Hypérion-Dan Simmons

hyperion

Sur Hypérion, planète située aux confins de l’Hégémonie, erre une terrifiante créature, à la fois adulée et crainte par les hommes : le Gritche. Dans la mystérieuse vallée des Tombeaux du Temps, il attend son heure…
À la veille d’une guerre apocalyptique, sept pèlerins sont envoyés sur Hypérion. Leur mission : empêcher la réouverture des Tombeaux. Ils ne se connaissent pas, mais cachent tous un terrible secret – et un espoir démesuré.
Et l’un d’entre eux pourrait même tenir le destin de l’humanité entre ses mains.

Auteur: Dan Simmons      parution 1989 et 1991 en France

Hypérion est le premier tome du cycle intitulé Les Cantos d’Hypérion  et La Chute d’Hypérion est le second tome. Ils sont indissociables.  Endymion et L’Éveil d’Endymion  constituent la suite, intitulée Les voyages d’Endymion. Hypérion s’est imposé comme un classique de la science-fiction et  a reçu de nombreux prix dont les Prix Locus et Hugo du meilleur roman en 1990.

Dan Simmons a été enseignant pendant plus de quinze ans puis en 1982, il fait ses débuts  sur la scène littéraire avec Le Styx coule à l’envers.  Le célèbre cycle des Cantos d’Hypérion et le dyptique Ilium / Olympos, l’ont rendu célèbre et son œuvre compte aujourd’hui près de trente romans et recueils de nouvelles.

Pocket a réédité une version intégrale du roman Hypérion en septembre 2014 alors qu’auparavant, elle existait en 2 livres séparés. Il en est de même pour la Chute d’Hypérion auparavant éditée en 2 tomes soit 4 livres pour 2 gros romans.  Hypérion est le nom d’un des titans dans la mythologie grecque mais aussi une lune de Saturne et une épopée en vers du poète anglais John Keats. Le nom de la planète Hypérion dans le roman vient de la lune de Saturne, mais le poète Keats a une importance aussi dans l’histoire.

Cette année, j’ai eu envie de lire des classiques de science-fiction que je n’avais pas encore lus et Hypérion en faisait partie. Lhotseshar me l’a chaudement recommandé et Stefan Platteau a été influencé par ce roman pour écrire sa trilogie Les Sentiers des astres. Avec tout ça, je ne pouvais qu’avoir envie de lire ce roman considéré comme un classique de la science-fiction. Et je n’ai pas été déçue, bien au contraire j’ai tellement été séduite par Hypérion que j’ai commandé la suite qu’il me tarde de lire.

Une des premières choses qui m’a frappé dans Hypérion est la richesse de l’univers. L’univers du roman est véritablement foisonnant et on en prend plein les yeux en le lisant. Chaque planète a son originalité et le roman n’a pas vieilli, toutes les technologies décrites sont innovantes et l’univers est très immersif. Les voyages entre les mondes se font facilement et la technologie a énormément évolué. L’univers est vraiment très travaillé et recèle de mystères dont le plus important est la planète Hypérion et tout ce qu’elle contient. Le point de départ du roman est en effet cette planète isolée où se situent les énigmatiques tombeaux du temps et surtout le Gritche. Celui-ci est une créature étrange sur laquelle circulent des légendes et également l’objet d’un culte par une église. Les 7 personnages principaux du roman ont été choisis pour aller sur Hypérion et empêcher la réouverture des Tombeaux malgré les dangers du Gritche. Comme si les choses n’étaient déjà pas assez compliquées comme cela, les pèlerins doivent en plus faire face aux dangers d’une guerre imminente. Voilà le point de départ du roman qui va voir se rencontrer 7 personnalités différentes qui ne se connaissent pas et ne s’apprécieront pas forcément.

Une des particularités du roman est que sa narration propose des points de vue multiples. En effet, les pèlerins vont être amenés à raconter leur passé et ce qui les lie à la planète Hypérion et les récits sont alors imbriqués dans le récit général. Une des grandes réussites du roman vient pour moi de la richesse de ses récits particuliers mêlés à une trame générale. Chaque récit a sa singularité et son intérêt et est raconté avec un style différent. Au point qu’on a presque l’impression de lire un petit roman à chaque récit. La personnalité de chaque pèlerins ressort par le style employé par l’auteur. De plus, chacun des récits joue sur un registre différent. Un de ceux qui m’a le plus marqué est le récit du lettré car il joue beaucoup sur l’émotion, sur le destin d’un père par rapport à la maladie de sa fille. Il est admirablement écrit et très touchant. Cependant, tous les récits ont un rôle dans l’histoire et un intérêt et corresponde très bien aux personnalités différentes des pèlerins. Le travail sur les personnages est également très impressionnant. On s’attache très vite à certains alors que d’autres sont plus énervants mais tous sont passionnants et une fois ce premier tome refermé on a hâte de les retrouver par la suite.

Hypérion est pour moi une très grande réussite à plus d’un titre: son univers est d’une impressionnante richesse, le style de l’auteur est fluide et s’adapte à chaque récit pour le rendre unique, ses personnages sont extrêmement travaillés, l’intrigue et les sous intrigues sont passionnantes, la culture littéraire de l’auteur et les hommages rendus au sein du roman sont également un grand plus, le rythme ne faiblit pas sur plus de 600 pages. Vous l’aurez donc compris, je conseille vivement la lecture de ce roman à ceux qui ne l’auraient pas encore lu. Il est vraiment incontournable. Je comprends tout à fait pourquoi ce roman est un classique de la science-fiction et je n’ai qu’une envie maintenant c’est lire la suite pour avoir le fin mot de cette fabuleuse histoire.

Célindanaé

Note :

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Autres avis : XapurApophis

Cette chronique fait partie du challenge littérature de l’imaginaire

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25 commentaires

  1. Oh chouette ! Je suis une grande fan de Dan Simmons mais j’avais un peu peur de me lancer dans l’un de ses romans de SF (je me suis limitée au fantastique pour le moment). Ta belle critique ne me laisse plus le choix ^^ Merci !

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  2. Il se passe 274 ans entre les Cantos d’Hypérion et Les Voyages d’Endymion. Je trouve que c’est beaucoup mieux de laisser passer au moins un an.

    Ce que tout le monde ne sait pas c’est qu’il y a une suite à l’univers d’Hypérion. Une nouvelle : Les orphelins de l’Hélice. Là encore, elle se passe quelques années après l’opus précédant, donc on peut laisser passer un ou deux mois. Attention : à ne lire qu’après avoir fini le cycle d’Hypérion. Tu peux la télécharger gratuitement ici : http://medias.lemonde.fr/medias/obj_multi/helice.pdf

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