Avant d’écrire la saga du Trône de fer, George R R Martin a écrit beaucoup d’autres romans, nouvelles ou novellas. Parmi ceux-ci, figure Le Volcryn dont le titre original est Nightflyers. Une adaptation cinéma de ce texte a vu le jour en 1987 et une adaptation en série est en production pour Netflix. J’ai eu envie de lire le livre avant de voir la série, et les 2 récentes chroniques d’Apophis et de FeydRautha m’ont fait sauter le pas.
L’action de Le Volcryn se passe dans l’univers des 1000 Mondes, univers de space-opera créé par George R. R. Martin et où se déroule plusieurs de ces œuvres. Dans cet univers, l’humanité a rencontré différentes autres espèces aux noms étranges comme les Hrangans ou encore les Damoosh. Il subsiste pourtant des zones d’ombre dans l’univers, l’une d’elle concerne le Volcryn. On connait très peu de choses concernant cette espèce extra-terrestre qui est peu à peu devenue mythique, à part le fait qu’un vaisseau parcourt l’espace en partant du centre de la galaxie il y a des milliers d’années, et continue son chemin vers l’extérieur de la galaxie sans jamais s’approcher d’une planète.
Le volcryn est surtout légendaire et il n’y a pas eu de vraies expéditions menées pour tacher d’en apprendre plus sur eux ou lui. Cependant, Karoly D’Branin, chercheur de l’Académie, a consacré sa vie et sa carrière au volcryn et réussit enfin à monter une expédition pour partir à sa rencontre. Le vaisseau choisi pour cette mission s’appelle l’Armageddon. Déjà avec un nom pareil, la mission ne part pas sous de bons auspices. L’équipage est composé de 9 personnes dont Karoly. Dès le départ de l’expédition, le commandant du vaisseau Royd Eris refuse d’apparaitre physiquement devant les autres passagers qui doivent se contenter d’une projection holographique. Puis, le télépathe de la mission devient vite suspicieux et sent un grand danger planer sur le vaisseau.
Le roman est court et George R R Martin ne perd pas de temps. C’est très rythmé, rapide et ça se lit d’une traite. Les dialogues sont vivants et contribuent à cette impression de vivacité. L’écriture de l’auteur contribue également à cette impression. Le roman est extrêmement bien construit, la double intrigue est solide.
George R R Martin donne un côté thriller à cette aventure spatiale avec un côté qui fait un peu penser aux 10 petits nègres. Les mystères s’épaississent, l’angoisse monte peu à peu et le huis clos se fait de plus en plus tendu. Le roman passe ainsi d’une expédition scientifique à un véritable huis-clos flirtant avec l’horreur. On est très vite pris par le récit et on a envie de connaitre le fin mot de l’histoire.
Le roman étant assez court, les personnages manquent un peu de développement, hormis les 2 qui apparaissent vite principaux: Karoly et Melantha Jhirl, qui est génétiquement améliorée. Même s’il est court, le roman aborde de nombreux thèmes comme la solitude, le transhumanisme, ou encore le sacrifice. L’histoire du livre pourrait se résumer au récit de quelqu’un qui est prêt à tout sacrifier pour un rêve, pour un savoir.
Le Volcryn est donc une très bonne novella qui se lit presque d’un trait. L’angoisse monte petit à petit et le huis-clos est maîtrisé de bout en bout par George R R Martin. Par contre, j’avoue être curieuse de savoir ce que donnera l’adaptation en série car le format court et rapide du livre convient parfaitement à l’intrigue et je ne sais pas si une série plus développée aura le même impact.
Autres avis: Apophis, Gromovar, BlackWolf, Xapur, Lhisbei, Vert, Nebal, FeydRautha
Prix Locus 1981
Prix Analog 1981
Cette chronique fait partie du Challenge Summer Short Stories of SFFF – saison4
Et du challenge Summer Star Wars – Épisode VIII
[…] Au Pays des Cave Trolls […]
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[…] de Shaya, de Nebal, d’Artemus Dada, de FeydRautha sur L’épaule d’Orion, de Célindanaé sur Au pays des Cave […]
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(merci pour le lien)
Très bonne critique, bravo. Bien vu le parallèle avec Dix petits nègres. J’en ai aussi vu qui font un parallèle avec Moby Dick, même si je ne suis pas totalement convaincu pour ma part.
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Merci 🙂
Je ne connais pas assez Moby Dick pour savoir mais je t’avoue que comme ça je ne voies pas trop.
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C’était sur l’aspect « homme obsédé par la traque de quelque chose » (le cachalot chez Melville, le vaisseau ici). Mais bon, la dimension « vengeance » est ici complètement absente, donc le parallèle me paraît plutôt limité.
Sinon, ça n’a rien à voir, mais ça devrait t’intéresser 😉
http://blog.belial.fr/post/2018/09/06/T-comme-Des-Trolls-et-des-Hommes
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Oui je voie le rapprochement pour l’obsession mais elle me semble plus présente dans Moby dick et d’accord avec toi sur la vengeance.
Merci pour le lien qui m’intéresse fortement 🙂
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[…] Voir les avis d’Apophis, de Gromovar, de BlackWolf, de Xapur, de Vert, d’Artemus dada, de Célindanaé au Pays des Cave Trolls. […]
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Je l’avais noté après la critique d’Apophis et j’ai encore plus envie de l’acheter maintenant ^^
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Surtout qu’il se lit vite 😉
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Après la chronique d’Apophis sur le bébé, j’étais vraiment intrigué. Puis y a eu Xapur si je me rappelle bien et là j’ai lu ton avis et je crois avoir été globalement convaincu de faire un prêt à la banque pour rajouter un nouveau livre à la Wishlist lol. Merci pour ce retour !
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Ça devrait aller, il coute 7 euros en version Hélios 😉
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il est déjà dans ma PAL! Mais j’ai tant de retard dans mon avancée que je désespère parfois!
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Au moins, il se lit vite 😉
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Il a l’air sympa celui-ci d’autant plus que tu le compares aux Dix petits nègres!
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Il est très sympa en effet et pas long à lire 😉
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