En ce XXIIIe siècle trépidant, l’humanité s’est implantée sur nombre de planètes, se frottant à un univers exotique grouillant de vie. Afin de protéger leurs intérêts, les négociants interstellaires ont formé une alliance : la Ligue polesotechnique. Nicholas van Rijn, fondateur de la Compagnie solaire des épices et liqueurs, est le plus flamboyant de ces princes-marchands : le présent volume, totalement inédit, réunit le deuxième volet de ses aventures picaresques…
Auteur: Poul Anderson
Traduction: Jean-Daniel Brèque
Édition: Le Bélial
Parution : 22 juin 2017
Sommaire:
- Prélude : Note sur les leitmotive
- La Roue triangulaire
- Interlude : Notes pour une définition de l’apparentement
- Un soleil invisible
- Ésaü
- Interlude : Un mot du Matelot
- Cache-cache
- L’Ethnicité sans peine
L’auteur : Né en 1926 en Pennsylvanie, Poul Anderson a rédigé au total une centaine de romans et de recueils de nouvelles, dont une bonne part demeure pour l’heure encore inédite en français. Ses textes relèvent autant de la science-fiction que de la fantasy, voire des romans policiers ou historiques. S’il est considéré outre-Atlantique comme un maître incontournable, Poul Anderson a longtemps été boudé par la critique en France, du fait de ses prises de position en faveur de la guerre du Vietnam. Depuis quelques années, Le Bélial’ a entrepris de rééditer ses textes et de réhabiliter cet auteur — tout de même l’un des grands noms de l’Âge d’Or américain, lauréat de rien de moins que trois prix Nebula et de sept prix Hugo. (source site Le Bélial)
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Le premier tome de La hanse galactique contenait une nouvelle et un court roman. Ce second tome se situe dans le même univers et contient 5 nouvelles. L’univers de cette série est du space opera où l’humanité a colonisé des planètes après la découverte de la propulsion supraluminique. Suite à la découverte de planètes et à l’expansion, les marchands interstellaires décident de s’unir dans le but de protéger leurs intérêts en fondant la Ligue Polesotechnique. Nicholas Van Rijn est un de ces marchands, il dirige la Compagnie solaire des épices et liqueurs. On retrouve à nouveau Van Rijn dans ce tome mais il est beaucoup moins présent. Les 5 nouvelles suivent toutes le même schéma: un problème survient qui semble impossible à résoudre et finalement une solution de dernière minute se profile.
La première nouvelle, La Roue triangulaire, nous permet de faire connaissance avec David Falkayn que l’on peut voir en couverture du livre. Celle-ci fait d’ailleurs référence à ce texte. David Falkayn est un jeune apprenti auprès d’un Maître dans ce premier texte sur une planète dont les humains ne peuvent manger la nourriture. Cela rappelle d’ailleurs le premier tome de cette série. Les humains ont ainsi un temps limité pour partir et transporter du matériel sur un chariot. Seulement, la religion de la planète où se passe la nouvelle, est un peu spéciale: pour eux on ne doit pas utiliser d’objet ayant une forme ronde car celle-ci est d’essence divine. Certains éléments de la nouvelle ont un air de déjà vu mais le problème posé est original et on a envie de se creuser la tête en même temps que ce pauvre David pour trouver une solution. La nouvelle est agréable à lire et bien écrite.
Un soleil invisible, reprend le personnage de David Falkayn quelques années après la première histoire. David est devenu compagnon et part en mission sur la planète Vanessa qui est loin d’être un paradis. Il doit régler un problème causé par les Kraoka qui envahissent l’orbite de la planète et ordonne à la ligue de quitter la région. La principale question qui se pose est de savoir d’où viennent les Kraoka pour pouvoir ensuite les frapper. David Falkayn utilise son charme et son intelligence pour cerner le problème et le résoudre. Le texte comporte certains passages un peu difficiles à suivre. Falkayn fait preuve de finesse pour résoudre la situation mais à certain moment on est confronté à des poncifs notamment dans le comportement de David avec la belle humaine. Le début de la nouvelle est intéressant mais la suite m’a moins convaincue.
La troisième nouvelle, Ésaü, voit le personnage de Nicholas Van Rijn revenir dans le récit mais pas en tant que personnage principal. Le problème à résoudre sera solutionné par Emil Dalmady qui travaille en tant que facteur sur la planète Soliman. Les facteurs ne se baladent pas à vélo pour porter le courrier mais sont les gestionnaires des intérêts de la ligue polesotechnique. Sur cette planète, pousse le bluejack, une ressource donnant de faibles profits à la ligue mais dont le commerce est menacé par les machines et une automatisation des récoltes. Le cadre de la nouvelle est sympathique et on retrouve Nicholas Van Rijn dans toute sa splendeur si l’on peut dire.
