La Fée, la pie et le printemps – Elisabeth Ebory

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La Fée, la pie et le printemps est le premier roman de Élisabeth Ebory paru aux éditions ActuSF. L’autrice avait auparavant publié un recueil de nouvelles, A l’orée sombre en 2009 chez Griffe d’encre ainsi qu’une novella, Novae en 2011. Le roman vient d’être réédité en format poche le mois dernier.

Comme son nom l’indique si bien, ce roman est une invitation au pays des légendes et du merveilleux. Il se situe en Angleterre en 1837, ce qui apporte un cadre particulier au roman, avec des mythes anciens auxquels les gens ne croient plus trop. Mais cela, n’est pas pour plaire à toutes les fées et l’une d’elle, Rêvage, a pour but de restaurer l’Ordre Ancien et de redonner toute leur splendeur aux fées. Les fées dans ce roman ne sont pas des petites créatures ailées mais ressemblent aux humains et peuvent se faire passer pour eux. Ainsi, Rêvage a échangé la future héritière de la Reine d’Angleterre quelques temps après sa naissance avec une fée. Rêvage attend ainsi le jour où la fée aura atteint l’âge où elle pourra régner sur l’Angleterre. Cependant, tout ne va se passer comme prévu et sa protégée disparait. Rêvage va aussi croiser la route d’un groupe hétéroclite dans lequel se trouve une autre fée, voleuse de profession, Philomène.

La forme de la narration dans ce roman est un peu alambiquée alternant entre présent et passé et entre les points de vue des personnages avec d’un côté Philomène (précisé en début de chapitre par un Philomène parle) et de l’autre Rêvage au début puis d’autres personnages par la suite. Cette narration m’a semblé un peu brouillonne, et les personnages et ambiance sont très différents d’un chapitre à un autre, empêchant un peu l’immersion dans le récit. Cette narration nuit également à la fluidité du roman.

Parmi les aspects positifs de ce livre, je retiendrais ces personnages sympathiques, travaillés et variés. On trouve un cuisinier, Od pour le moins étrange, un mercenaire au passé mystérieux et deux orphelins S et Vik. Le passé des personnages apparaît au fur et à mesure du récit, et chacun a son importance dans l’intrigue. Le cadre du roman est également intéressant avec une ambiance féérique prometteuse, mais hélas pas assez développée. Le monde des fées est trop en retrait, il reste dans une sorte de flou et cela est dommage. Les fées n’interviennent que très peu dans l’intrigue, hormis bien entendu Rêvage et Philomène, les autres fées semblent pour le moins inexistantes. L’atmosphère générale du roman est sympathique mais l’univers aurait gagné à être un peu creusé, en apportant des précisions sur la magie des fées qui a l’air prometteuse et originale mais dont on sait somme toute peu de chose. La fin du roman est également un peu rapide.

La Fée, la pie et le printemps offre ainsi une lecture agréable et un cadre original avec les légendes féeriques. Il contient plusieurs ingrédients de qualité mais le tout a eu du mal à prendre pour moi. J’aurai apprécié un univers plus approfondi et une narration un peu moins brouillonne. Le roman peut plaire à public débutant en fantasy appréciant les légendes féeriques.

Autres avis: Le comptoir de l’écureuil, Marie-Juliet, Reflets de mes lectures, fantasy à la carte, La cosse de célineAelinel, Ombrebones

Chronique réalisée dans le cadre d’un Service Presse (merci encore)

cof Auteure: Élisabeth Ebory

Éditeur: ActuSf

Parution: août 2017

Hélios mai 2019

En Angleterre, les légendes ont été mises sous clé depuis longtemps. La fée Rêvage complote pour détruire cette prison et retrouver son pouvoir sur l’humanité. Elle a même glissé un changeling dans le berceau de la reine…

Mais Philomène, voleuse aux doigts de fée, croise sa route. Philomène fait main basse sur une terrible monture, des encres magiques, un chaudron d’or et même cette drôle de clé qui change de forme sans arrêt. Tant pis si les malédictions se collent à elle comme son ombre… Philomène est davantage préoccupée par ses nouveaux compagnons parmi lesquels un assassin repenti et le pire cuisinier du pays. Tous marchent vers Londres avec, en poche, le secret le plus précieux du royaume.

 

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