
Un Gars et son chien à la fin du monde est un roman de l’écrivain britannique C.A. Fletcher. Il a été publié chez J’ai Lu dans la collection Nouveaux Millénaires en août 2020, et est paru en poche fin aout dernier. C.A. Fletcher est écrivain pour la jeunesse également, mais Un gars et son chien à la fin du monde est un roman post-apocalyptique. C’est son premier roman traduit en français, traduction que l’on doit à Pierre-Paul Durastanti.
La fin du monde a eu lieu. Pas de grande explosion ou de monstres assoiffés de chair humaine, ou encore d’extra-terrestres conquérants ou de désastres écologiques majeurs. Non rien de tout cela. Pourtant le monde que l’on connait a bien pris fin. Mais lentement. Un jour les humains se sont retrouvés incapables d’avoir des enfants, à quelques exceptions près. La dernière génération est appelée celle des Boumeurs. Elle a peu à peu disparu et l’Humanité est passée de 7 millions d’habitants à 7000. Ce phénomène, nommé la « Castration », a donné le monde dans lequel vit Griz. Griz et sa famille habitent une île des Hébrides, au large de l’Écosse. La vie y est simple, agréable et rythmée par la survie. Les liens avec leurs rares voisins permettent des échanges de biens ou de nouvelles. Les voyages se font en bateau, mode de déplacement rapide et sur.
Un jour, un visiteur arrive sur l’île pour faire des échanges. Il va profiter de la bienveillance de la famille de Griz pour leur voler plusieurs choses, dont la chienne de Griz. Celui-ci décide alors de partir à la poursuite du voleur et de tout faire pour retrouver sa chienne. La traque commence alors, Griz partant à bord de son bateau avec pour seule compagnie son autre chien, et surtout sans prévenir sans famille. C’est l’occasion pour Griz de découvrir des territoires inconnus, les ruines de notre civilisation.
L’intrigue et les aventures vécues par Griz ont certes des airs de déjà vu. Pourtant on se laisse prendre à ce récit en grande partie pour le personnage de Griz, pour son amour pour sa chienne, pour le regard qu’il porte sur le monde. Il est curieux, débrouillard, intelligent. C’est un personnage très attachant. Le roman est rédigé comme un journal tenu par Griz, ce qui apporte beaucoup à l’histoire. Il raconte son histoire à un autre garçon dont il a trouvé la photo par hasard dans une maison en ruines. Une photo montrant un jeune garçon accompagné de sa sœur et d’un chien, une photo montrant comment était la vie avant la « Castration ». Griz confie à ce garçon ses réflexions sur la manière dont les gens vivaient à son époque, sur les différences entre ces deux mondes. Le regard que Griz porte sur notre monde est émouvant et nous fait réfléchir. Il admire beaucoup de nos œuvres, de nos constructions, mais se questionne aussi sur nos modes de vie. Cette narration donne presque l’impression que Griz s’adresse à nous directement et renforce l’empathie que l’on éprouve pour lui. Un autre aspect important de la personnalité de Griz est son amour pour les livres, en particulier ceux appartenant à l’Imaginaire. Les références à la littérature et à ce genre sont nombreuses dans le roman et brillamment utilisé par l’auteur.
Juste un petit mot sur la traduction du roman en français qui n’a pas due être évidente, surtout pour les passages où Griz rencontre John Dark. Pierre-Paul Durastanti relève le challenge avec brio, donnant la juste tonalité à ce récit tout en nuances.
Un Gars et son chien à la fin du monde est ainsi un roman post apocalyptique qui sort vraiment de l’ordinaire. Le récit est proche du nature writing, mêlant nostalgie d’un monde qui n’est plus, et la quête d’un personnage pour retrouver son animal. Une histoire simple et belle.
Autres avis: Boudicca, PatiVore ; Tigger Lilly (Le dragon galactique), Yuyine, Un papillon dans la lune ,RSF blog,

Auteur: C.A. Fletcher
Éditions: J’ai lu
Traduction: Pierre-Paul Durastanti
Parution: 01/04/2020 et 31/08/2022 en poche
Griz vit avec sa famille et ses chiens sur une île au large de l’Ecosse. Ses premiers voisins sont à trois îles de là, et les suivants… si loin que ce ne sont sans doute plus des voisins. En fait, si Griz additionnait toutes les personnes croisées au cours de son existence, on pourrait à peine former une équipe de football. Car, une génération après la Castration, la Terre compte moins de dix mille habitants. Et pas beaucoup de chiens. Alors, quand on lui vole un des siens, son sang ne fait qu’un tour. Ainsi débute l’épopée de Griz au cœur des vestiges de notre civilisation laissée à l’abandon, avec pour seuls compagnons son autre chien, son journal et la nostalgie d’un monde entraperçu au travers des livres trouvés sur son chemin.
Je suis contente de ré-entendre parler de ce roman, je l’avais beaucoup aimé ! C’est effectivement un post-apo original, et pour une fois pas vraiment anxiogène.
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Ça fait du bien de lire ce roman je trouve.
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Celui-ci à presque tout pour me plaire et la couv est sympa en plus !
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En plus c’est un poche 🙂
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Oui j’ai ça aussi !
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J’avais beaucoup aimé et j’en garde un très bon souvenir.
PS : il est plus Écossais qu’Anglais, non ?
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A vrai dire parfois il y a écossais, parfois anglais. Finalement j’ai mis Britannique au moins c’est sur 🙂
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C’est que, comme l’Écosse réclame à nouveau son indépendance pour revenir dans l’Europe 😉
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Je n’avais jamais entendu parler de ce roman ; il me fait bien envie, merci pour la découverte !
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Avec plaisir 🙂
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Coucou et merci ! Oui, je me suis bien torturé les méninges tout du long, mais c’était fun. 😉
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En tout cas le résultat est vraiment très agréable à lire. Bravo et merci de nous permettre de lire tous ces livres 🙂
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Je l’avais déjà repéré celui-là mais le nature writing je ne suis pas sûre que ce soit pour moi 🤗
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Après ça reste un roman d’Imaginaire avant tout 🙂
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Un des romans que j’ai abandonné… trop lent, trop calme, trop…ou pas assez, je ne sais pas mais je me suis ennuyé ! Mais heureux que cela plaise. 🙂
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Pourtant je n’ai pas trouvé ça lent ou calme, comme quoi 😉
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