Le silence de la cité de Elisabeth Vonarburg

Les éditions Mnémos ont décidé de rééditer Le silence de la Cité de Élisabeth Vonarburg, avec une couverture beaucoup plus réussie que celle de l’édition Alire en 1998. Le silence de la Cité a été écrit en 1981 puis publié en 1982 en France, année où il a remporté plusieurs prix: Prix Boréal, Grand prix de la SF française et Prix Rosny aîné. Chroniques du Pays Des Mères, publié en 1992, puis dans une seconde édition, révisée et définitive, en 1999 se situe dans le même univers mais quelques siècles plus tard. Toutefois, les deux romans peuvent se lire de manière totalement indépendantes.

Le silence de la Cité se passe dans un futur indéterminé après une apocalypse ayant entrainé des millions de morts. Des mutations sont apparues parmi les survivants créant des abominations ainsi qu’un déséquilibre dans les naissances, avec une nombre beaucoup plus élevé de filles que de garçons. Au milieu de tout cela quelques cités souterraines coupées du reste du monde et protégées des radiations ont survécu. On y trouve de la technologie de haut niveau qui permet de créer des robots et de concevoir des manipulations génétiques. Dans une de ces cités, grandit Élisa entourée de robots, de celui qu’elle pense être son Grand-Père, et de Paul, le seul véritable humain qu’elle connaisse. Mais Élisa n’est pas une petite fille normale, elle est le fruit d’expériences génétiques qui lui ont donné des capacités physiques étonnantes.

Le roman est principalement l’histoire d’Élisa qui va grandir, devenir une femme et prendre une part importante dans l’évolution de la vie sur cette Terre post-apocalyptique. Ce récit permet de comprendre comment on en est arrivé au monde décrit dans Chroniques du Pays Des Mères. Les deux romans ont d’ailleurs beaucoup de thématiques en commun à commencer par une forte préoccupation féministe. On y retrouve des questionnements sur le genre et le roman par certains aspects fait penser à La main gauche de la nuit d’Ursula Le Guin. Paradoxalement, les femmes alors qu’elles sont plus nombreuses que les hommes sont traitées en esclave. Elles vont se rebeller contre cette situation atroce et le rôle d’Élisa dans cette révolte va être prédominant.

Les deux romans sont pourtant assez différents dans le ton et le rythme. Le silence de la Cité va très vite avec des laps de temps importants entre les différentes parties qui surprennent un peu. Il est plus tourné vers l’action également et je l’ai trouvé plus accessible que Chroniques du Pays Des Mères. Il est assez court et se lit rapidement. Ce temps qui semble filé à toute vitesse permet à Élisabeth Vonarburg de parler des rapports entre les différentes générations, Élisa devenant mère à son tour d’une manière plutôt étonnante mais logique au vu de ses capacités.

Le silence de la Cité est un roman que j’ai beaucoup aimé découvrir. Il éclaire quelques éléments de Chroniques du Pays Des Mères tout en pouvant se suffire à lui-même. Les thématiques sont très actuelles et intéressantes et entrainent beaucoup de réflexions.

Autres avis: Nevertwhere, Le monde d’ElhyandraOrion, Dionysos, Tachan, FeyGirl, Geekosophe, le dragon galactique,

Acheter ce livre en soutenant les librairies indépendantes et le blog

En papier

En numérique

Autrice :Élisabeth Vonarburg

Édition : Mnémos

Parution:24/09/2021

La civilisation humaine est presque détruite et dans la cité souterraine où ils sont enfermés, les scientifiques cherchent une solution aux désastres qui rongent la Terre. Il reste une dernière chance : Elisa, l’une des rares enfants, fruit d’expériences génétiques, aux capacités physiques étonnantes, peut faire espérer une humanité résolument nouvelle.

Mais saura-t-elle se libérer de son passé ? Et qu’en sera-t-il des hommes et des femmes qui, hors de la Cité, ont survécu à la barbarie et aux mutations de toutes sortes ?

14 commentaires

  1. Ah! j’ai commencé la lecture. Je viendrai lire ton avis aprsè! Je ne veux rien savoir et surtout ne pas être influencée.
    Alors, ne tape pas, je suis un petit lutin… tu risquerais de me louper! T’imagine, ensuite, la réputation du troll ?

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire