La maison aux fenêtres de papier – Thomas Day

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Je suis tombée sur ce roman par hasard aux imaginales dans les rayons d’un vendeur d’occasion. C’est le lieu si on veut trouver des bouquins plus édités ou qu’on ne connait pas trop. C’était le cas de ce roman de Thomas Day dont je n’avais pas entendu parler jusque là. Histoire de mettre de suite dans l’ambiance, dans sa dédicace Thomas Day définit son livre comme un manga porno et gore sans les dessins.

La maison aux fenêtres de papier signe le retour au Japon pour Thomas Day après les 2 tomes de La Voie du sabre et L’Homme qui voulait tuer l’Empereur. Cependant, il ne s’agit plus de Japon médiéval cette fois mais de celui du début des années 2000, le Japon des yakuzas. Le sous titre du roman est assez clair et permet de savoir à quoi s’attendre dans le roman: « Hommage à Fukasaku Kinji, Takashi Miike & Quentin Tarantino« . Le roman est divisé en 3 parties : la première et la dernière sont des légendes sur l’Oni No Shi tandis que la seconde constitue l’histoire principale. Le roman raconte le combat de deux démons et chef yakuza, une arme légendaire y joue un rôle également. Cette arme s’appelle l’Oni No Shi. Les deux parties légendaires sont liés au Cambodge et raconté de deux points de vue différents: ceux de chacun des deux démons. Ces deux parties sont assez courtes par rapport au reste et encadrent de belle manière le récit des démons beaucoup plus violent. Ce sont des histoires plus traditionnelles mais elles se lisent vraiment agréablement tout en étant très différentes du reste. Elles complètent aussi le récit principal en apportant des détails sur cette arme et les raisons de son aspect légendaire.

L’histoire du roman s’intéresse donc à la lutte de deux démons qui ont vu le jour en 1945 lors des explosions atomiques de la deuxième guerre mondiale. Les démons s’appellent ainsi Nagasaki Oni et Hiroshima Oni. Ils ont ainsi main basse sur le crime organisé du pays et se font une guerre de clans de yakuzas. Nagasaki Oni a pour amante Sadako, une livelin, une femme-panthère. Cette dernière est totalement dominée par le chef du clan Nagasaki mais a été entrainée durement au point d’être une guerrière redoutable. Elle va hériter de la terrible Oni No Shi, épée tueuse de démons légendaire. Sadoko est au centre de la guerre des deux clans yakuzas, portée par un désir de retrouver son fils qui lui a été enlevé.

C’est une histoire assez traditionnelle de vengeance, de guerre de clan de yakuzas. Une histoire sombre, violente, pleine d’actions et qui va à cent à l’heure. Le roman se lit très vite. Les scènes de duels, de combats s’enchaînent, très visuelles et très bien décrites par Thomas Day. On n’a aucun mal à visualiser ces scènes, souvent grandiloquentes et faisant penser à Kill Bill de Tarantino. Du côté des personnages, on est dans du traditionnel de ce genre, du sombre. Tout va tellement vite qu’on ne s’attache pas du tout à eux. Le surnaturel a aussi un côté superflu, pas vraiment exploité (à part dans le prologue et le final). Par exemple, les livelins sont à peine ébauchés, on ne sait pratiquement rien sur eux et c’est dommage.

La maison aux fenêtres de papier n’est certainement pas le livre que j’ai préféré de Thomas Day. Cependant, il offre une lecture rapide et agréable et un parfait hommage aux films de yakuzas et de Quentin Tarantino. Les deux histoires qui encadrent le récit principal permettent de retrouver un Japon mythique et correspondent plus à ce qu’on a l’habitude de lire de l’auteur.

Autres avis:Le Bélial

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Auteur: Thomas Day

Éditeur : Gallimard

Parution :26/02/2009

Nagasaki Oni et Hiroshima Oni, deux chefs de clans yakuzas, deux démons que tout oppose comme les deux faces d’une même pièce, se livrent une lutte fratricide depuis leur naissance en août 1945. Tous les moyens sont bons pour arriver à leurs fins : que ce soit l’Oni No Shi, l’épée mythique, tueuse de démons, les armes automatiques les plus perfectionnées ou la belle Sadako, femme-panthère devenue maîtresse dans l’art de tuer. Deux conceptions du monde s’affrontent et ce combat ne pourra se résoudre que dans la violence et dans le sang. Roman où la lave des sentiments et la mythologie asiatique aiguisent une intrigue implacable, La maison aux fenêtres de papier rend un brillant hommage aux grands films de yakuzas et au cinéma excessif de Quentin Tarantino.

Cette chronique fait partie du challenge S4F3s5

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16 commentaires

  1. Un des rares romans que je n’ai pas lu de Thomas Day ! En lisant ta chronique je me dis que je vais effectivement passer mon tour pour celui-ci, le pitch ne m’attire pas des masses.

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