Poussière fantôme-Emmanuel Chastellière

poussière fantome

Après un gros roman de Flintlock Fantasy chez Critic (L’Empire du Leopard), Emmanuel Chastellière revient cette fois avec un roman beaucoup plus court, dans un registre totalement différent : Poussière fantôme. Ce livre est orienté vers l’urban fantasy et le fantastique. On y fait une belle et étrange visite du Québec à la période d’Halloween, propice aux fantômes.

Le projet du roman est né après que Emmanuel Chastellière ait effectué une visite de la ville de Québec sur le thème ville hantée. On retrouve cette idée dans le roman, mais adaptée à la ville de Montréal. Archibald, jeune homme habitant un Montréal contemporain, partage son temps entre son travail à la librairie avec son ami Isidore, ses amis et surtout les fantômes. En effet, Archibald a la capacité de voir les fantômes et de parler avec eux. Aucun de ses amis ne connait ce don, ce qui lui cause de petits désagréments au quotidien. D’autant plus que Isidore et Archibald ont mis en place des visites guidées de la ville sur le thème des mystères du Montréal hanté.

La vie d’Archibald va connaitre un brusque changement après sa rencontre avec Elizabeth McKenzie, une jeune scientifique ayant trouvé la mort dans des circonstances étranges en 1917. Elizabeth menait justement des recherches sur les fantômes. Archibald est décidé à l’aider, mais bientôt les événements vont le rattraper, en cette période d’Halloween, durant laquelle le passage entre les mondes est facilité. Le thème des fantômes n’est pas nouveau mais l’idée d’associer ce thème avec une visite guidée du Québec fonctionne à merveille. J’ai beaucoup aimé le fait que le roman se situe au Québec et pas aux États-Unis ou en France, car cela donne une touche originale et permet de découvrir les deux grandes villes de ce pays sous un nouveau jour. Les lieux ont ainsi beaucoup d’importance dans le roman, l’auteur nous les présente d’ailleurs ici en image. On retrouve aussi des expressions et façons de parler typiques du Québec, surtout avec le personnage d’Isidore. L’auteur rend ainsi un bel hommage à ces deux villes à la fois différentes et semblables par bien des points.

Emmanuel Chastellière a pris beaucoup de soin pour donner une ambiance singulière à son roman. Le prologue du roman se passe en 1917, date à laquelle vivait Elizabeth. Cette dernière a toujours les manières de parler et coutumes de cette période. Le mélange entre les deux époques est assez curieux mais fonctionne bien. Le surnaturel est très présent dès le début du roman et Archibald et ses amis forment une équipe du tonnerre, avec ses forces et ses faiblesses, un peu comme dans  Scooby-Doo ou comme dans Buffy contre les vampires. On retrouve bien ce mélange détonnant entre l’étrange, la peur et l’humour dans le roman. On aimerait même retrouver cette bande d’amis pour de nouvelles aventures de l’étrange.

Le rythme du roman est très soutenu. On assiste à une vraie course poursuite où sont amenés les personnages malgré eux. Cependant, ils vont faire preuve de ressources insoupçonnées face à la menace qui pèse sur eux. Les références à la pop culture parsèment le roman, avec un personnage fan de jeux de figurines et de plateaux ou encore des mentions de grands anciens. Les dialogues rendent les personnages crédibles et vivants. Même si certains ont des capacités hors du commun, ils restent simples, avec des préoccupations normales de jeunes gens et une personnalité propre. J’ai beaucoup aimé également un certain Ulysse, excellente trouvaille qui aurait mérité une plus grande place dans le roman.

L’étiquette young adult ne doit pas décourager car ce roman a de nombreux atouts pour séduire: des personnages bien campés et attachants, un dépaysement garanti, de l’aventure mêlée à du surnaturel, le tout porté par une plume fluide et efficace. Vous vous laisserez bien tenter par une petite visite d’un Québec étrange et envoutant?

Autres avis : Phooka

cof

Une histoire de fantôme rocambolesque… à Montréal !

Être guide touristique spécialisé dans les mystères du Montréal hanté n’est pas facile tous les jours, malgré les pourboires et les touristes à berner. Mais ça l’est encore moins quand on peut réellement converser avec les fantômes, trop contents de trouver quelqu’un à qui parler !
Depuis qu’Archibald a fait la rencontre d’Elizabeth McKenzie, jeune scientifique décédée dans des circonstances étranges en 1917, sa vie a basculé. Déterminé à aider Elizabeth à lever le voile sur sa mort, Archie va devoir compter sur des amis parfois surprenants et apprendre à percer les secrets de la poussière fantôme, alors que les revenants, goules et autres spectres de la ville se montrent de plus en plus menaçants…
Et tout ça si possible sans trop se fatiguer !

 

11 commentaires

  1. Pourquoi pas ? 🙂 J’ai vu qu’il était dans la prochaine Masse critique Babélio, je vais peut-être tenter ma chance avec celui-ci. Merci pour ta critique en tout cas, ça donne envie ! 🙂

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  2. Merci pour ta chronique ! Franchement, ça me donne une nouvelle fois envie de découvrir cet auteur. Je crois que je vais repartir avec au moins un de ses romans des Imaginales, je suis séduite par ce que tu en dis 🙂

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