
Central Station est un roman de science-fiction de Lavie Tidhar, écrivain israélien. Ce dernier est aussi l’auteur de Aucune Terre n’est promise, qui a reçu le prix Planète SF en 2021. Central Station a obtenu le Prix John-Wood-Campbell Memorial du meilleur roman de science-fiction et vient de paraître chez Mnémos.
Central Station est en fait un fix up de 13 nouvelles formant un roman se déroulant à Central Station dans un futur indéterminé. Chacun des chapitres est une histoire à part entière et présente une tranche de vie d’un habitant de la cité ou d’un nouvel arrivant. Le suivant reprend un personnage secondaire du récit précédent qui devient le principal dans celui-ci, et ainsi de suite. L’auteur maîtrise très bien cette construction narrative et installe ainsi une continuité dans l’histoire où on retrouve les mêmes lieux et protagonistes.
Central Station est un spatioport gigantesque situé entre Tel-Aviv et Jaffa. Elle permet de se rendre vers les étoiles, vers Mars et les différents astéroïdes de la ceinture. C’est aussi un melting-pot d’ethnies, d’humains, de robots ou encore d’intelligences artificielles. Lavie Tidhar construit un univers foisonnant aux nombreuses innovations technologiques. Pourtant, celles-ci ne sont pas au cœur du récit, ce sont les personnages et les rapports humains sur lesquels l’auteur se concentre le plus. Les personnages sont variés, humains et très bien construits. J’ai particulièrement apprécié la revisite du mythe du vampire version technologie d’un personnage, qui donne lieu à plusieurs belles histoires.
Dans l’univers créé par l’auteur, la guerre en Israël n’est plus qu’un souvenir (ce qui laisse rêveur au vue de l’actualité). Les religions existent toujours mais cohabitent dans cette grande cité. Les destins des différents protagonistes se croisent pour former une seule voix faite de tolérance et d’humanité.
Central Station est ainsi un fix-up de nouvelles narrant les histoires d’individus ayant peu en commun dans un endroit improbable. C’est un roman plein de bons sentiments, une ode à une meilleure compréhension des autres et au mieux vivre ensemble, un livre qui fait du bien au moral.
Autres avis: Just a word, zoé prend la plume, Feygirl, le maki, le nocher des livres,
Auteur: Lavie Tidhar
Traducteur: Julien Bétan
Éditions: Mnemos
Parution:
Traduction: Julien Bétan
Boris Chong vit sur Mars depuis de nombreuses années.
À son retour sur Terre, il atterrit à Central Station, un hub interplanétaire où l’humanité s’est réfugiée pour échapper aux ravages de la pauvreté et de la guerre : un véritable carrefour où se croisent des humains, des augmentés, des robots, des IA, des créatures génétiquement modifiées et même des entités extra-terrestres.
Depuis son départ, bien des choses ont changé et c’est l’histoire de plusieurs vies qu’il va découvrir, entre une ancienne amante, un enfant aux dons étranges, un père malade, un cousin amoureux, un cyborg mendiant ou encore une data-vampire dont la présence est interdite sur Terre. De carrefour des planètes, Central Station devient alors le carrefour d’une humanité faite de débrouillardises, de sensibilités et d’amours, où chaque vie à son importance et chaque destin son parcours unique.
Lavie Tidhar nous offre une vision d’un futur et d’une humanité qui portent en eux la mosaïque d’un avenir fascinant, d’un monde en mutation constante où l’espoir est toujours présent.
Autres chroniques dans la blogosphère : Yogo – le Maki, Zoéprendlaplume, Célinedanaë, […]
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Oh tu donnes envie de le lire là, merci Céline 😀
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Il vaut le détour 🙂
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ok, ok, je note ! 😉
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[…] lectures : Zoé prend la plume – CélineDanaë (Au Pays des Cave Trolls) […]
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Je n’ai pas été trop fasciné par ce monde à la « Mac Luhan » où tout le monde communique en permanence (au point que le « flux de données » se fait parfois « détourner » par des « vampires »). Le côté philosophique du roman ne m’a pas spécialement attiré. Je pense que la construction par le rassemblement de nouvelles n’a pas non plus contribué à mon appréciation de cette oeuvre que j’ai trouvée complexe et foisonnante, avec énormément de personnages aux liens ténus entre eux.
Bon, je l’ai lu, dans le cadre de mon « challenge marsien (autour de la planète Mars) – 2e édition« , mais je ne crois pas que je le relirai…
(s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola
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