Love, death and robots

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Love, Death and Robots est une série télé proposée par Netflix. C’est une série d’animation d’anthologie pour un public plutôt adulte. Chaque épisode est animé par une équipe différente et les résultats sont ainsi très différents d’un épisode à l’autre. Certains sont tirés de nouvelles d’auteurs de science-fiction. La série est disponible depuis mi mars. Elle comporte 18 épisodes assez inégaux mais globalement la série est de très bon niveau.

L’Avantage de Sonnie: cet épisode est fondé sur une nouvelle de Peter Hamilton. Ce premier épisode est assez représentatif du ton de la série, avec de la violence, des combats, du sexe. Sonnie participe à des combats un peu particuliers avec des monstres géants. Ces derniers sont reliés à des pilotes humains grâce à des implants cybernétiques. Ces combats sont très populaires et font l’objet de paris. Cet épisode est visuellement superbe avec un très bon twist final.

Les Trois Robots: cet épisode est tiré d’une nouvelle de John scalzi. C’est un des plus réussis de la série, à la fois drôle et glaçant. Le début offre un clin d’œil à Terminator.  Dans un monde post-apocalyptique, l’humanité a disparu. Trois robots se baladent dans une ville en essayant de comprendre les humains d’après des vestiges retrouvés. C’est drôle, acerbe tout en ayant un message sur les hommes et l’écologie. Une sorte de wall-E pour adulte.

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Le témoin : un épisode assez cru à l’animation très réussie. Une jeune femme est témoin du meurtre d’une prostituée. Elle s’enfuit mais est prise en chasse par le meurtrier. La course poursuite est haletante et la chute de l’épisode surprenante.

Des fermiers bien équipés : basé sur une histoire de Steven Lewis. Un épisode assez réussi et très agréable à regarder. Il met en scène des fermiers utilisant des grosses machines pour résister à l’invasion d’aliens. Les fermiers défendent leurs terres avec des exosquelettes atomiques et il faut bien ça car les créatures en face sont très agressives. Elles font un peu penser aux zergs de Starcraft, contre des robots type battletech.

Un vieux démon: Basé sur une histoire de Kirsten Cross et signé d’un studio français, le Studio La Cachette. Un des épisodes les moins intéressants, sans être vraiment mauvais non plus. Des explorateurs et des mercenaires mettent à jour la tombe de Dracula qui va les poursuivre pour rassasier sa soif de sang. Au niveau animation, il se démarque assez des autres avec un style anime assez éloigné des images de synthèses visuellement bluffantes de nombreux épisodes.

La Revanche du yaourt: Basé sur une histoire de John Scalzi, un des plus drôles de la série maniant l’absurde et la dérision. Un yaourt génétiquement modifié devient gouverneur mondial. Parfaitement réussi et plein de second degré rafraîchissant.

Derrière la faille: Basé sur une nouvelle du romancier Alastair Reynolds et signé d’un studio français. Cet épisode est visuellement splendide, on croirait un film, l’animation vraiment époustouflante. On assiste au voyage spatial d’un vaisseau où les membres de l’équipage sont placés en hibernation. La destination d’arrivée ne semble pas être la bonne. Le scénario joue avec la réalité, les rêves et est à la hauteur de l’animation.

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Bonne chasse : Basé sur un texte de Ken Liu avec une animation magnifique. Un des plus réussis de la série et sans doute mon préféré. L’épisode offre un très beau mélange de fantasy asiatique et de steampunk. Il se déroule dans une Chine revisitée par l’auteur et qui se transforme lors de la révolution industrielle. Cette révolution laisse de côté la nature et les esprits du passé. Beaucoup de thèmes sont abordés: nostalgie, ode à l’ancien temps, vengeance, transhumanisme. Les personnages sont réussis et émouvants. Une petite merveille.

La décharge : Basé sur un texte de Joe Lansdale (auteur de policier). Un employé municipal doit signaler à un vieil homme qu’il est expulsé de son logement, une décharge plutôt inquiétante. L’animation est soignée, l’épisode est sympathique mais on l’oublie assez vite.

Métamorphes : Basé sur une histoire de Marko Kloos. Techniquement et visuellement impressionnant, on a l’impression d’assister par moments à un film, tellement le réaliste est à tomber. L’armée américaine a enrôlé des loups-garous dans la guerre en Afghanistan. Mais ils ne sont pas si bien intégrés que ça. Les combats sont nombreux, c’est assez sanglant mais d’un bon niveau.

Le Coup de main : Basé sur une histoire de Claudine Griggs. Cet épisode fait penser au film Gravity mais en version résumé. Très beau à voir comme le film et avec un scénario très bref comme le film. Une astronaute se retrouve confrontée à une situation d’urgence lors d’une intervention des plus commune. Pour échapper au vide intersidéral, elle se voit confrontée à un choix difficile.

