Carbone n°2 : Les maisons hantées

carbone

C’est le premier Carbone que je lis, et sans doute pas le dernier, puisque ce magazine propose beaucoup de choses pour qui est un peu intéressé par la culture pop. C’est un magazine 2.0, qui propose un contenu écrit, mais aussi des articles sur le site de la revue, et une application. Je ne parlerai ici que de la version papier, n’ayant pas de téléphone à la pomme (l’application n’existe pas encore sous android) et ayant parcouru très rapidement le site, qui approfondi un certain nombre de sujets.

Le magazine Carbone est un beau pavé, un bouquin de 200 pages format 23X18, sans pub. La revue est dense, avec des caractères limite trop petit et très coloré, parfois j’ai eu un peu de mal avec les écritures noires sur fond bleu. L’iconographie est très présente, et les illustrations des nouvelles nombreuses. Pour la forme, c’est donc un quasi sans faute.

Au niveau contenu, l’idée est donc de décliner la maison hantée dans la pop culture, au travers des BD, Comics, films, romans et jeux vidéos. Petit regret ici avec l’absence des jeux, si l’on excepte les escape game d’horreur. On a une nette domination des thématiques film, puis livres et BD, en terme de nombre d’articles. J’ai lu le magazine comme un livre, du premier au dernier article, mais il est tout à fait possible de lire dans le désordre, ou plutôt dans un ordre thématique, voire de piocher les sujets, tant la diversité est là, et les nouvelles intercalées de-ci de-là agissent comme entracte ou repos entre sujets plus costauds, ou encore les témoignages qui proposent des choses plus légères et accessibles. Car autant le dire de suite, de nombreux articles sont assez pointus, parfois ardus à suivre, surtout si l’on n’a pas lu le livre/ comics ou vu les films. Mais ce n’est pas souvent grave, car des rappels de contextes sont souvent faits, et on arrive toujours à resituer l’œuvre sans la connaitre. Ces articles sont donc écrits par des gens qui connaissent leur sujet, et on voit qu’il y a une bonne réflexion derrière chaque sujet de fond.

On apprend ainsi pas mal de chose sur l’origine de ce phénomène des maisons hantées, avec des thèses intéressantes liées aux phénomènes des jeunes filles au foyer, ou au développement d’une littérature faisant plus appel à la psyché, et à la naissance du spiritisme au milieu du XVIII ème siècle.

Au niveau cinéma, on retrouve des articles sur les classiques de la maison hantée, et le pourquoi on voit se développer un énième paranormal activity ou autre sinister 12… Carbone propose aussi plusieurs articles sur des films indirectement liés à la maison hantée a priori, mais qui en ont tout l’air après lecture de l’article : je ne regarderai plus Jurassic Park de la même manière désormais. On apprend aussi des choses sur des cinéastes précurseurs et pourtant totalement tombés dans l’oubli.

Les nouvelles sont intéressantes, la plupart bien dans le thème – celles de Maelle Fierpied, Nicolas Texier ou Ariel Holtz tombent très bien. Par contre je n’apprécie pas trop la présence d’un premier chapitre de livre, en l’occurrence celui de Mathieu Gaborit La Cité Exsangue. Je le lirai surement, mais cela fait remplissage alors qu’un autre texte court à chute aurait été plus pertinent.

Les BD courtes sont aussi très sympas, dans un style très varié, allant du classique au très original tant dans le dessin que dans le scénario. C’est toujours bien dans le thème, excepté The Black Monday Murders, issu d’une œuvre plus importante, que je n’ai pas trop comprise.

Enfin, la partie jeu vidéo est traitée sur 2 articles, 1 sur Luigi’s Mansion, dont le but n’était pas forcément de se retrouver dans un tome aussi sombre dans son ensemble, et 1 sur les jeux post-apocalyptiques en Russie / Ukraine. Au travers de ces 2 extrêmes au niveau ambiance le propos sur les lieux hantés sont très bien illustrés. Enfin un sujet que je connais mieux et dans lequel je n’étais pas trop perdu dans les noms d’œuvres…

En conclusion, on peut dire que ce magazine présente un très bon condensé, assez éclectique et argumenté sur sa thématique. Bien entendu le néophyte complet manquera de repères au début, mais pour qui est un peu curieux l’ensemble donne une vision éclatée de ce qui me semblait au départ un sujet très simple. Le gros intérêt de ce magazine, en plus de la connaissance qu’il m’a apporté, est de m’avoir donné envie de regarder de plus près certaines œuvres évoquées. Je me pencherai donc à coup sûr sur les autres tomes de Carbone. En attendant l’application android 😉

Autres avis:  FEYDRAUTHA

 

9 commentaires

    • Il faut voir cela comme un magazine que l’on peut feuilleter par petit bout. , en lisant d’abord ce que l’on préfère, même si certains sujets peuvent parler assez peu au départ. Si le thème ne t’intéresse pas plus que cela par contre autant passer son chemin.

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  1. J’ai le premier et j’ai pas été franchement convaincu. Y’a de la qualité mais je trouve que le choix des sujets ne surprend jamais, ils font des articles de fond mais sur des trucs finalement très mainstream ou très tendance. Pertinent d’un point de vue marketing, mais c’était pas ce que je cherchais.

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    • Je n’ai pas lu le premier. Sur les maisons hantées il y a effectivement des choses très classiques, même si je n’y connaissais pas grand chose à la base. Mais aussi des choix qui semblent plus surprenant.

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    • Je ne connaissais pas non plus, je l’ai découverte lors de la dernière opération Masse Critique fantastique de Babelio. Avec Babelio on tombe parfois sur des trucs moyens, et parfois on fait de bonnes pioches !

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