
La rentrée littéraire est chargée pour Catherine Dufour avec la parution de deux livres à la même date: L’Arithmétique terrible de la misère, un recueil de nouvelles édité chez Le Bélial’ et Au bal des absents un roman édité par le Seuil dans la collection cadre noir. Ce roman est un mélange de plusieurs genres avec du roman noir, du fantastique, de l’horreur et de l’humour noir.
Claude vient d’avoir 40 ans. Elle n’a pas de boulot, vit seule et arrive en fin de droits chaumage et doit se résoudre à quitter son studio. Sur un malentendu, un avocat américain la contacte sur Linkedin pour aller enquêter sur la disparition d’une famille de 6 personnes d’un petit village en province. Elle sera logée dans la demeure où habitait la famille au moment de sa disparition et elle touchera une avance de 1000 euros. Claude n’en revenant pas de cette aubaine, s’empresse d’accepter, de se procurer une voiture et de se rendre au domaine de « Tante Colline ». Le manoir en question se révèle une vieille demeure plutôt bien entretenue, mais aussi une maison qui aurait sa place sur le podium des maisons hantées. Cependant, Claude ne peut pas se permettre de renoncer, elle va affronter ce qui se cache au plus profond de « Tante Colline ».
Le début du roman fait ainsi penser à celui de beaucoup de films d’horreur mais il dévie bien vite. La première raison qui le fait changer de registre est l’utilisation de l’humour noir et du cynisme par l’auteure. Par exemple, Claude baptise l’entité démoniaque vivant dans la maison du nom de sa conseillère Pôle Emploi, elle en connait effectivement un rayon en stage chez Pôle Emploi et en a suffisamment bavé dans le passé. Catherine Dufour excelle au niveau écriture dans ce roman maniant le second degré et les bons mots toujours de manière juste et drôle. Au point que le lecteur alterne entre sourire et peur. C’est vraiment particulièrement bien écrit, entrainant. On peut lire le roman d’une traite tellement on se laisse prendre par ce récit.
Le second fait marquant de ce roman est son personnage principal, une anti héroïne à laquelle on s’attache vite. On se demande ce qu’elle va bien pouvoir faire, comment et si elle va s’en tirer. Surtout que Claude va subir beaucoup d’épreuves chez « Tante Colline »: c’est une solitaire, une femme malmenée par la vie et la société, mais qui refuse de s’avouer vaincue, elle veut se battre à tout prix. En luttant contre ce qui se trouve chez « Tante Colline » et en le nommant comme une conseillère de Pôle Emploi, Claude se bat aussi contre un système qui n’a pas voulu d’elle, qui ne lui a pas donné sa chance. Elle se bat car elle n’a plus rien à perdre et beaucoup à gagner, l’espoir de vivre dans une maison, d’avoir un peu d’argent. Cela sonne terriblement juste.
Autre point que j’ai particulièrement apprécié, le grand nombre de références au cinéma et à la littérature fantastique et d’horreur ainsi que l’hommage rendu aux médiathèques. Claude va en effet lire bon nombre de romans de Stephen King et même du Lovecraft à la médiathèque. Elle va aussi visionner des films ou série comme Le Projet Blair Witch ou The haunting of the Hill house. Sa médiathèque semble d’ailleurs particulièrement bien équipée et avoir un fond documentaire impressionnant. Le but de Claude est de trouver de l’aide pour affronter l’entité démoniaque se trouvant dans le manoir.
Au bal des absents offre ainsi un excellent moment de lecture avec un roman où l’horreur se mêle avec brio à l’humour noir. La verve dont fait preuve Catherine Dufour, les nombreuses références ainsi que la dimension sociale du roman rendent le roman particulièrement immersif et réussi.
Autres avis: Le dragon galactique, Les lectures d’Efelle, Fantasy à la carte,

Avis réalisé dans le cadre d’un service de presse.
