Pyramides-Romain Benassaya

Pyramides

Plusieurs bons avis sur ce roman m’ont donné envie de le lire, aussi quand j’ai pu l’emprunter en médiathèque, j’ai sauté sur l’occasion. Pyramides est le second ouvrage de Romain Benassaya. Le premier s’appelait Arca, paru également chez Critic, il s’agissait aussi de space-opera.

Lost in space??

Le début du roman est assez classique et ressemble beaucoup celui de Lost in Space, la série. En 2182, la vie sur Terre est devenue quasi impossible, des vaisseaux partent pour coloniser une planète compatible à la vie des humains, Sinisyys. Mais bien entendu, il faut plonger les futurs colons en sommeil cryogénique pour une très longue durée afin d’entamer le voyage. Un des vaisseaux de l’expédition est le Stern III à bord duquel se trouvent Éric et Johanna, les 2 personnages centraux. Quand le commandant se réveille, il pense être arrivé dans le système de Eridani mais se rend vite compte que quelque chose ne va pas. Non seulement, ils ne sont pas arrivés à destination mais en plus le vaisseau semble être arrivé au milieu de nulle part.

Le point de départ est ainsi assez simple et déjà vu mais là où Romain Benassaya sort de l’ordinaire, c’est avec l’univers qu’il propose. Il y a pas mal de petites trouvailles sympathiques comme les jardiniers, mélange de nanotechnologies, d’insectes et un peu plus que ça. Le rythme du roman est également très prenant, avec des chapitres courts et beaucoup de rebondissements donnant envie de poursuivre la lecture. Le style de l’auteur est agréable et fluide, permettant aussi de rompre avec cette impression de déjà vu.

Étude humaine et space-opera

Le roman met en scène un grand nombre de survivants perdus dans l’espace et s’intéresse à leurs choix en matière de survie et de construction de leur nouvelle société. À ce niveau là, le roman est intéressant et se transforme un peu en étude du comportement humain avec différents points de vue qui s’opposent. Les deux personnages principaux du roman sont ainsi représentatifs des deux visions avec  Éric qui est un explorateur et espère trouver une nouvelle planète où s’établir et sa compagne Johanna qui elle est biologiste et pense qu’il faut optimiser les ressources et ne rien gaspiller. Cette opposition entre les 2 camps est assez intéressante mais là où le bas blesse, c’est au niveau de certains personnages qui sont assez caricaturaux, en particulier Johanna dont le comportement est parfois incompréhensible et tiré par les cheveux, ou encore pour le psychologue.

À un certain moment du roman, l’auteur semble se désintéresser de l’étude humaine et se rappeler qu’on est dans un roman de space-opera et on repart dans une autre direction. Ce n’est pas vraiment dérangeant mais j’aurais aimé un peu plus d’homogénéité, surtout qu’à force on devine facilement ce qui va se produire. La fin est aussi un peu frustrante, un peu plus d’éléments auraient été les bienvenus.

Pyramides est donc une lecture sympathique qui se lit facilement et vite. On se laisse prendre par ce voyage aux confins de l’espace. Il est juste dommage que certains personnages frôlent la caricature. La route a des airs de lieux communs mais on apprécie la destination.

Autres avis: Yogo, LuneDionysosBoudicca, Le chien critique

cofAuteur:Romain Benassaya

Éditeur : Critic

Parution: 15/02/2018

2182. A bord d’arches géantes, les humains fuient une Terre sur le déclin. Leur destination ? Sinisyys, une autre planète bleue découverte aux confins du système Eridani. Parmi ceux qui rêvent de la rejoindre, Eric et Johanna. Or, après avoir émergé du sommeil cryogénique, ils comprennent qu’ils n’ont pas atteint Sinisyys mais une structure artificielle si grande que l’esprit humain ne réussit même pas à en imaginer les limites. Où sont-ils ? Comment sont-ils arrivés là ? Eric, Johanna, et les autres colons, parviendront-ils à percer le mystère de l’artéfact labyrinthique puis à faire repartir le Stern III vers sa destination initiale ? Pour cet échantillon d’humanité au bord de l’extinction, débute alors un compte à rebours au final incertain !

 

 

 

29 commentaires

  1. C’est vraiment le coté étude humaine qui ne m’a pas du tout convaincu dans ce livre, j’ai lever les yeux au ciel devant le coté caricatural dés que ça a commencé et je me suis très vite lassé de cette partie la.
    Dommage parce que les 100 dernières pages qui d’un seul coup oublient ce coté la m’ont bien plu, dans leur genre 😛

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    • Le côté étude humaine ne m’a pas trop dérangé mais le problème est je trouve le côté caricatural que lui a donné l’auteur avec le rôle du psychologue qui frôle le ridicule je trouve et Johanna trop excessive. Et c’est dommage parce que l’idée était pas mal. Les 100 dernières pages sont très bien et le roman aurait aller du aller plus dans cette direction.

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        • Oula désolé il a pas aimé que je mette des crochets et a zappé une phrase de mon commentaire qui ne veut plus rien dire, je le remet en entier :
          En fait, dés qu’on a découvert les Jardiniers je me suis dit « si l’intrigue part sur un coté qui veut les asservir et l’autre vivre en pais, je hurle » tellement ça me paraissait cliché et déjà vu et revu ce genre de chose.Et malheureusement c’est allé droit dessus.

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        • C’est assez vrai ce que tu dis sur les jardiniers. Mais, je pense que ce qui m’a le plus gêné, c’est les comportements humains associés qui étaient caricaturaux et le summum avec le comportement du psychologue. Et c’est dommage parce que le roman a de grandes qualités: écriture, divertissement, idées.

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  2. J’ai pris ce livre comme un bon divertissement, avec de bonnes idées et un voyage intéressant… et je l’ai trouvé plutôt original.
    Et tous les points négatifs que tu pointes, ne m’ont pas perturbés outre-mesure.

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  3. L’idée d’un vaisseau de colonisation devant survivre et découvrir l’origine de sa « capture » était original, mais l’invraisemblance des rebondissements et du comportement des personnages décrédibilisent peu à peu tout le roman. En particulier le comportement de Joanna ! ou des insectes qui se mettent à parler …
    ça manque vraiment de finesse dans l’analyse des personnages ! On y croit plus et je me suis arrêté à la moitié du roman.

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