Wika, tome 2 : Wika et les Fées noires

wikat2

J’ai beaucoup apprécié le premier tome de cette série prévue en 4 tomes dont Thomas Day signe les dialogues et Olivier Ledroit les illustrations. Au point que une fois ma lecture terminée, je suis allée commander ce second tome dans la foulée. J’ai autant apprécié ma lecture, vivement le troisième!

Le point de départ de l’histoire du premier était la vengeance de Wika, la fille de Titania tuée par Obéron. Titania avant de mourir était parvenue à sauver sa fille grâce à son maître d’armes, mais celui-ci avait du lui couper les ailes pour mieux la cacher de ses ennemis. Wika a bien grandi et a appris son passé. La fin du premier tome marquait sa rencontre avec les fées noires. Ce second tome est l’occasion d’étoffer l’univers avec ces fées noires et leurs motivations, mais aussi de faire des révélations sur Titania et Obéron. Obéron apparait encore plus dangereux dans ce tome et pourtant c’était déjà le cas dès le début.

cof

Le début du récit est consacré à l’apprentissage de la magie par Wika auprès des 3 fées noires. Elle a l’air très douée puisqu’elle en vient vite à surpasser ses enseignantes. Wika semble être prête à tout pour obtenir sa vengeance. La suite du tome voit l’apparition de deux nouveaux personnages tout deux fils d’Obéron et demi-frère: Rage et Hamelin. La relation entre ces deux personnages est touchante, Rage apparait différent du reste de sa famille tout en gardant une part importante de mystère.

Les références aux mythes sont toujours présentes dans cet album. Outre les fées, les légendes nordiques, et les références à William Shakespeare, l’auteur utilise ici les contes avec le personnage de Hamelin qui joue lui aussi de la flute et également une allusion à Tracassin. Toutes ces allusions aux mythes et aux contes sont très bien intégrées dans l’univers et très bien utilisées. De plus, cet univers est mis en valeur par une plume très belle, poétique par moment, fluide et claire à d’autres. Thomas Day fait preuve de cynisme et d’humour, et les dialogues autant que le paratexte contribue à l’ambiance à la fois douce, acide et cruelle du monde développé.

cof

Les dessins de Olivier Ledroit sont toujours aussi splendides. Certes, c’est très chargé mais cela permet de s’attarder sur tous les petits détails qui font l’univers. Chaque planche est un délice pour les yeux, les illustrations sont lumineuses, colorées, vives. Les cadrages sont originaux et mettent du rythme dans le récit. Les décors et les lieux sont tous différents avec une atmosphère propre à chacun. Le soin mis dans les détails est vraiment fantastique, cela se voit notamment dans les tatouages de Wika qu’elle a eu tout bébé par la magie qui l’a soignée. Ces tatouages changent en fonction de l’humeur de la jeune femme: quand on voit des fleurs c’est signe que tout va bien pour elle alors que quand elle se met en colère, les dessins sont totalement différents et s’orientent plus vers des têtes de mort. Les vêtements des personnages également sont une merveille à regarder notamment les habits de Rage ou ceux des fées noires, la séance d’habillage de Wika est d’ailleurs un très bon moment comique, mettant particulièrement en valeur les formes de Wika.

Ce second album se termine sur un cliffhanguer plus appuyé que le précédent qui donne encore plus envie de lire la suite, en espérant qu’elle ne se fasse pas trop attendre. L’intrigue se complexifie, les personnages sont très charismatiques, l’univers mélange habilement la féérie et le steampunk. Le tout servi par de magnifiques illustrations.

cofLa fin de l’innocence…Dans la lande des Formoires, Wika a perdu son premier amour, Bran, puis s’est débarrassée des loups d’Obéron lancés à ses trousses avant d’être sauvée de l’appétit des créatures des marais par les fées noires : Ness, Mata et Gwynette. Car elles aussi ont un compte à régler avec Obéron. Elles promettent à Wika de parfaire son apprentissage et de la rendre assez puissante pour défaire le tyran si la jeune femme accepte de faire renaître de ses cendres Balor, le puissant royaume des fées noires !Pour son premier scénario en bande dessinée, Thomas Day réinvente les contes de fées traditionnels en une épopée baroque mêlant fantasy et steampunk, magnifiée par les planches somptueuses et fourmillant de détails d’un Olivier Ledroit au sommet de son art.

Auteurs: Thomas Day

Olivier Ledroit

Éditeur : Glénat

parution :12/10/2016

 

Cette chronique fait partie du : Le challenge abc litterature de l’imaginaire 2018

16 commentaires

  1. Totalement d’accord avec toi. J’ai en plus eu la chance qu’on m’offre la version collector en cadeau en décembre, et franchement, elle est tellement belle que ça tient presque de l’enchantement, de l’expérience mystique.

    Aimé par 1 personne

  2. Je suis partagé sur cette bd : je n’ai jamais osé me lancer à cause du dessin, et pourtant la plume de Thomas Day me donne envie. Mais s’il y a un cliffhanger à la fin, je vais encore attendre un peu… ^^

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire