Umbrella Academy : 3 raisons de regarder ou pas

Umbrella Academy est une série télévisée américaine diffusée depuis 2019 sur Netflix. Elle a été créée par Steve Blackman et est adaptée des comics du même nom publiés par Dark Horse Comics. La série est composée pour le moment de 2 saisons de 10 épisodes chacune. La saison 2 est disponible depuis fin juillet. Côté casting on retrouve: Ellen Page, Tom Hopper, David Castañeda, Emmy Raver-Lampman, Robert Sheehan, Aidan Gallagher et Justin H. Min. Pour le moment, la série n’a pas encore été renouvelée pour une saison 3 mais les épisodes seraient déjà écrits.

• De quoi ça parle? :

En octobre 1989, 43 enfants naissent au même moment à travers le monde. Outre ce fait, ils en commun d’être nés de femmes qui n’étaient pas enceinte, et ils semblent tous être dotés de capacités extraordinaires. Sir Reginald Hargreeves, inventeur milliardaire, décide d’adopter 7 de ces enfants (5 garçons et 2 filles) pour fonder par la suite l’Umbrella Academy dans le but de « protéger le monde ». Mais tout ne se passe pas comme il le désire et le groupe finit par être dissout. Chacun reprend le cours de sa vie, puis 17 ans plus tard ils se retrouvent pour l’enterrement de leur père adoptif et apprennent alors que l’apocalypse aura lieu dans huit jours.

Les points positifs:

Les personnages:

La série n’est pas qu’une histoire de super-héros, c’est surtout un brillant drame familial qui met ses personnages en avant. Parmi les 7 enfants adoptés, un est décédé dans des circonstances inconnues, Ben. Son pouvoir était de combattre avec des tentacules sortant de son ventre. Ben est tout de même présent à l’écran sous forme de fantôme et interagit avec Klaus qui a le pouvoir de communiquer avec les morts. Luther, numéro 1, a une force surhumaine et un lien conflictuel avec son père. Diego refuse de raccrocher de son rôle de sauveur et des pouvoirs liés aux armes blanches. Allison est devenue actrice et peut influencer les gens. Numéro 5, personnage le plus surprenant, d’un vieux coincé dans un corps d’ado de 14 ans dont les pouvoirs sont liés à la téléportation. Enfin, Vania, la numéro 7, petite sœur sans pouvoir en apparences, dépressive et rejetée par les autres. Tous en commun d’avoir grandi dans des circonstances très particulières avec un père qui ne leur a porté aucun amour et a tout fait pour tirer le meilleur de leurs pouvoirs en ne s’intéressant pas au reste. Les 7 sont ainsi marqués par une enfance hors du commun et ont du mal à avoir une vie normale, certains développant des névroses, parfois sévères. L’alchimie entre les acteurs devient au fil des épisodes plus évidente. Les acteurs sont tous très bons dans leur rôle avec mention spéciale à Ellen Page (Vania) et Aidan Gallagher (Numéro 5).

Un style à part:

La série a un style bien à part, avec une tonalité décalée. En dépeignant une famille de super-héros qui est loin d’être vraiment héroïque, la série se veut originale. Les super-héros côtoient le monde du cinéma depuis longtemps et la série aurait pu être juste une série de plus sur ce thème. Pourtant, la série a su se forger une identité propre où la musique a une grande importance, associée à un côté pop et déluré. Les créateurs ont également mis en place des codes d’écriture et de mise en scènes particuliers tels que l’apparition du parapluie pendant le générique ou l’utilisation de séquences musicales. Visuellement, la série est d’ailleurs très réussie autant au niveau effets spéciaux qu’esthétique. L’univers développé a aussi sa part dans le côté décalé avec notamment la Commission, mystérieuse organisation supervisant le continuum espace-temps et son chef, un étrange poisson dans un corps d’homme.

Les thématiques:

La première saison se concentrait sur la présentation des personnages et les relations entre les personnages. Elle abordait les thèmes du rejet au travers du personnage de Vania, des relations parentales avec les autres protagonistes mais surtout Klaus qui a énormément souffert des traitements de son père. La saison 2 diversifie les thèmes avec la lutte pour les droits civiques des noirs et l’homosexualité. Durant cette saison, les personnages ont été propulsés en plein dans les années 60 à Dallas où ils ont du refaire leur vie. Cela donne des sous-intrigues sociétales au travers des personnages qui leur donnent de la profondeur. Les scénaristes parlent aussi des droits des femmes, de l’homophobie ou encore de la guerre froide. La reconstitution de cette période est bien rendue autant par les décors que par les thématiques abordées.

• Les points négatifs:

Le rythme:

Entre la première saison et la seconde, les épisodes ont été raccourcis passant au format 45 minutes. Néanmoins, il reste des épisodes au début de la saison 2 où il se passe assez peu de choses. Le début est un peu long puis s’accélère soudain dans la seconde partie de la saison. Ce problème de rythme était aussi présent dans la première saison qui prenait plusieurs épisodes pour exposer personnages et cadre.

Les différences entre les personnages:

Les personnages sont tous différents autant par leur caractère que par leurs pouvoirs, ce qui est une très bonne chose. Néanmoins, ils n’ont pas tous le droit au même traitement par les scénaristes, surtout au niveau de leurs évolutions au fil des épisodes. Le récit choral, étant donné le nombre de personnages, est une bonne chose mais certains sont laissés de côté au profit d’autres. Diego évolue de belle manière autant au niveau psychologique que de ses pouvoirs, il en est de même pour Vanya et Allison. Par contre, Luther est assez mal traité par le récit avec aucune évolution notable. Il en est de même pour Klaus qui aurait mérité tellement mieux que de replonger dans les mêmes travers que précédemment. Les personnages n’ont clairement pas tous les honneurs d’une élaboration soignée de leurs arcs respectifs et c’est vraiment dommage. Surtout que la série tourne toujours autour du personnage de Cinq, certes excellent personnage et moteur du récit, mais on aurait aimé un peu de nouveauté à ce niveau.

Un scénario répétitif:

Dans la saison 1, les membres de la Umbrella Academy faisaient tout pour empêcher l’apocalypse qu’avait vue Cinq en voyageant dans le temps. Et dans la saison 2, le scénario est globalement le même, Cinq recherche ses frères et sœurs afin de stopper une nouvelle apocalypse. Du coup, la saison 2 a franchement un air de déjà vu: une apocalypse à empêcher, des tueurs de la commission sur les talons…surtout que les nouveaux venus avec leur côté robot ont beaucoup moins de charme que les précédents. Certes, la suite de la saison varie un peu mais on aurait aimé autre chose. On a l’impression d’un potentiel un peu gâché.

• Le mot de la fin:

Umbrella Academy est une série qui vaut le coup d’œil surtout pour ses personnages extrêmement réussis et attachants et sa tonalité décalée. La série a pas mal de défauts (rythme, répétition, mise en avant de certains personnages au détriment d’autres) mais elle arrive à les contrebalancer par sa vision originale des super-héros, son univers et cette famille complètement barrée mais géniale à suivre.

Autres avis: L’imaginaerum de symphonie,

11 commentaires

  1. J’adore les personnages mais effectivement il n’ont pas tous une évolution qui les mets en valeur c’est dommage… surtout pour Klaus, on a l’impression que son côté déjanté a tellement plus qu’il l’ont enfermé dedans alors qu’il est tellement plus…

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