
Edmond Hamilton est un des précurseurs de la SF moderne, il a posé les bases de plusieurs comics, de Batman à Superman, mais son nom raisonne tout particulièrement pour les jeunes ados que nous étions à regarder la série Captain flam, qui n’est autre que l’adaptation en dessin animé de Captain Futur, saga de 7 tomes décrivant les aventures d’un justicier de l’espace. Le Bélial édite ces 7 livres, avec une traduction signée Pierre-Paul Durastanti. L’ouvrage, initialement écrit en 1940, a été publié en 2017 et reçoit une nouvelle mouture en 2025. Il est le tome d’introduction à la série.
Le livre débute avec l’apparition d’une menace pour les habitants du système solaire, et plus particulièrement les terriens : une étrange affection les ramène à un stade bestial proche de singes sauvages, et nul ne comprend le pourquoi de ce mal. Quand il ne reste plus aucun espoir, on contacte alors le Capitaine Futur… Après un bref retour sur les origines de ce personnages, c’est parti pour une enquête sur Jupiter, lieu de base de la menace, à la recherche d’un mystérieux empereur de l’espace qui semble responsable.
Derrière ce pitch hyper classique, se cache… une histoire très très classique, mais c’est justement tout l’intérêt de ce type de livre : se replonger dans un récit qui ne présente guère de surprise à l’heure actuelle, mais qui montre bien à quel point il a servi d’inspiration à tout ce que l’on peut lire actuellement : en terme d’adversaire, de situation, d’allié, on retrouve de nombreux échos dans les livres actuels. Le livre est très dynamique, il se lit bien, et il a un petit effet madeleine de Proust, surtout pour ceux qui comme moi on encore en tête des images de la série.
Les personnages sont les même que dans la série télévisée, avec en premier Curtiss Newton, le Capitaine Futur, être humain parfait, presque trop, avec des descriptions de son physique trop positives, le mâle alpha de base. On trouve aussi le professeur Simon, cerveau dans un bocal (ça fait penser aux mi-go de Lovecraft tout cela), l’androïde Otho (mala dans la série télé) élastique et très fort, et Grag le robot qui n’a rien à envier au T 1.000. Dans ce premier tome apparaît aussi Johan en victime féminine parfaite pour être sauvée, même si elle montre quelques capacités autre que son physique.
C’est aussi intéressant de voir la vision de la SF de l’époque, avec toutes les planètes qui sont habitables, les atmosphères proches de celle de la terre, et le recyclage des phénomènes physiques terrestres, comme la montagne de lave de Jupiter. Même si certains aspects sont abordés sous un œil scientifique, tout reste daté, mais juste pour l’époque. J’ai beaucoup aimé la mention de mercure, où il y aurait une face « très chaude » et une autre plus supportable pour les humains…. L’uranium et la radioactivité sont aussi abordés de manière très positive, presque sans risque.
Ce premier tome de la série Capitaine Futur, de Edmon Hamilton, est donc réussi, et une lecture sympathique si l’en enlève le caractère inexact des postulats scientifiques mis en jeu. Un objet de curiosité historique qui garde un certain charme, mais qui vaut le détour si on connaît la série pour approfondir les aventures de Capitaine Flam.
Autres avis: Apophis, La Yozone, Lorhkan, le nocher des livres,
Auteur: Edmond Hamilton
Maison d’éditions: Le Bélial’
Traduction:Pierre-Paul Durastanti
Parution:16 mars 2017 /26 juin 2025
Il y a Simon Wright, dit le Cerveau, ce qu’il est, littéralement, et dans un bocal de sérum : un scientifique exceptionnel. Et puis Grag, la montagne de fer indestructible dotée d’outils intégrés étonnants. Sans oublier Otho, l’androïde synthétique, spécialiste du combat rapproché, de l’infiltration et du camouflage. Ils sont les Futuristes, la plus stupéfiante association qui puisse s’imaginer. Et enfin il y a celui qu’ils ont élevé, celui qu’ils ont juré de protéger, celui qui est devenu leur leader : Curt Newton, le géant roux, le sorcier de la science doté d’un esprit hors normes, infatigable justicier connu des peuples du Système sous le nom de capitaine Futur.
Tous quatre veillent sur les neuf mondes et au-delà, attentifs, depuis leur base lunaire à l’emplacement secret.
Or un fléau court à travers le Système solaire, une épouvantable pandémie derrière laquelle semble se tapir un mystérieux criminel, l’empereur de l’Espace. Il n’est alors qu’un seul recours : celui du capitaine Futur ! Les tuyères du Comète, le formidable vaisseau des Futuristes, crachent déjà la puissance de l’atome : l’empereur de l’Espace n’a qu’à bien se tenir !
[…] Si vous souhaitez avoir un deuxième avis sur ce texte, je vous conseille la lecture des critiques suivantes : celle de Blackwolf, celle de Daidin, de Lorhkan, de Lianne, de Lhotseshar, […]
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