Le sabre de neige – Salomé Han

Le Sabre de Neige est le premier roman de Salomé Han qui travaille comme scénariste et réalisatrice dans l’audiovisuel en Corée. Le roman s’inscrit dans un cycle appelé Les Sabres sacrés, néanmoins celui-ci peut se lire comme un roman indépendant, étant donné que les suivants seront centrés sur d’autres sabres. Le tome 2 s’intitulera Le Sabre de Nuit, et le 3 Le Sabre du Chaos. Le roman est publié par Albin Michel Imaginaire et la superbe couverture est d’Aurélien Police.

Quelques mots sur l’univers pour commencer : L’histoire se déroule dans un Japon qui aurait pu être, où des créatures surnaturelles existent, où la magie est présente et où toutes les sexualités sont acceptées. L’autrice brosse son univers petit à petit, en parlant des pouvoirs des sabres sacrés, en installant peu à peu une ambiance réussie et caractéristique de ce pays. Le pays est dirigé par un Empereur dont on sait assez peu de choses, hormis qu’il veut posséder les sabres sacrés qui confèrent pouvoir et longévité.

Ce premier tome se concentre sur le sabre de neige, dont le porteur est Maître Shiro, surnommé le Héron Blanc, âgé de plus de 500 ans grâce à la longévité conférée par le sabre. Il a choisi de vivre loin du monde en ermite avec son jeune disciple âgé de 19 ans, Isao. Malheureusement, un jour leur ermitage secret est découvert et les deux hommes se voient obligés de fuir. Les événements se précipitent et Isao se retrouve séparé de son maître, et le sabre de neige est dérobé.

Au départ, ce roman avait tout pour me plaire, à commencer par l’univers qui reste le point positif, tout comme la manière d’aborder l’acceptation de toutes les sexualités. Malheureusement, pour le reste je n’ai pas accroché du tout pour plusieurs raisons. La plume de l’autrice est certes belle et évocatrice mais beaucoup d’éléments dans sa manière de dépeindre les personnages et leurs relations font beaucoup trop young adult. La relation entre Isao et son maître est beaucoup trop malsaine (même s’il y a une justification à la fin). Cela m’a totalement empêchée de rentrer dans l’histoire et m’a fait lever les yeux au ciel plusieurs fois. De plus, cela ressemble trop à de la romantasy sans en dire véritablement le nom, avec un personnage principal tellement naïf qu’on a envie de le baffer. Une scène au milieu du roman pose aussi problème pour plusieurs raisons (consentement, glauque, racolage…) et j’ai vraiment eu du mal à voir son intérêt. Certains éléments sont traités de manière superficielle, peut-être parce qu’il s’agit d’un tome 1 et qu’il faut garder des munitions pour la suite. Le roman a certainement aussi souffert de la comparaison avec La voie du sabre de Thomas Day qui se déroule aussi dans un Japon de fantasy qui ne fut jamais, avec une histoire d’un maître et de son disciple.

En résumé, Le Sabre de Neige a été une déception pour moi. Je lui reconnais des points positifs comme son univers, l’ambiance, et la fin qui vient relever et changer les choses. Mais le voyage a été long en compagnie d’un personnage fade, insipide et trop naïf, et surtout une relation malsaine qui m’a sorti de l’histoire.

Autres avis: Les blablas de Tachan, Dup, L’ours inculte,

Lien entretien autrice : ici

Autrice: Salomé Han

Éditions: Albin Michel Imaginaire

Parution: 29/01/2025

On les appelle les Porteurs de Sabres Sacrés et on raconte qu’ils servent la volonté des kami. Ils ne sont pas immortels, mais vieillissent différemment, s’éloignant peu à peu de l’humanité. Maître Shiro, le Héron Blanc, est l’un d’eux. Il porte le Sabre de Neige, qui se nourrit du sang de ses victimes et procure cette extraordinaire longévité convoitée par l’empereur en personne.
Isao, 19 ans, est son unique disciple. Quand leur ermitage secret est découvert, le jeune élève et son maître se voient obligés de fuir. Mais sur leur route, le Sabre de Neige est volé. Pour maître Shiro qu’il aime éperdument, Isao part à sa recherche… sans avoir aucune idée des dangers et des créatures qu’il devra affronter. À commencer par ses semblables, les hommes.

18 commentaires

    • Merci 🙂

      J’ai lu ta chronique et en effet nos avis se rejoignent.

      Je suis contente d’avoir quelqu’un qui partage mon avis d’ailleurs car quand on voit les différents avis un peu partout j’avais l’impression d’être passée complètement à coté ou de ne pas avoir lu le même roman 😉

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      • Tachan / Tampopo m’a dit exactement la même chose en commentaire de ma critique 😉 J’ai vu dans ton fil de commentaires que Boudicca l’avait commencé aussi, la connaissant ça m’étonnerait qu’elle ne soit pas critique de ce roman, au moins sur certains points. D’ailleurs, à bien y regarder, même l’Ours Inculte n’avait pas un avis aussi positif que les premiers qui sont tombés.

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        • Je pense aussi pour Boudicca et j’attends son avis impatiemment.

          L’ours inculte était en effet plus mitigé que les autres avis.

          Je me suis demandée un moment si c’était mon âge qui me faisait avoir cet effet sur le roman. Mais je crois plus que c’est mon nombre de lectures et le côté vieux briscard comme dit Tachan 🙂

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  1. Vu ma déception également, ça m’encourage surtout à aller lire La voie du sabre qui est dans ma PAL et semble bien plus correspondre à mes goûts. J’ai aussi eu beaucoup de mal avec le côté malsain des  »romances » pas assez appuyé et dénoncé par l’autrice en plus, sans oublier le worldbuilding assez superficiel au final. Je suis en revanche heureuse d’apprendre que chaque tome sera sur une lame différente. Je n’aurai pas de frustration à m’arrêter là sauf retournement de situation xD

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  2. J’ai l’impression que les premiers avis dithyrambiques ont laissé place à une vague d’avis plus mitigés de laquelle je fais partie (le héros crédule de bout en bout m’a agacée, tout comme le tumulte de ses émotions très souvent mis en avant).

    D’un côté, ça me rassure. De l’autre, ça me désole pour la maison d’édition qui a l’air d’avoir voulu miser sur une romantasy (qui n’en porte pourtant pas le nom) et, peut-être, toucher un autre public.

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