Des milliards de tapis de cheveux était en promo numérique en juillet et j’en ai profité pour l’acquérir car je n’avais jamais lu ce classique de science-fiction. Ce roman de l’allemand Andreas Eschbach est paru en 1995. Il a été traduit quelques années plus tard en France. Il a obtenu le grand prix de l’Imaginaire, catégorie roman étranger en 2001.
Entre space-opera et planet-opera
Le début du roman fait plutôt penser à de la fantasy dans un monde aux mœurs étranges. Puis petit à petit, on s’aperçoit que le monde en question est en fait une lointaine planète faisant partie d’un système appelé Gheera. L’univers prend peu à peu forme au fur et à mesure de la lecture et nous découvrons la vie sur une planète en particulier. Sur cette lointaine planète existe une très ancienne tradition: celle des tisseurs de tapis de cheveux. Les tisseurs passent leur vie à confectionner des tapis à partir des cheveux de leurs épouses et concubines. Chaque tisseur ne peut avoir qu’un seul fils à qui il léguera son affaire mais plusieurs filles et concubines pour récolter leurs cheveux sur leurs brosses. Les tapis sont destinés à l’Empereur et sont un signe d’allégeance qui lui permettent de décorer le légendaire « Palais des étoiles ». La création d’un tapis prend une vie entière d’homme, le fils du tisseur le vend par la suite au marchands de l’Empereur. L’argent obtenu sert à l’entretien de toute sa famille durant toute sa vie.
Les tapis sont ainsi essentiels à cette planète, ils sont au centre de la vie des tisseurs mais aussi de celles des marchands. Ceux-ci sillonnent toute la planète afin d’obtenir des tapis, s’ils n’en rapportent pas assez, ils auront failli à leur honneur de marchand. La vie sur cette planète est ainsi extrêmement réglementée et quand des rumeurs commencent à circuler comme quoi l’Empereur serait mort, personne n’y croit. Pourtant ces rumeurs se font de plus en plus persistantes, les rebelles auraient vaincu l’Empereur.
Une narration particulière
L’originalité du roman vient surtout de sa structure narrative particulière. En effet, le roman est composé de dix-sept chapitres et d’un épilogue. Chaque chapitre a un personnage différent comme protagoniste, et raconte son histoire. ces personnages peuvent vivre ou non sur la planète des tisseurs, et chaque récit prend un peu la forme d’une nouvelle indépendante. Puis toutes ces histoires forment un tout cohérent et structuré narrant l’histoire de cet Empire et des planètes qui le composent. Les différents récits tissent la trame de l’intrigue au travers de points de vue totalement différents. On croise certains personnages à plusieurs reprises, mais de manières très brèves. Toutes les histoires s’enchâssent et s’entremêlent avec des tons différents, des protagonistes différents, des récits intimes ou d’autres plus vastes, des récits tirant vers la fantasy comme vers la science-fiction un peu old school.
On prend beaucoup de plaisir à suivre ces différentes histoires et personnages. Même si plusieurs récits sont plus intéressants, certaines histoires viennent en éclairer d’autres et permettent de mieux comprendre l’intrigue principale. Le dénouement donne une toute autre vision au roman, qui mêle ainsi plusieurs registres à la fois dramatique, émouvant et même humoristique par moments. L’auteur aborde des thématiques tournant autour du pouvoir absolu avec les conséquences sur la vie des gouvernés. La toute puissance peut souvent amener des décisions absurdes et terribles et le roman l’illustre très bien.
Des milliards de tapis de cheveux est ainsi un roman brillamment construit et écrit. Les différentes chapitres racontent des histoires toutes différentes et émouvantes. Ils forment une véritable trame cohérente sur le despotisme et les dangers qu’il peut engendrer.