Les Esprits de la nuit: Basé sur une histoire de Joe Lansdale. Un épisode qui se démarque des autres par son aspect poétique et onirique. Le scénario est assez simple : deux vendeurs roulent en voiture dans le désert et tombent en panne. Ils sont obligés de passer la nuit là. La nuit qu’ils vont passer sera inoubliable, magique et cruelle, remplie de secrets. C’est très beau visuellement et la magie se transmet au spectateur.

Lucky 13 : Basé sur une histoire de Marko Kloos. Visuellement splendide, cet épisode est réalisé en motion capture, le personnage principal étant joué par l’actrice Samira Wiley qu’on a pu voir dans La servante écarlate. Un vaisseau transporteur de troupes est réputé maudit du fait de son numéro d’identification (13-023-13) et parce qu’il a perdu deux équipages. C’est pourtant le premier que va piloter Colby. Un épisode bourré d’actions, très sympa à regarder mais pas marquant non plus.

L’Œuvre de Zima: Basé sur une histoire de Alastair Reynolds. Cet épisode est étonnant par son style d’animation loin de la 3D et par son sujet: l’art. Un artiste va prendre sa retraite après une très longue carrière. Il va donner une interview pour l’occasion. On y parle de postérité, d’art et de transhumanisme.

Angle mort: un épisode qui ne sort pas du lot avec une histoire d’attaque de convoi par trois cyborgs. Beaucoup d’actions et pas grand chose d’autre, un peu d’humour aussi. Cela m’a fait penser à une carte du jeu vidéo Unreal tournament dans laquelle on doit pirater l’ordinateur central d’un train ultra défendu.

L’Âge de glace: Basé sur une histoire de Michael Swanwick. L »épisode offre des prises de vues réelles. Un couple vient d’emménager dans un nouvel appartement. Un frigidaire y a été laissé par son ancien propriétaire. Quand ils ouvrent le frigo, ils ont la surprise d’y voir se dérouler l’évolution de la civilisation jusqu’à sa fin.

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Histoires alternatives : troisième épisode signé John Scalzi. Visuellement très différent des autres, avec un style très cartoon, cet épisode est très drôle malgré le sujet traité. Grace à l’université des histoires alternatives, on peut tester des variantes de l’histoire, un peu comme des uchronies. L’épisode propose ainsi 6 versions différentes de l’Histoire selon les choix faits par Hitler avant d’arriver au pouvoir.

Une guerre secrète: Basé sur une histoire de David W. Amendola. Un épisode superbe visuellement pour conclure la série, mêlant occulte, créatures maléfiques et soldats russes. L’histoire se déroule durant la Deuxième Guerre Mondiale et des soldats russes doivent affronter d’horribles créatures venu d’un portail dimensionnel. On sent l’influence de Lovecraft dans cet épisode parfaitement réussi niveau technique, mais au scénario assez banal.

Love, Death + Robots est ainsi une très bonne série, assez inégale mais avec des épisodes fabuleux comme Bonne chasse, Les 3 robots, L’avantage de Sonnie, La revanche du yaourt ou encore Derrière la faille. La série offre une diversité autant dans les histoires que dans les styles d’animation et les ambiances. Elle donne l’impression de voir un recueil de nouvelles de science-fiction, impression renforcée par la présence d’écrivains pour certaines histoires. La série m’a donnée envie de découvrir John Scalzi, les 3 épisodes où il est à l’origine du scénario sont excellents.

Note de Lhotseshar : ce programme offre un divertissement superbe, avec en plus comme dirait la mère de Forest Gump : « la série c’est comme une boite de chocolat : on sait jamais sur quoi on va tomber » mais ici on est presque toujours enchanté par ce que l’on voit, et étonné de réfléchir autant devant des épisodes aussi courts. Pour l’amateur de jeu vidéo, d’anime ou de science-fiction en général, c’est tout simplement un incontournable. Déjà culte !

Autres avis: Tiger Lilly, Xapur, Lorhkan

Cette chronique fait partie du challenge Summer Star Wars – Solo
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30 commentaires

  1. Vu aussi c’est très sympa comme concept et même si on n’accroche pas à toutes les histoires, on passe un bon moment et l’animation est superbe. L’histoire des 3 robots et L’oeuvre de Zima m’ont beaucoup marquée.

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  2. On n’a pas eu le même ordre de visionnage ^^
    J’ai pour ma part été bluffée par Trois robots, bonne chasse, les esprits de la nuit et l’oeuvre de Zima. Si narrativement il y a des épisodes plus faibles, il est clair que l’animation est aux petits oignons. Une saison 2 a été annoncée 🙂

    Aimé par 2 personnes

  3. Série superbe, rafraîchissante de par les effets visuels et le format de courts épisodes qui peuvent s’enchaîner sans discontinuer. Vraiment comme un recueil de nouvelles visuelles. Une saison 2 est déjà en préparation et on a hâte de voir le résultat. Une vraie belle surprise.

    Aimé par 1 personne

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