La Rage des dragons est le premier roman d’Evan Winter. Initialement auto-publié, le roman a ensuite été édité par Orbit et a connu un grand succès à l’étranger, au point que Time Magazine a classé La Rage des dragons dans sa liste des 100 meilleurs livres de fantasy de tous les temps. En VO, 2 tomes sont parus en 2017 et 2020, mais il s’agit bien d’une trilogie, le dernier tome étant annoncé pour mi-2026. Le roman vient d’arriver en France chez Rivages, avec une traduction de Clément Martin, et également en audio chez Lizzie avec Cyril Guei comme narrateur.

Le roman est comparé à Gladiator et à Le Trône de fer. Pour le côté Gladiator, c’est vrai par pas mal d’aspects mais pour Le Trône de fer, il ne suffit pas de voir des dragons un tout petit peu pour que cela soit le cas. Le prologue met assez vite dans l’ambiance épique du roman. Une bataille féroce a lieu pour la conquête d’un territoire, on assiste à l’arrivée des Omehi dans la péninsule de Xidda grâce à l’aide de dragons. On retrouve ce peuple 200 ans plus tard, vivant au même endroit mais menacé par les attaques des Hedeni, les autochtones. Les Omehi forment une société très hiérarchisée, dirigée par une Reine, où il existe des classes inférieures et des nobles ayant beaucoup plus de droits. Le roman s’attache principalement à suivre le destin de Tau, un jeune de rang inférieur, élevé par son père, maître d’arme. Tau n’a pas vraiment envie de devenir guerrier et de tuer des ennemis. Il préférerait faire sa vie avec celle qu’il aime. Mais un évènement va changer ses plans et Tau ne pense qu’à la vengeance. Pour cela, il doit devenir le meilleur guerrier et obtenir sa vengeance contre les nobles qui ont fait du mal aux siens. Le récit suit Tau dans son parcours, ses combats multiples pour devenir le meilleur, et en parallèle l’histoire de son peuple confronté à de nombreux ennemis.

Le prologue ainsi que la première partie du roman se lisent bien, on découvre cette société, cet univers inspiré de l’Afrique, la lutte des classes que va mener Tau, la magie où les femmes ont une place importante. L’histoire est assez classique, une histoire de vengeance, d’apprentissage presque. Puis, peu à peu on se lasse des nombreux entraînements, combats, duels qui sont le cœur du récit. Les combats sont haletants, bien décrits mais à un moment donné trop c’est trop. On en vient à avoir de moins en moins d’empathie pour Tau, et à se lasser de cette lutte interminable. Et puis la dernière partie revient relancer l’intérêt avec un final très épique, et la promesses d’une suite qu’on a envie de lire. Le roman aurait certainement gagné à être élagué, à avoir moins de combats, moins de longueurs, car l’univers et la magie sont vraiment intéressants à découvrir.

La Rage des dragons est ainsi un roman qui plaira aux amateurs de fantasy guerrière. Certains éléments sont vraiment réussis, il est juste dommage que trop de longueurs et de combats enlisent le roman.

Autres avis: Tachan, Apophis, l’ours inculte, Book en stock,

Auteur:Evan Winter

Éditions: Rivages

Parution:08/10/2025

Traduction: Clément Martin

Le peuple oméhi mène bataille depuis près de deux cents ans contre des hordes sauvages. Les plus chanceux naissent doués du pouvoir d’invoquer des dragons ou de se transformer en colosse. Tous les autres sont destinés à mourir dans cette guerre sans fin. Le jeune Tau, qui appartient à la caste des inférieurs, compte bien se blesser pour échapper à l’armée. Mais ses proches sont brutalement assassinés par un groupe de nobles. Obsédé par la vengeance, Tau se consacrera à une voie impensable : devenir le plus grand épéiste des Élus et se faire justice.
Entre Gladiator et Le Trône de fer, un best-seller figurant dans la liste du Time Magazine des 100 meilleurs livres de fantasy de tous les temps.