Autres avis: Dionysos, Le dragon galactique , Le post-it, Le chien critique , Lorhkan , La geekosophe, Touchez mon blog, Xapur
Auteur: Andreas Eschbach
Éditeur : L’Atalante
Parution : 1999 puis réédition 07/04/2014
Nœud après nœud, jour après jour, toute une vie durant, ses mains répétaient les mêmes gestes, nouant et renouant sans cesse les fins cheveux, comme son père et le père de son père l’avaient fait avant lui… N’est-ce pas étrange qu’un monde entier s’adonne ainsi au tissage de tapis de cheveux ? L’objet en est, dit-on, d’orner le Palais des Étoiles, la demeure de l’Empereur. Mais qu’en est-il de l’Empereur lui-même ? N’entend-on pas qu’il aurait abdiqué ? Qu’il serait mort, abattu par des rebelles ? Comment cela serait-il possible ? Le soleil brillerait-il sans lui ? Les étoiles brilleraient-elles encore au firmament ? L’Empereur, les rebelles, des milliards de tapis de cheveux ; il est long le chemin qui mène à la vérité, de la cité de Yahannochia au Palais des Étoiles, et jusqu’au Palais des Larmes sur un monde oublié…
Cette chronique fait partie du challenge “Summer Star Wars épisode IX” de Lhisbei.
Et du challenge S4F3
Un excellent souvenir, mais il faudra que je le relise, pour le plaisir. 🙂
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J’ai beaucoup aimé la toute fin, vraiment excellente 🙂
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[…] critiques : Arwen (eMaginaRock) ; Célindanaé (Au pays des Cave Trolls) ; Le Dragon galactique ; Lorhkan (Lorhkan et les mauvais genres) ; Xapur (Les Lectures de […]
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[…] du Cercle : arutha, El Jc, Iani, Ryuuchan, Zahlya, Spocky. D’autres avis : Le post-it SF, Au pays des cave trolls, ou signalez-vous en […]
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Comme Dionysos, j’en garde un très bon souvenir mais la fin, j’avoue, m’a déçu ^^’. Je comprends très bien le message mais ça m’a fait tellement mal pour toutes ces vies gâchées juste… pour ça. 🙂
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Au contraire je la trouve parfaite cette fin car elle transmet bien le message et elle est pleine de second degré. Mais c’est vrai que des tas de vies ont été gâchées pour rien
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Je l’ai commandé récemment et il m’attend dans ma PAL. J’ai très très envie de me jeter dessus là maintenant, tout de suite ^^
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Bonne lecture alors 😉
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Un chef d’œuvre, j’en garde un souvenir époustouflé !
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La construction du récit et la fin sont impressionnantes je trouve
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Je garde un énorme souvenir de ce livre ! En revanche, ce que j’ai lu d’autre du même auteur m’est tombé des mains…
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C’était le premier roman de l’auteur que je lisais.
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[…] (Dyonisos) – Le Dragon galactique – Lorhkan – Le chien critique – Au Pays des Cave Trolls – […]
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Je rejoins Lune : chef-d’oeuvre, un incontournable du siècle précédent. Au point que je sais que je le relirai un jour !
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Je ne sais pas si à la relecture, le fait de connaitre la fin ne gâche pas un peu.
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Lu l’année dernière et j’en garde un très bon souvenir ! La construction du récit m’a transformé en lectrice enquêtrice : je cherchais à savoir quel lien avait chaque chapitre avec l’histoire globale, quel pierre il apportait à l’édifice. Même si je ne sais pas trop quoi penser de la fin… J’ai aussi lu Jesus Video du même auteur : très sympa (et très différent) !
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Merci je me me le note 🙂
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Il faut que je prenne le temps de le relire un jour. J’avais été déçue par la fin et ça m’avait un peu pourri l’impression générale, alors que reste était super chouette.
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Au contraire j’ai beaucoup aimé la fin parce qu’elle est presque absurde 😉
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Tu as bien fait de craquer, ce livre est fantastique !
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[…] Des milliard de tapis de cheveux […]
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[…] laisse pousser ses poils aussi chez : Célindanaé, […]
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[…] sur la blogosphère : Le Chien Critique, Célinedanaë, FeyGirl, Gulix, Geekosophe, Yuyine, […]
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