L’occupation du ciel de Gil Bartholeyns

L’occupation du ciel est le second roman de Gil Bartholeyns, mais son premier dans le domaine de l’Imaginaire. Le livre est publié par Rivages dans la collection Imaginaire. L’auteur est le premier auteur francophone à figurer dans cette collection.

Dans un futur proche, une mission très coûteuse de trois ans sur Mars est lancée. Elle doit préfigurer le début de la colonisation de la planète rouge. Hélas, la mission est un terrible échec, se soldant par la mort de tous les astronautes sauf un, Clay Sawyer. Ce dernier est victime d’amnésie post-traumatique, profondément marqué par la perte de sa compagne qui faisait partie de la mission, et par le choc de ce qu’il a vécu. Clay essaye de reprendre sa vie, voyant médecin sur médecin pour essayer de comprendre ce qui a pu se produire. L’Agence spatiale à l’origine du projet essaye malgré tout de sauver le programme de colonisation et fait porter l’échec de la mission sur Clay. Pendant ce temps, la situation sur Terre est loin d’être agréable, le dérèglement climatique continue ses ravages, et la Californie est en proie à une vague d’incendies.

Le thème principal du roman est le rêve d’exploration spatiale de l’humanité face à la réalité du changement climatique. Le roman pose la question de savoir s’il est raisonnable de dépenser des sommes astronomiques dans le but de coloniser une planète morte au lieu de penser à sauver une planète bien vivante qui est en danger. C’est une question très intéressante, et qui mérite beaucoup de réflexions. Hélas, Gil Bartholeyns échoue à y répondre. Il se focalise trop sur son personnage principal et son parcours pour rendre son récit réellement percutant. Surtout, il se passe peu de choses dans le roman, on s’y ennuie vite, attendant patiemment qu’il se produise un évènement. Et presque 300 pages sans rien ça devient long, même si le sujet est intéressant, même si on partage le point de vue du personnage et de l’auteur. Le drame vécu par le protagoniste qui a tout perdu ne suffit pas à passionner. Le tableau glaçant d’une humanité en déroute, qui subit les dérèglements qu’elle a créé, n’a pas suffi à m’émouvoir. Les réflexions presque philosophiques du personnage principal ont peu d’intérêt, à part pour apprendre des mots nouveaux.

L’occupation du ciel est malheureusement pour moi un rendez-vous raté. Le sujet est intéressant et le pitch prometteur, mais je ne suis jamais arrivée à entrer dans cette histoire.

Autres avis:

Auteur: Gil Bartholeyns

Éditions: Rivages/Imaginaire

Parution: 06/03/2024

De retour sur Terre, Clay, l’unique survivant d’une funeste mission de trois ans sur Mars, fait l’objet de beaucoup d’interrogations. Atteint d’une amnésie post-traumatique, il peine à se souvenir des conditions de son improbable voyage. Alors que la Californie est en proie à une vague d’incendies, son destin tragique écorne le mythe de la colonisation martienne et effraie l’agence spatiale, laquelle voudrait nier sa responsabilité dans le fiasco pour continuer son programme.

7 commentaires

  1. Au début, j’étais déçue de ne pas l’avoir reçu cette fois. Mais finalement, je pense que c’est un bien. J’aurais été déçue que l’exploration ne soit pas plus présente, ç’aurait été ce que j’attendais et son absence m’aurait frustrée. Je passe donc sans regret.

    Aimé par 1 personne

  2. Je note donc que le livre se focalise davantage sur les « problèmes terriens » que sur ce qui a pu se passer sur Mars… OK, il ne passera donc pas en « priorité haute » dans ma liste (je l’avais déjà repéré pour le « challenge marsien (autour de la planète Mars) – 2e édition« )… mais je tâcherai tout de même de me forger ma propre opinion, un mois ou l’autre (le challenge court jusqu’au 31 mars 2025!).

    Ahh au fait, tant que j’y pense: si vous acceptez d’y faire répertorier votre propre billet, il vous suffit de mettre un commentaire sous le billet récapitulatif pour qu’il soit pris en compte. Idéalement, dans ce cas, vous pourriez rajouter dans votre propre billet lien et logo du challenge, mais bon…

    (s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola

    J’aime

Laisser un commentaire