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Désolation – Jean-Philippe Jaworski et Melchior Ascaride

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Désolation est un roman graphique paru chez Les Moutons électriques. Les illustrations sont signées Melchior Ascaride et le texte est une nouvelle signée Jean-Philippe Jaworski, publiée auparavant dans le recueil Le sentiment du fer. Cet ouvrage fait partie de la collection la Bibliothèque dessinée où l’on trouve « de courts romans alliant texte et images, qui parlent d’une seule voix. » Les ouvrages sont tous en bichromie, Désolation est en orange et noir.

La nouvelle de Jean-Philippe Jaworski se déroule dans son univers du Vieux Royaume mais est clairement un hommage à Tolkien. On y trouve une bande de nains et de gnomes en chemin pour porter secours à un roi. Mais plusieurs dangers guettent les nains: des gobelins et un dragon. Pour éviter les gobelins, ils choisissent en effet de passer par la Cité interdite, dans laquelle roderait un dragon. Le chemin vers la Cité interdite passe par les montagnes noires qui rappellent souvent les mines de la Moria. Le lecteur a vraiment un sentiment de claustrophobie, de piège dans les passages se déroulant dans ses montagnes. Et ce sentiment est exacerbé par les dessins de Melchior Ascaride donnant l’aspect de visages humains terrifiants aux montagnes. À cela s’ajoute la menace permanente du dragon qui plane sur la région.

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Le texte de Jean-Philippe Jaworski étant une nouvelle, l’histoire se met en place rapidement. Les différentes péripéties tiennent le lecteur en haleine tout au long du récit. L’ambiance oppressante s’ajoute à l’action et rend la lecture vraiment passionnante. Mais surtout, cette version illustrée de cette histoire apporte un réel plus, car le mélange entre illustrations et les mots de Jean-Philippe Jaworski fonctionne à merveille. Les dessins sont à l’image des paysages et des personnages : à la fois bruts et vivants, ils dynamisent le récit. Ils ne sont pas là pour mettre l’histoire en images, ils le complètent. Les angoisses des personnages deviennent palpables. Le style des dessins de Melchior Ascaride est épuré, ils sont très peu figuratifs. Les couleurs foncées contribuent à cet aspect : les couleurs choisies, tout en orange et noir, sont en effet sombres, le noir dominant souvent. L’orange rappelle le feu du dragon dont l’ombre plane sur toute l’histoire.

Cette version en roman graphique de la nouvelle de Jean-Philippe Jaworski est ainsi une belle réussite. La relation entre les mots et l’image est innovante, les images complétant le texte et insistant sur certains aspects de l’histoire.

Autres avis:

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Auteurs : Jean-Philippe Jaworski et Melchior Ascaride

Édition : Les Moutons électriques

Parution : 10 janvier 2020

Dans l’univers du Vieux Royaume, un bel hommage à Tolkien.

Pour une caravane de montagne, c’est une solide bande : vingt guerriers nains bardés de fer, trente gnomes chargés comme des baudets et autant de mules qui croulent sous les paquetages. Pourtant, un calme lugubre fige le camp : ni chanson à boire, ni chamaillerie, ni plaisanterie salace. Ils ont la frousse.

Adaptée en roman graphique par Melchior Ascaride, prix des Imaginales 2016 pour le graphisme, une formidable nouvelle de Jean-Philippe Jaworski.

13 commentaires

  5. J’ai acheté cette version sans savoir qu’il s’agissait d’une réédition d’une nouvelle. La maison d’édition n’a pas été très claire à ce sujet je trouve. Du coup, c’est en lisant les premières pages que je me suis rendue compte que je l’avais déjà lue. Lorsque j’ai fait part de ma déception à la maison d’édition, je me suis faite complètement jetée. Je pense qu’elle doit sérieusement revoir sa communication ! Bref, l’adaptation graphique en revanche est très réussie. J’ai bien aimé les dessins. Quant au texte, ce n’était pas mon préféré du recueil mais j’ai bien aimé l’hommage à Tolkien.

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