Eschatôn-Alex Nikolavitch Racunica

eschaton

La grande armée de Foi avait déployé deux légions de diacres pour en finir avec un monde maudit, siège d’une très ancienne et très abominable Puissance qu’il était grand temps de faire périr par le feu, comme l’ordonnait le Saint Catéchisme. Quand Wangen se réveille de sa transe de combat, de la boue jusqu’à la taille, il découvre avec horreur que ses pouvoirs guerriers l’ont abandonné. Lui et ses quelques camarades survivants doivent échapper à la jungle et à l’ennemi qui y rôde. Mais un autre ennemi se profile alors, infiniment plus redoutable et retors. Une science que l’on croyait oubliée depuis des générations sans nombre. Celle-là même qui une fois déjà avait condamné tout un univers…

Auteur: Alex Nikolavitch

Édition: Les moutons électriques

Paru le 3 juin 2016

L’auteur: Alex Nikolavitch a suivi une formation scientifique et exercé un certain nombre de métiers aberrants, avant d’arriver à vivre de la bande dessinée : laborantin, libraire, rédacteur de notices pour un dictionnaire de diététique, légendeur de photos de presse… À partir de 1992, il écrit articles, nouvelles, et fait ses premières armes en tant qu’auteur. Aujourd’hui scénariste de bandes dessinées, il est aussi traducteur de comic books depuis de nombreuses années, et s’est fait essayiste pour les Moutons électriques. (source: site de l’éditeur)

ΔΔΔΔΔΔΔΔΔΔΔΔΔΔΔΔΔΔΔ

J’avais offert ce livre à Lhotseshar pour son anniversaire l’année dernière car son thème mêlant horreurs lovecraftiennes et space opera semblait prometteur et devait pouvoir lui plaire. J’ai voulu découvrir à mon tour ce roman, un peu pour les mêmes raisons et parce que j’avais bien aimé L‘île de Peter du même auteur.

Le roman est un space opera d’un genre un peu particulier, il décrit la croisade spatiale de la Foi contre les « Puissances », des monstres surnaturels mais aussi contre les hérétiques ayant renié la Foi. Cette guerre est racontée par une alternance de points de vue entre la Foi et les hérétiques. Les armées de la foi sont constituées de légions de diacres, faisant penser aux space marines de Warhammer 40000. Dès les premières pages, le roman nous place dans l’action, et les soldats de la foi font penser aux space marines.

Le début du roman est intéressant avec des personnages en plein combat confrontés à d’étranges forces et un climat angoissant à souhait dans une jungle où tout semble se dresser contre les soldats. Cependant, ensuite, on espère un peu plus d’explications sur la situation, mais hélas, elles sont assez opaques. Et cette impression reste jusqu’à la fin du roman. Pour ma part, j’ai décroché complétement vers la moitié du roman et je ne suis pas arrivée à entrer dans l’histoire. J’ai trouvé les explications peu claires et j’ai eu l’impression de nager en plein flou artistique. Pourtant, le roman a des qualités mais je suis passée à côté.

Le conflit au cœur du roman est celui de la science contre la foi, c’est un sujet intéressant même s’il n’est pas nouveau. On comprend que ce conflit est très ancien et a déjà fait l’objet de nombreuses batailles. L’humanité est devenue très religieuse et a interdit la science. Les religieux ont des pouvoirs mentaux, ce qui est pratique étant donné qu’ils s’en servent pour se déplacer dans l’espace et aussi pour les armes qu’ils utilisent. L’autre camp, les hérétiques, sont à la recherche d’anciens savoirs basés sur la science afin de s’en servir à des fins militaires et spatiales

Dans le camp des religieux se trouve Wangen,  un jeune diacre au cœur des premiers chapitres. Il est très imprégné par la foi mais les événements vont le faire un peu réfléchir. Il a une vision très manichéenne du monde et je ne l’ai pas trouvé très attachant. Alania est un peu plus intéressante et mystérieuse. C’est une ancienne lictrice et ce qu’elle vit l’amène peu à peu à voir les choses différemment, tout comme Lothe qui va essayer de comprendre comment ses deux légions se sont fait décimer.

Il nous reste les fameuses « puissances » qui sont peu décrites dans le roman, elles correspondent plus à des présences horrifiques, quelque chose d’un peu indicible qui peut vaguement faire penser à Lovecraft. Cependant, pas autant que le laisse penser la superbe couverture du livre signée Melchior Ascaride. Ces « puissances » sont venues d’un autre plan d’existence et ne peuvent y retourner. Elles sont très peu développées et on aimerait en savoir plus sur elles. Le vrai coeur du roman est le conflit science contre foi et pas le combat contre ces entités.

J’attendais peut-être trop de ce roman dans lequel je ne suis pas entrée malgré un bon début. L’aspect horreurs lovecraftiennes est trop peu présent, l’univers peu décrit ou pas assez, le tout trop opaque à mon goût. Eschatôn n’est pas un mauvais roman mais il laisse une impression d’inachevé.

Célindanaé

Ma lecture l’an passé m’avais laissé un avis très proche de celui de Célindanaé, entre le côté inachevé et le manque de précision sur la nature des puissances. Pourtant, j’avais passé un bon moment, avec des questionnements comme je m’en suis rarement posés en lisant des littératures de l’imaginaires.

Lhotseshar

Autres Avis: Lutin82, Xapur, RSFBlog, Le bibliocosme, BlackWolf,Lorhkan

Triple combos pour les challenges:

Le  challenge littérature de l’imaginaire

d2_orig

Le Challenge Summer Short Stories of SFFF  de Xapur

Challenge Summer Short Stories of SFFF - saison 3

Le Summer Star Wars Rogue One de Karine Lhisbei

12 commentaires

  1. J’ai beaucoup aimé le début que j’ai trouvé angoissant et direct dans l’action mais après j’espérais plus d’où ma déception. Je lirais d’autres romans de l’auteur sans souci car j’avais bien aimé l’île de Peter 🙂

    J’aime

  2. Oui, le début est très fort et après faut accrocher à quelques scènes plus longuettes. J’aurais aimé que ce ne soit qu’une introduction à quelque chose de plus gros, plus large et plus conséquent.

    (H.S. : il y a du remue-ménage dans l’agencement du blog ?^^)

    Aimé par 1 personne

  3. J’aurais aimé que ce soit un peu plus clair et mieux amené, c’est dommage car le début est franchement bien et les idées aussi. Mais une fois décrochée, je ne suis pas arriver à rester dans le livre.
    H.S.: oui j’ai voulu changer de thème, mais l’ancien n’existe plus, donc j’essaye d’agencer un peu mieux. Il faut aussi que je fasse un peu d’ordre, il y a plus de 160 articles lecture.

    J’aime

Laisser un commentaire