
Rich Larson obtenu le grand prix de l’Imaginaire en 2021 pour son recueil de nouvelles La fabrique des lendemains publié par Le Bélial’. Ymir est son premier roman traduit en français, toujours chez Le Bélial’, avec une traduction signée Pierre-Paul Durastanti.
Ymir est une planète hostile, elle a tout d’un enfer glacial, et est exploitée pour ses mines. Le roman de Rich Larson est à l’image de la planète, à la fois nerveux, froid et rude. Yorick a grandi sur Ymir et n’a aucune envie d’y revenir. Il travaille pour une Compagnie intergalactique omnipotente qui l’envoie pourtant en mission sur sa planète natale. Il doit y chasser et tuer un grendel, une sorte de monstre réveillé par l’extraction de minerai. Yorick a quitté Ymir il y a une vingtaine d’années dans des circonstances tragiques, qui lui ont valu la perte d’une partie de sa mâchoire, et prend plutôt mal le fait d’être obligé d’y retourner. Surtout qu’il arrive en pleine crise entre les mineurs et la compagnie pour laquelle il travaille, crise amplifiée par les morts causés par le grendel.
Le récit va suivre deux axes différents au travers de l’histoire de Yorick. En premier comprendre le parcours de l’homme, et ce qui l’a amené à quitter sa planète, le conflit avec son frère. En second, saisir le conflit qui oppose les mineurs et la compagnie et comprendre comment les 2 fils vont se relier peu à peu. L’histoire permet de découvrir progressivement le monde par des discussions, par des actions des personnages. Rich Larson nous plonge de manière assez brutale dans le récit, ce qui correspond bien au monde décrit et à l’impression qu’il en ressort. L’écriture de l’auteur est directe, sans concession.
Le personnage principal est à l’image de la planète, c’est un anti-héros, froid de prime abord, défiguré et autodestructeur. En revenant à Ymir, il va retrouver une partie de son passé qu’il avait occulté et le chemin vers la résolution de ces problèmes va être très compliqué. Le récit de Rich Larson est ainsi double, c’est à la fois un roman d’action intense, mais aussi celle du cheminement intérieur de Yorick dans la quête de son passé. Les autres personnages sont assez peu décrits, l’histoire tournant surtout autour de Yorick.
Au milieu du roman se produit un événement que l’on voit venir mais qui sonne un peu faux. Cela donne aussi l’impression de lire quasiment deux romans distincts, en tout cas deux parties bien différentes. Et j’avoue avoir préféré la première qui offrait la découverte du monde, de la plume de l’auteur dans la forme longue, que la seconde partie plus convenue à mon goût.
Ymir est un roman fort, brutal et froid, un roman très rythmé avec beaucoup d’actions. Le style de l’auteur reflète tout à fait le monde où l’histoire se déroule tout comme son personnage principal, un anti-héros torturé dans une histoire de famille mêlant haine et amour.
Autres avis: Le nocher des livres, FeydRautha (L’épaule d’Orion), Tigger Lilly (Le dragon galactique) , OmbreBones (qui a abandonné avant la fin) ,La grande bibliothèque d’Anudar,
Auteur : Rich Larson
Éditions: Le Bélial’
Parution: 29/09/2022
Revoir Ymir, sa planète natale, n’a jamais fait partie des projets de Yorick. Ce mercenaire a quitté Ymir deux décennies plus tôt, la mâchoire arrachée et pour tout bagage la haine envers ce monde glacé qu’il a contribué à « pacifier » pour les besoins d’une entreprise tentaculaire. Mais lorsque les mines de son employeur sont menacées par une mystérieuse machine extraterrestre – l’ansible -, Yorick doit retourner chez lui pour la traquer… et l’éliminer.
Son seul souhait est d’accomplir sa mission et filer le plus vite possible. Au lieu de quoi il se retrouve entraîné bien vite dans une révolution qui couve sous la surface gelée d’Ymir. Une révolte menée par la dernière personne qu’il souhaite revoir – son jeune frère, celui qui l’a mutilé vingt ans plus tôt.
Rich Larson signe ici son premier roman non destiné à la jeunesse, une réécriture du mythe épique de Beowulf aussi brutale qu’inventive, une science-fiction résolument moderne écrite à l’os, un pur produit de la littérature du XXIe siècle, engagée, sans concession.
Je note
J’aimeAimé par 1 personne
🙂
J’aimeJ’aime
[…] Tigger Lilly (Le dragon galactique) – OmbreBones (qui a abandonné avant la fin) – CélineDanaë (Au pays des Cave Trolls) […]
J’aimeJ’aime
[…] Si vous voulez lire un autre avis, voici le celui de L’Épaule d’Orion et celui de Célinedanaë. […]
J’aimeJ’aime
[…] sur ma pile, L’épaule d’Orion, Xéno Swarm, La grande bibliothèque d’Anudar, Au pays des cave trolls, ou signalez-vous en […]
J’aimeJ’aime
Comment tu affiches mon abandon direct quoi 😮 scandalisée.
(je plaisante 😉 )
Merci pour le lien !
J’aimeAimé par 1 personne
Comme ça au moins tout le monde sait 😉 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
[…] livres – l’Épaule d’Orion – Le Dragon Galactique – Anudar – Au pays des cave trolls – vous […]
J’aimeJ’aime