La Machine à Aimer – Lou Jan

La Machine à aimer est le deuxième roman de Lou Jan. Il vient de paraitre aux éditions Critic en juin 2023. Son premier roman, Sale Temps, a été publié chez Rivière blanche où elle a également participé à l’anthologie Dimension Paris.

Futur indéterminé. Les machines sont partout dans la vie courante. Elles aident à vivre, en faisant le ménage, la cuisine, gérant le quotidien, rendant la vie des gens plus simple. Les robots sont ainsi présents dans les foyers où ils gèrent les autres machines. Les technologies ont aussi mis au point des robots intelligents programmés pour aimer, au point que les unions humains robots sont possibles. Cependant, les humains se sont mis peu à peu à craindre ces robots, à la fois trop perfectionnés et proches d’eux. Ils ont pris la décision d’annihiler tous ces robots hybrides tout en gardant les robots débiles très utiles pour gérer le quotidien. Suite à un coup du sort, Nobod échappe à ce cyber-génocide juste avant sa mise en marche. Elle se retrouve une des dernière voire la seule survivante des robots intelligents, trop belle pour se cacher, programmée pour aimer ceux qui ont détruit ses semblables. Pour survivre, Nobod va devoir cacher sa nature, même si pour cela elle doit altérer son corps.

Le récit va suivre Nobod qui se trouve dans une situation très particulière. L’histoire se divise en deux parties assez distinctes, en gardant toujours Nobod en fil directeur. La première partie la suit dans ses amours et sa quête d’identité après avoir modifié son corps pour cacher sa nature véritable. On a parfois l’impression de lire une suite de petites scènes avec pour seul lien Nobod. Ce n’est pas très gênant car c’est un personnage intéressant et fort attachant.

La deuxième partie change totalement d’ambiance, de manière assez surprenante et un peu trop abrupte à mon goût. Elle est prenante, met en jeu des thématiques riches et importantes. Cependant, les 2 parties sont vraiment différentes un peu comme si on lisait 2 romans distincts dans lesquels le personnage de Nobod serait présent: u qui serait centrésur elle, et un decrivant le monde dans lequel elle évolue. Contrairement à ce que l’on pourrait penser au départ, l’intrigue de Nobod ne fait pas avancer le reste de l’histoire.

Le roman aborde des thèmes passionnants comme l’identité, le genre, l’intelligence artificielle, les différences entre ces robots intelligents et les humains, le libre arbitre. Elles sont bien traitées, surtout en ce qui concerne l’intelligence artificielle et l’identité. Un des gros point fort du roman est l’écriture de Lou Jan que j’ai vraiment beaucoup aimé. Elle est ciselée, immersive et en parfaite adéquation avec les thématiques du roman.

La Machine à aimer est ainsi un roman surprenant avec des thématiques prenantes mettant en scène une quête d’identité dans un monde futuriste. Le récit est court et percutant. La plume de l’autrice est vraiment belle et fluide. Il est dommage que les deux parties du récit soient trop distinctes.

Autres avis: zoé prend la plume,

Autrice: Lou Jan

Éditions :Critic

Parution: 23/06/2023

Les machines sont au service de l’homme dans sa vie quotidienne, et les robots intelligents programmés pour aimer font même de parfaits compagnons. Trop, peut-être. Au point que l’humanité prend peur et décide de les liquider.
Un génocide cybernétique dont Nobod réchappe par la grâce d’un bug inopiné. Pour survivre dans un monde hostile, elle va devoir dissimuler sa véritable nature et composer avec l’humain.
Ses épreuves ne font que commencer.

Cette chronique fait partie du Challenge S4F3 2023

5 commentaires

  1. Je te rejoins totalement sur l’aspect très découpé des deux récits en un : étrange, comme choix… je n’en ai pas trop compris l’intérêt.
    En revanche effectivement ce roman a bcp de personnalité, du style, des idées, c’était une lecture intéressante à défaut de m’avoir époustouflée ^^
    Merci pour le lien au passage 🙂

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    • Je pense que c’est pour la fin du roman et ce qui arrive à Nobod. Mais c’est vraiment trop surprenant à la lecture et j’ai préféré la partie sur la quête d’identité de Nobod qui est plus originale que la suite. Le style de l’autrice est vraiment très bon. Je suis curieuse de lire ce qu’elle fera par la suite.

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      • Moi aussi j’ai préféré sa quête d’identité, je trouvais ça assez touchant et juste. Et oui elle a su trouver un style en cohérence avec son récit, comme toi je serai curieuse de lire ses prochains titres !

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