Peines de mots perdus – Jean-Laurent Del Socorro

Un nouveau roman de Jean-Laurent Del Socorro est toujours une bonne nouvelle, promesse de beaux moments de lecture, d’émotion, d’actions, de rebondissements, de thématiques engagées et intéressantes. Aussi, j’attendais impatiemment Peines de mots perdus, publié par Argyll, et qui se déroule dans le même univers que Royaume de Vent et de Colères. Autant dire de suite que ce livre répond aux mêmes critères que ceux énoncés précédemment, et a su combler mes attentes.

Le monde dans lequel se déroule le roman ressemble au notre, il y a très peu de différences avec notre Histoire. Le seul élément qui le distingue est la présence d’éléments surnaturels créés par l’artbon, un élément ayant des propriétés particulières mais pouvant être très dangereux. Jean-Laurent Del Socorro est revenu à plusieurs reprises dans cet univers avec Du roi je serai l’assassin, La Guerre des trois rois et Noir est le sceau de l’enfer, une nouvelle. Peines de mots perdus reprend d’ailleurs cette nouvelle en l’étoffant par rapport à sa première publication.

Peines de mots perdus est constituée de 3 novellas qui se déroulent à des époques différentes, mais ayant pour personnage principale Axelle de Thorenc. Ces trois histoires sont liées par différents éléments et forment un roman. On y retrouve tous les ingrédients qui faisaient de cet univers une réussite, mais cette fois l’action se déroule principalement en Angleterre, essentiellement à Londres. Ce pays offre un décor plus neutre que la France, mais aussi la possibilité de faire intervenir de nombreux personnages historiques hauts en couleur, comme William Shakespeare ou encore Francis Drake.

Au début de la première histoire, en 1593, Axelle est capitaine de la Compagnie du chariot. Malheureusement, suite à une mission qui a mal tourné, la compagnie est en prison. Axelle se voit contrainte, pour obtenir leur libération, d’accepter une mission en Angleterre pour retrouver le sceau de l’enfer, un artefact alchimique aux immenses pouvoirs. Une fois arrivée dans ce pays, elle fait équipe avec sir Francis Drake, au service de la reine Élisabeth. Ce n’est que le début des aventures d’Axelle en Angleterre, aventures qui vont la mener à en apprendre plus sur l’artbon et l’endroit d’où il provient. Après cette première mission, Axelle sera amenée à retourner en Angleterre pour une autre mission, où elle sera mêlée à une société secrète.

Rebondissements, manigances et aventures sont au programme des aventures d’Axelle. Celle-ci est un personnage très bien construit, qui est tiraillée entre son devoir et sa vie personnelle. Son destin offre des moments d’émotion intense. Les 3 histoires sont racontées selon le même modèle, et on devine un peu certains éléments. Cependant, on prend toujours autant de plaisir grâce à la plume de l’auteur et aux personnages secondaires présents, comme Gabin qui laisse présager d’autres récits dans ce monde.

Avec Peines de mots perdus Jean-Laurent Del Socorro revient avec bonheur dans l’univers de son premier roman, en l’étoffant et en continuant l’histoire de la capitaine de la compagnie du Chariot. Ces aventures mêlent manigances et complots, permettent de croiser des personnages haut en couleur tout en gardant une part d’émotion bienvenue.

Autres avis: Boudicca,

Auteur: Jean-Laurent Del Socorro

Éditeur : Argyll

Parution: 01/03/2024

France, 1593.
La chance a tourné pour les membres de la compagnie du Chariot : les voilà désormais enfermés à la prison de Rennes. Contre leur libération, leur capitaine Axelle de Thorenc est envoyée sur ordre du roi Henri IV en Angleterre pour retrouver le sceau de l’enfer, un artéfact alchimique aux immenses pouvoirs.
Première d’une longue série, cette mission la verra s’opposer à la mystérieuse École de la nuit. Des jardins du palais de la reine Élisabeth aux planches du théâtre de William Shakespeare, Axelle tiendra – souvent malgré elle – le premier rôle dans des complots en tous genres et donnera la réplique à des compagnons de scène inattendus : l’impertinent corsaire Francis Drake, la gouailleuse Mary la tire-laine ou encore la très engagée poétesse Jane Anger.

Cette chronique fait partie du Challenge Hivernal des Histoires Courtes de SFFF – Saison 1

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