La Guilde des queues de chats morts – P.Djèli Clark

Depuis plusieurs années, les lecteurs français ont le plaisir de pouvoir lire P. Djèlí Clark grâce aux éditions L’Atalante et à la traductrice Mathilde Montier. Les romans de l’auteur sont variés et proposent des univers originaux. C’est à nouveau le cas avec son dernier ouvrage toujours publié chez L’Atalante, La Guilde des queues de chats morts, une longue novella d’environ 200 pages se déroulant dans un univers imaginaire de fantasy.

L’histoire se déroule à Tal Abisi, une cité portuaire florissante où nous suivons Eveen, une tueuse professionnelle appartenant à la guilde des queues de chats morts. Cette guilde sert la déesse Aeril, Matrone des assassins. Les règles de la guilde sont très nombreuses mais la plus importante est qu’un contrat accepté doit être honoré. Eveen a une petite particularité, elle est décédée et a été ramenée d’entre les morts pour servir la déesse Aeril. Comme tous les autres morts vivants, Eveen est consciente de sa nature. Rien ne la distingue physiquement des vivants si ce n’est le fait qu’elle n’a aucun souvenir de sa vie d’avant et un appétit d’ogre. Mais elle ne mange pas d’humains, elle n’est pas un zombie juste une morte vivante.

Eveen accepte une nouvelle mission et une nouvelle cible à expédier. Or, en se rendant sur les lieux, rien ne va se passer comme prévu puisque la cible est une jeune fille qui ressemble trait pour trait à Eveen. Celle-ci va essayer de comprendre ce qu’il se trame en s’associant avec sa cible. Le duo formé par les deux héroïnes est un vrai cocktail explosif plein de surprises et d’humour. On prend beaucoup de plaisir à les suivre. Entre les règles d’assassins, les expressions d’Eveen, son appétit, l’humour est bien présent. L’auteur nous offre une bonne dose de dérision et de plaisanteries au milieu des scènes d’actions et du rythme effréné.

Le roman est mené tambour battant, il est court et se lit très vite. Pourtant, Phenderson Djèlí Clark a construit un univers d’une grande richesse et densité. Tout est très cohérent, on plonge très facilement dans ce monde et on s’attache aux différents personnages. La magie est très présente dans cet univers, les divinités aussi. Il faut d’ailleurs mentionner la qualité de la traduction française de Mathilde Montier notamment, lors de l’apparition de la déesse. Les différents récits, contes ou légendes s’enchevêtrent pour notre plus grand plaisir. L’univers est d’ailleurs tellement riche qu’il mériterait d’être utilisé à nouveau.

Ainsi, La Guilde des queues de chats morts est une vraie lecture plaisir, une course contre la montre palpitante avec de l’humour et des personnages hauts-en-couleur. Et pour ne rien gâcher, l’univers est très riche. Il serait vraiment dommage de passer à côté de ce court roman.

Autres avis: Le nocher des livres, Le bibliocosme,

Auteur: P. Djèlí Clark

Traduction: Mathilde Montier

Éditions: L’Atalante

Parution: 15/05/2025

Eveen est morte. Ou plutôt morte-vivante. Depuis qu’elle a été réanimée et qu’elle a rejoint la guilde des Queues de chats morts, elle sert la déesse Aeril, Matrone des assassins, en tant que tueuse à gages.
Assassins dont le serment le plus important exige que tout contrat accepté soit honoré, sous peine de s’attirer les foudres divines. Alors voilà Eveen bien embarrassée lorsqu’elle doit éliminer une jeune fille… qui lui ressemble trait pour trait.
« Quoi ? murmura la fille.
— Tu es moi, dit Eveen, qui peinait toujours à y croire elle-même. Par les nibards de feu d’Aeril, je serais bien en peine de l’expliquer, mais… tu es moi ! »
Un divertissement jubilatoire et une enquête à tiroirs dont Phenderson Djèlí Clark a le secret.

7 commentaires

  1. Ça fait longtemps que je n’ai pas retrouvé l’auteur, que j’avais beaucoup aimé dans ses folies égyptiennes. J’espère pouvoir, comme toi, prendre plaisir à cette nouvelle aventure cet automne. Elle semble aussi qualitative que les précédentes !

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