Si vous nous suivez régulièrement, vous savez qu’on aime beaucoup les vikings et encore plus depuis notre voyage en Norvège. Donc après les BD, les livres sur la mythologie, la civilisation, et avant la série (?), voici le jeu !
Vikings gone wild, c’est un projet de jeu de plateau sur kickstarter disponible en février 2017 suite à une campagne menée au printemps 2016. Il s’agit d’un portage de jeu vidéo développé sur téléphone, un jeu à la Clash of Clans. Après le succès de la campagne initiale, l’éditeur Lucky Duck Games a relancé une campagne kickstarter pour l’édition d’une nouvelle extension et la réédition des premières extensions très vite épuisées, toujours sur la plate forme kickstarter. Le jeu peu aussi se trouver en boutique et n’est pas une exclusivité kickstarter.
Vikings gone wild est un jeu qui reprend de nombreux mécanismes existants et les mixe habilement. Le cœur du jeu est un « deckbuilding » tout ce qu’il y a de plus classique: 10 cartes de départ avec 2 ressources différentes bière et or, et 2 cartes unités combattantes. On a 5 cartes par tour, on achète des cartes grâce aux ressources que l’on met dans sa défausse, et quand on n’a plus rien à piocher on re-mélange les cartes (dont celles que l’on a acheté) et on se fait une nouvelle main de 5 cartes. La pioche devient de plus en plus garnie, avec des cartes de plus en plus balèzes qui se combinent entre elles.
On construit son village avec des bâtiments permettant de générer des ressources ou de donner des bonus en nombre de cartes, et en parallèle on gère la défense de son village contre les autres joueurs, et on prépare son armée pour aller bousiller les bâtiments de ses voisins… Les moyens de remporter des points de victoire sont nombreux, le plus rémunérateur étant de faire une grosse attaque contre plein de bâtiments adverses (BASTON… eh oui « viking ça a toujours été un métier à risques ! »), mais le développement du village et des missions aléatoires permettent aussi d’en gagner pas mal. De plus, en fin de partie on marque les points correspondants à 4 objectifs connus de tous, et cela peut faire basculer la victoire là où l’on ne la voyait pas…
À son tour, le joueur va avoir de nombreuses possibilités :
- recruter des unités d’attaque
- bâtir des défenses
- construire les bâtiments de production et de stockage dans son village
L’intérêt majeur de ce jeu est dans son ton : humoristique et un peu décalé, comme un Kaamelott ou Norsemen au pays des jeux. Les clins d’œil sont nombreux et font référence à la culture pop dans l’ensemble, de Cthulhu à Chuck Norris en passant par Le Seigneur des Anneaux ou Game of Throne.

Les illustrations sont souvent très drôles et explicites, et renforcent l’immersion. On retrouve aussi bien sûr de nombreux éléments de la civilisation et de la mythologie viking : Le panthéon divin est au quasi complet et avec des capacités correspondant aux divinités.
Le jeu de base existe depuis maintenant 3 ans, et dispose maintenant de plusieurs extensions, qui ajoutent des cartes dans différentes catégories, et vont jusqu’à changer complètement la manière de jouer :
- It’s a kind of magic amène un mécanisme de magie, permettant de balancer des sorts et autres joyeusetés à ses ennemis. Cette extension vaut surtout pour son monstre draki, un dragon qui va lâcher des œufs de bébés dragons, qui vont semer à leur tour la désolation chez les ennemis.
- Guild Wars est une extension amenant 2 mécanismes : la possible construction de murs qui vont renforcer la défense des bâtiments (comme dans le jeu vidéo), mais aussi et surtout la possibilité de jouer en équipe 2 contre 2.
- Ragnarock oblige les joueurs à se développer rapidement pour lutter contre le déferlement de troupes de la mort et la fin du monde. Il transforme le jeu en un coopératif à la mécanique bien huilée. La difficulté va beaucoup dépendre de l’ordre et des combos entre les unités et bâtiments du mal, mais globalement avec une bonne production et une certaine entente entre joueurs cela passe assez bien.
- Master of elements offre de nouvelles possibilités de jeu. Chaque joueur reçoit un maître des éléments, qui va pouvoir utiliser des objets et convoquer des créatures des 3 éléments feu, air et eau. Cela donne non seulement des combinaisons et des possibilités plus étendues qu’avec le jeu de base (cela rend le jeu aussi plus calculatoire et « touffu »), mais aussi cela révolutionne l’approche du combat, car les cartes unités vont au choix servir pour l’attaque ou la défense. On ne se retrouve plus comme dans le jeu de base à espérer avoir des défenses au bon moment, l’aspect chance au tirage est plus limité.
Chaque campagne kickstarter a aussi ajouté son lot de cartes exclusives, il s’agit la plupart du temps de multiplier les cartes disponibles, sans changer du tout au tout le jeu.
Parmi les extension, la plus intéressante est forcément Master of elements, qui ramène le plus de contenu et corrige un des défauts du jeu de base (le mécanisme d’attaque / défense peut être assez frustrant si on n’a pas les cartes au bon moment), mais j’aime aussi beaucoup Ragnarock pour son challenge coopératif. Les deux autres extensions sont un peu en retrait, et pas vraiment compatibles avec Master of elements. Lorsque l’on a toutes les extensions, il est impératif de bien ranger ses cartes ou les trier en début de partie pour ne pas avoir de bugs au niveau combinaisons ou missions réalisables.
Vikings gone wild est donc un très bon jeu à ambiance, qui ne fera pas peur aux aficionados des jeux de construction de deck. Il brille par son ambiance viking et guerrière, qui pour une fois permet aux joueurs de se battre, même si on ne fait qu’endommager les bâtiments adverses (on peut quand même leur piquer leurs ors et leurs bières). Il est nettement plus long qu’un star ou hero realms, compter 1h à 1h30 de jeu en moyenne, mais donne la possibilité de bastonner et de construire son village. Par rapport au froid Dominion, il tire son épingle du jeu par un côté un peu chaotique et peu épuré en plus d’avoir une réelle ambiance viking/fantasy.
Bière, or et baston : ça c’est un programme pour un bon jeu ! 😀
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Lors de la campagne Kickstarter j’avais bien aimé ce mélange détonnant et traité de manière un peu délirante. Et effectivement c’est un très bon jeu !
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Bel article. Il se joue à combien de joueurs de préférence / il passe à deux joueurs ?
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Merci pour ton commentaire. C’est un jeu qui se joue de 2 à 4 joueurs dixit la boite. On y joue le plus souvent à 3 chez nous, cela fait des parties de 45min-1h20. C’est une très bonne configuration. A 4 joueurs les parties sont plus autour de 1h20-1h40 max, mais le jeu est un peu moins pêchu / dynamique, car on attend son tour plus longtemps. Mais l’ambiance reste bonne.
A 2 joueurs on a joué 4 fois, cela fait plus course / optimisation, on gomme un aspect chaotique. C’est bien si on veut un jeu plus calculatoire. Cela va aussi très bien à 2 joueurs avec l’extension Ragnarock, qui permet un coopératif à 2 joueurs.
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Bieère, fun and baston! Un trio super pour bien s’amuser. J’aime bien les deck building (et engine building).
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Fonces alors tu ne le regretteras pas!
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[…] possibles. De nombreux jeux lui ont succédé, parmi lesquels Ascension, Legendary Encounter,Vikings gone wild , Clank ou récemment Harry Potter : Hogwarth Battle. Et donc la famille des Star […]
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