidement des questions concernant le phénomène et ce qui se passe. D’autant plus que Aurélie Wellenstein fait preuve de beaucoup d’imagination pour décrire les phénomènes apparaissant suite au Flash, que ce soit dans les décors ou pour les gens. La couverture du roman est d’ailleurs parfaitement réussie et met en valeur l’univers proposé par le roman. Les paradoxes temporels issus de la catastrophe sont bien gérés et les mélanges issus des différentes époques sont originaux. On voyage dans l’inconnu, mais un inconnu familier mélange d’éléments de notre monde et de différentes époques. Les explications viendront par la suite, pas forcément très approfondies ni très claires. Cependant, elles ont le mérite d’être présentes et de donner un sens à l’histoire.

Mais des longueurs et un format inadapté

Le début du roman est plaisant et on a envie de connaitre le fin mot de l’histoire. Hélas, des longueurs apparaissent vite et les péripéties subies par l’héroïne ont vite un goût de déjà vu. Le milieu du roman est trop long et patauge dans des redites, cela devient trop linéaire et trop long. Pour moi, le récit aurait largement gagné à être raccourci au format novella. Il aurait gagné en punch, en rythme. C’est vraiment dommage parce que l’idée est bonne, les personnages sont attachants (hormis Callista que j’ai eu du mal à apprécier), l’univers proposé est intéressant et imaginatif. Mais je me suis ennuyée et sur un roman de moins de 300 pages c’est dommage. Les longueurs sont surtout présentes dans la première moitié du roman, le reste par la suite rattrape les choses.

Au regard du sujet et de la catastrophe, je m’attendais aussi à ce que le thème de la survie soit un peu plus exploité. On a bien conscience que les choses sont difficiles mais l’auteure passe plus de temps à parler des souvenirs et des sentiments de l’héroïne qu’à explorer d’autres thématiques.

La mort du temps est donc un roman au sujet original et à l’univers intéressant mais il est dommage que des longueurs dans la première partie viennent plomber le rythme. Le roman aurait gagné à être un peu plus dynamique et moins introspectif. Néanmoins, il reste de belles trouvailles et un mélange des époques intéressants.

Autres avis: BlackWolf, Dup, Le comptoir de l’écureuilLe chien critique, Boudicca

cofAuteure :Aurélie Wellenstein

Éditeur : Scrineo

Parution: 11/05/2017

Un éclair aveuglant, suivi d’une terrible onde de choc…En l’espace de quelques minutes, un séisme temporel ravage la Terre, et la vie de Callista bascule. Le monde qu’elle connaissait n’est plus. Les différentes époques se sont mélangées, les corps des survivants ont fusionné les uns avec les autres ou avec leur environnement. Indemne, Callista avance au hasard, à la recherche d’un refuge dans ce chaos. Talonnée par le « Flash », réplique mortelle du tremblement de terre, elle rencontre d’étranges créatures, amies ou ennemies, issues de siècles différents. Pour la jeune fille, une lutte terrifiante s’engage au rythme des pulsations du Flash. Si elle s’arrête ou ralentit, elle sera anéantie…

19 commentaires

  1. Je suis d’accord avec toi, le format novella aurait été mieux adapté. Je suis encore plus critique que toi sur ce roman, ne me reste que l’univers monstrueux et organique qui est assez bien fait.

    Aimé par 2 personnes

  2. Ah pour une fois nous n’avons pas tout à fait le même ressenti 😉 Je n’ai pas trouvé qu’il y a avait trop de longueurs (mais c’est peut-être parce que je l’ai lu d’une traite), j’en garde un plutôt bon souvenir.

    Aimé par 1 personne

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