Autrice: Catherine Dufour
Édition: Seuil
Parution: 10/09/2020
Claude a quarante ans, et elle les fait. Sa vie est un désert à tous points de vue, amoureux et professionnel ; au RSA, elle va être expulsée de son appartement. Aussi quand un mystérieux juriste américain la contacte sur Linkedin – et sur un malentendu – pour lui demander d’enquêter sur la disparition d’une famille moyennant un bon gros chèque, Claude n’hésite pas longtemps. Tout ce qu’elle a à faire c’est de louer la villa « isolée en pleine campagne au fond d’une région dépeuplée » où les disparus avaient séjourné un an plus tôt. Et d’ouvrir grands les yeux et les oreilles. Pourquoi se priver d’un toit gratuit, même pour quelques semaines ? Mais c’est sans doute un peu vite oublier qu’un homme et cinq enfants s’y sont évaporés du jour au lendemain, et sans doute pas pour rien.
Rhooo mais c’est quoi toutes ces chroniques élogieuse !!
Il n’était pas dans mon programme des achats mais franchement entre ta chronique, celle de Togger Lilly et de Fantasy à la carte, j’ai très envie de le découvrir XD
J’aimeAimé par 1 personne
Franchement, je ne m’attendais pas forcément à autant l’aimer. Mais c’est une vraie réussite, j’ai passé un excellent moment avec ce roman
J’aimeJ’aime
Bon bon d’accord, je vais l’acheter ! 😉 (j’aime bien la déco « Mysterium » ^^)
J’aimeAimé par 1 personne
Merci 🙂 j’ai trouvé que Mysterium allait bien avec le thème du roman 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Oui, les cartes sont magnifiques !
J’aimeAimé par 1 personne
rhaaa j’ai bien trop à lire pour craquer.
Belle mise en scéne
J’aimeAimé par 1 personne
Merci 🙂 il faut faire baisser un peu la PAL et après hop!
J’aimeAimé par 1 personne
oui, surtout qu’il y a quand même des entrées au programme.
J’aimeAimé par 1 personne
J’espère bien 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
[…] Au bal des absents de Catherine Dufour […]
J’aimeJ’aime
[…] avis : Les lectures d’Efelle, Au pays des cave trolls, ou signalez-vous en […]
J’aimeJ’aime
[…] envie de découvrir pour son côté engagé et son humour noir. D’après Célindanaé du blog Au pays des Cave Trolls, on retrouve cet humour de ce roman sorti tout récemment. Il s’agit d’un roman mêlant […]
J’aimeJ’aime
Ça a l’air sympa, ça commence à en faire des livres de Catherine Dufour à rattraper xD
J’aimeAimé par 1 personne
C’est vraiment bien et c’est la bonne période pour le lire 🙂
J’aimeJ’aime
Après le Bal des absents, j’ai lu l’Accroissement mathématique du plaisir et j’ai eu plaisir justement à découvrir la genèse de Claude dans l’Immaculée conception ^^
J’aimeAimé par 1 personne
J’ai le recueil aussi dans ma liseuse, il faut que je me penche dessus.
J’aimeAimé par 1 personne
[…] avis chez : Tigger Lilly, Celindanae, […]
J’aimeJ’aime
[…] critiques : Célindanaé (Au pays des cave trolls) ; Elhyandra (Le monde d’Elhyandra) ; Fantasy à la carte ; Le dragon […]
J’aimeJ’aime
[…] avis : Le Dragon Galactique, Au Pays des Cave Trolls, Gromovar, Le monde d’Elhyandra, Un Papillon dans la Lune, Les lectures du […]
J’aimeJ’aime
[…] nouvelle L’immaculée conception dans L’Accroissement mathématique du plaisir et dans Au bal des absents Dufour. Par un heureux hasard, il se trouve que j’ai lu ces deux nouvelles à un jour […]
J’aimeJ’aime
[…] de silence nous attendent dans le n°100 de la revue Bifrost et plus récemment dans le roman Au bal des absents . Claude a 30 ans et mène une vie très tranquille entre son boulot et son petit studio en banlieue […]
J’aimeJ’aime
[…] les avis de Tigger Lilly, Gromovar, Lune, Yogo, Alys, Celindanaé, Bouddica, Elhyandra, Feyd Rautha, Le Chien critique, Zina, […]
J’aimeJ’aime
[…] Au bal des absents de Catherine Dufour chez Seuil […]
J’aimeJ’aime
[…] Au bal des absents de Catherine Dufour : excellent roman où l’horreur se mêle avec brio à l’humour noir. […]
J’aimeJ’aime
[…] Au bal des absents de Catherine Dufour […]
J’aimeJ’aime