Clément Coudpel contre les spectres de Samain de M. d’Ombremont

Étrange titre que celui de ce roman, et en même temps très explicite. Clément Coudpel contre les spectres de Samain est un roman de M.d’Ombremont, autrice belge assez connue de la blogosphère. Il est toujours édité chez Livr’s Editions et devrait paraitre mi-octobre, ce qui tombe très bien vu la période où se déroule l’histoire. L’illustration de couverture est réalisée par Jennifer Peulen.

En plein mois d’octobre, Clément Coudpel, adolescent de 13 ans tout ce qu’il y a de plus normal au premier abord, vit sa petite vie tranquille entre l’école, les jeux vidéos, les mangas, et son meilleur ami Takeshi.Seulement, les choses sont loin d’être aussi simples. Car Clément a choisi de renier son héritage familial de Macrale (sorte de sorciers sans les balais) et que les autres Macrales voient tous cela d’un très très mauvais œil. Personne n’échappe à la tradition et à la magie. Tout va basculer pour Clément le jour où sa sœur disparait à quelques jours de Samain.

Au départ, le roman était prévu en littérature jeunesse et puis il a dérivé petit à petit, incluant des éléments assez noirs. Il est ainsi classé dans la catégorie fantastique de la maison d’édition. Néanmoins, cela reste un roman tout public qui devient un peu « dur » vers la fin. L’ambiance est assez légère au début puis s’assombrit petit à petit avec une fin assez ouverte, laissant peut-être présager un retour dans cet univers.

Le roman est parsemé de nombreuses références geeks, autant par les jeux vidéos que par certaines au monde de l’imaginaire (Harry Potter entre autres) et à l’univers des mangas. Clément et Takeshi sont des adolescents assez typiques de notre époque. Ils évoluent dans un univers qui lui n’est pas ordinaire, où ils côtoient des personnages pour le moins étonnants aux jolis noms comme Coudusort ou Coudmou. L’histoire se déroule à Liège, ce qui change des histoires habituelles de ce genre. J’ai beaucoup aimé cette touche locale renforcée par la référence à la librairie Kazabulles qu’on sent tout à fait véridique et très bienvenue.

Les personnages sont bien campés et intéressants avec des failles bien présentes pour tous, sans stéréotypes. Derrière sa façade d’adolescent, Clément cherche à assumer ses choix, à s’émanciper de sa famille et à être lui-même. Ses choix auront des conséquences pour tous. Il est juste un peu dommage que le personnage de Camille ne soit pas un peu plus développé, cela aurait permis d’un peu mieux amener son comportement vers la fin du roman. Dans le monde développé par M.d’Ombremont, les sorciers doivent rejoindre le Cénacle à partir de 12 ans. Un peu comme dans Harry Potter sauf que le Cénacle ne semble pas aussi attractif que Poudlard. Les deux univers comptent bon nombre de créatures surnaturelles. Ici, on trouve des fantômes, des liches, des oupyrs et des vers des cimetières (qui peuvent causer des cauchemars). Mais, l’autrice fait tout au long de son roman preuve d’humour, assez noir il faut l’avouer, pour désamorcer l’étrangeté de certaines créatures.

Clément Coudpel contre les spectres de Samain se révèle une agréable lecture. et parfaite pour l’automne à venir. La plume de M.d’Ombremont nous plonge facilement dans cette histoire fantastique pleine de rebondissements et qui l’air de rien parle de responsabilités familiales et de libre arbitre.

Autres avis: Sunread 26, Livraisons littéraires, Phooka,

Chronique réalisée dans le cadre d’un Service Presse (merci encore)

Autrice: M. d’Ombremont

Éditions: Livr’s Editions

Parution : 15 octobre 2020

« Clément Coudpel porte un nom de famille un peu étrange, il l’admet. En dehors de ça, il se considère comme n’importe quel garçon de treize ans : il aime les mangas, les jeux vidéo et trainer avec son meilleur ami, Takeshi, dans leur petit village liégeois. Ce qu’il veut dans la vie ? Aucune idée ! Mais une chose est sûre, il n’embrassera pas la malédiction familiale. La magie, les cimetières, les macrales, les fantômes, très peu pour lui. Et toute la pression qu’il subit au quotidien n’y changera rien, peu importe à quel point ses détracteurs vont loin. Il laisse ça à son aînée, Camille, qui s’en sort comme une cheffe. Sauf que quand cette dernière disparait à quelques jours de Samain, Clément craint de ne plus avoir le choix… »

7 commentaires

  1. Un grand merci pour ta chronique 🙂 Je suis contente que tu aies passé un bon moment ! C’est vrai que Camille aurait pu être un brin plus développée par moment mais j’ai eu des difficultés à trouver un équilibre là-dessus sans pour autant éclipser Clément dans la narration qui reste tout le temps focalisée sur lui. Au final j’ai choisi de rester dans cette optique mais je comprends que ça puisse frustrer ^^’

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