La quatrième nouvelle est celle que j’ai préférée, son titre Cache cache résume bien ce qu’il s’y passe. On retrouve à nouveau Nicholas Van Rijn qui doit faire face à des pillards (les Adderkop) qui prennent son yacht spatial en chasse et l’endommagent assez gravement. Le commandant du vaisseau, Torrance, cherche à atteindre la planète Freya mais l’état du vaisseau pose problème. Ils vont alors croiser la route d’un vaisseau extraterrestre peuplé de toutes les espèces d’animaux imaginables et l’une d’elle est en fait les pilotes du vaisseau qui se sont cachés parmi les autres races extraterrestres (d’où le nom de la nouvelle). Il faudra donc trouver en peu de temps qui sont ces pilotes et leur prouver la bonne fois des humains. Bien entendu, les humains arriveront à leurs fins. Même si la nouvelle aurait pu être un peu plus développée, elle se lit bien et le thème est agréable. L’auteur fait preuve d’une sacrée imagination pour décrire ces nombreuses races extraterrestres.
La dernière nouvelle, L’Ethnicité sans peine, est assez courte mais elle est très agréable à lire. On y fait la connaissance d’Adzel, un extraterrestre un peu spécial, sorte de dragon aimant le whisky. Cette fois, le récit se situe sur terre à San Francisco. Le jeune Jim Ching prépare son examen pour entrer à l’Académie astronautique et son conseiller lui demande de participer au Festival de l’Homme de San Francisco en représentant ses origines chinoises. Le père de son amie Betty a lui aussi des soucis liés au même festival. La solution viendra de leur ami commun Adzel. L’auteur parle de sujets sérieux et montre son opposition au racisme en faisant aussi preuve d’humour.
Ce second tome est agréable à lire et permet de faire connaissance avec de nouveaux personnages plutôt différents de Nicholas Van Rijn. L’auteur fait preuve d’une imagination débordante pour décrire des planètes, leur mode de vie et les races qui les habitent. Je reprocherai juste un schéma trop redondant dans les nouvelles de ce tome et aussi par rapport au premier tome qui enlève un peu de l’effet de surprise. Même si j’ai apprécie ma lecture, je ne suis pas aussi enthousiaste que mes amis de la blogosphère dont voici les autres avis: Apophis, Lutin82, Lecture42, Lorhkan.
Célindanaé
Triple combos pour les challenges:
Le challenge littérature de l’imaginaire
Le Challenge Summer Short Stories of SFFF de Xapur
Le Summer Star Wars Rogue One de Karine Lhisbei
[…] suivantes : celle de Lutin sur Albedo, de Samuel Ziterman sur Lecture 42, de Lorhkan, de Célindanaé sur Au pays des Cave […]
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Dommage, peut-être des aventures trop découpées ne permettent-elles pas de s’immerger suffisamment.
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J’ai apprécié le livre, juste pas autant que les autres critiques que j’ai lues. Je trouve dommage de garder le même schéma sur toutes les nouvelles, mais il y a une grande variété dans tout le reste 🙂
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[…] Apophis, Samuel, Lutin82, Lorhkan, aupaysdescavetrolls, […]
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Le premier tome ne m’avait pas renversé la tête. Si c’est pour relire la même histoire, je passe mon chemin définitivement.
Merci pour ton avis à contre-courant.
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En effet, vu ce que tu avais pensé du premier je ne pense pas que tu accroches plus.
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J’avoue avoir un petit tout léger a priori positif avec Poul. Et le défaut d’un tel recueil est de présenter des écrits qui se ressemblent alors qu’ils ont été écrit avec de la distance. En plus sur ce volume, toutes les nouvelles ne sont pas fabuleuses.
Il ya certes une certaines redondances dans ces histoires, et même avec les futures d’ailleurs, mais il faut aussi imaginer tout ce cycle dans sa globalité : avec le début de La ligue, son expansion corrélative à celle de l’humanité, la Chute de la Ligue, l’age d’or de l’Empire Terrien avec au final le déclin de ce dernier.
Dans chacune des nouvelles, il y a de nombreux éléments ou indications. Et ce que j’apprécie au-delà des textes pris indivuduelleement, c’est cette Histoire globale de l’humanité. D’ailleurs, j’évite de lire un recueil de Poul A d’un traite pour que l’impression de redondance ne soit pas ce qui me saute aux yeux.
J’ai rédigé un article là-dessus si cela t’intéresse. 😉
Voilà pour mes 2 sous.
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Merci pour les info 🙂
Rassures toi je continuerai à lire la suite et d’autres romans de l’auteur.
Je trouve que c’est un constructeur d’univers extraordinaire en tout cas.
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[…] Apophis – Lecture 42 – Lorhkan – Au pays des cave-trolls – […]
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Avec le recul, je crois que pour ma part j’ai préféré ce deuxième volume au premier. J’aime bien ces nouvelles variées même si le fonctionnement narratif reste un peu toujours le même (quoique, la narration « à rebours » de « Esaü » me fait penser à du Lovecraft, « Cache cache » est un joli mystère en chambre close…).
C’est moins franchement pulp que le premier tome et donc plus accessible à un public moderne.
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Peut être que j’ai lu les deux tomes trop rapprochés, ça a accentué mon impression. Je suis d’accord sur la variété des mondes et des créatures mais c’est dommage d’avoir le même récit sur plusieurs textes.
Cache cache est vraiment bien faite, j’ai beaucoup aimé.
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[…] Aux comptoir du cosmos […]
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[…] critiques : Apophis (Le culte d’Apophis) ; Célindanaé (Au pays des Cave Trolls) ; Lecture 42 ; Lorhkan (Lorhkan et les mauvais genres) ; Lutin […]
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