Poumon vert- Ian R.Macleod

poumonvert

Poumon vert est la huitième parution de la collection « Une heure lumière » aux éditions du Bélial’. Cette novella est signée Ian R. Macleod et est parue en 2003. La très belle couverture est toujours signée Aurélien Police, la traduction de Michelle Charrier. Ce court roman a été finaliste des prix Hugo et Sturgeon 2003 puis nominé au prix Nebula 2004. Il a également été élu meilleur court roman de l’année 2003 par les lecteurs de la revue américaine Isaac Asimov’s Science Fiction Magazine. Cette parution me permet de découvrir la plume du britannique Ian R. Macleod.

Le récit se situe sur la planète Habara qui fait visiblement partie des « Dix Mille et Un Mondes. Sur cette planète, nous allons suivre le parcours d’une adolescente, Jalila qui va vivre dans la ville d’Al Janb. Elle habite avec ses trois mères, dans cette ville qui n’est quasiment peuplée que de femmes. Jalila appréhende ce changement d’environnement puis fait le plein de découvertes dans cette cité côtière. Sa plus grande découverte se trouve être un garçon du nom de Kalil, Jalila n’en ayant jamais vu auparavant. Puis Jalila va faire d’autres rencontres qui influeront sur sa vie, la belle Nayra puis aussi la tariqa qui fait partie de l’Église du Portail et a voyagé dans d’autres mondes.

Poumon vert constitue ainsi un récit sur le passage de l’adolescence à l’âge adulte, et l’influence des rencontres que l’on peut faire. La novella aborde également d’autres thématiques, comme le rôle de la femme et l’homosexualité. La société qui est décrite dans le roman est uniquement organisée par des femmes, elles se débrouillent très bien sans hommes, même pour faire des enfants (grâce à des machines visiblement). Pour représenter cela, l’auteur va même jusqu’à changer les règles grammaticales d’accord et fait prédominer le féminin dans les accords: il+elle donnent elles. Cela n’a pas du être facile pour la traduction! Comme quoi les habitudes bien ancrées peuvent changer. La société étant uniquement féminine, l’homosexualité est la norme, l’hétérosexualité est perçue comme marginale et comme une passade. L’auteur offre ainsi un joli contrepied à certaines idées.

Le roman offre également un univers très dépaysant et exotique faisant penser aux mille-et-une nuits. Il est même fait mention de Shéhérazade à un moment. Le monde dans lequel se situe l’action est très riche avec beaucoup de détails et de vocabulaire nouveaux pour le décrire. On est un peu perdu au début devant tout ce foisonnement puis on se laisse porter par le récit, ou plutôt bercer car le rythme est lent. La tonalité est plus celle de l’émerveillement, de la contemplation que celle de l’action. On suit le voyage à la fois intérieur et extérieur de Jalila lors de son passage vers l’âge adulte.

Poumon vert est donc une belle lecture parfois déconcertante par la richesse de son univers et sa lenteur mais également très agréable par la richesse de ses thématiques. Le voyage est beau, dépaysant, porté par une plume poétique et fluide. À nouveau, une belle lecture dans cette collection.

Autres avis: Apophis, Boudicca, l’ours inculte, Lecture42, Blackwolf, Le chien critique, Vert, Lorhkan, Nebal

poumonvertAuteur : Ian R.MacLeod

Éditeur : Le Bélial’

Parution: 20/04/2017

Lors de sa douzième année standard, pendant la saison des Pluies Douces habarienne, Jalila quitte les hautes plaines de Tabuthal. Un voyage sans retour – le premier. Elle et ses trois mères s’installent à Al Janb, une ville côtière bien différente des terres hautes qui ont vu grandir la jeune fille. Jalila doute du bien-fondé de son déménagement. Ici, tout est étrange. Il y a d’abord ces vaisseaux, qui percent le ciel tels des missiles. Et puis ces créatures d’outre-monde inquiétantes, qu’on rencontre parfois dans les rues bondées. Et enfin, surtout, la plus étrange des choses étranges, cet homme croisé par le plus pur des hasards – oui, un… mâle. Une révélation qui ne signifie qu’une chose : Jalila va devoir grandir, et vite ; jusqu’à percer à jour le plus extraordinaire secret des Dix Mille et Un Mondes…

31 commentaires

  1. Je ne l’avais pas trop apprécié, j’étais passé à côté, mais, chose étonnante, j’en garde pourtant beaucoup de souvenirs. Je le relirai sûrement un jour en espérant effacer cette mauvaise impression. ^^

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  2. C’est sans doute le Une Heure Lumière qui m’a le moine emballée, mais j’ai trouvé que ça restait d’un très bon niveau quand même (j’ai eu un peu de mal avec l’univers en fait, je ne m’attendais pas du tout à ça).

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