Cet article est un peu comme la cavalerie, il arrive après l’effervescence provoquée par la sortie de la série en 2016. Nous avons (enfin) pris un abonnement à Netflix en grande partie pour voir Annihilation mais aussi parce que plusieurs des programmes proposés par la chaine nous faisaient de l’œil depuis très longtemps, comme Stranger things. La première saison a seulement 8 épisodes et se regarde très vite.

L’action de Stranger Things se passe à Hawkins, une petite ville paisible de l’Indiana en novembre 1983. Will Byers, âgé de 12 ans, disparait subitement sans laisser de traces. Les dernières personnes à l’avoir vu sont ses meilleurs amis avec qui il venait de finir une partie de Donjons et Dragons (il semblerait qu’il s’agisse d’un autre jeu que le classique D&D, on voit à un moment une boite notée Dungeon, mais bon c’est du jeu de rôle :)). La ville est en émoi et plusieurs personnes vont mener leur enquête pour tenter de retrouver Will: ses meilleurs amis aidés par la mystérieuse Onze, sa mère Joyce et le chef de la police Jim Hopper.

Stranger Things se passe en 1983 et cela ressort très bien à l’écran, on se croirait vraiment dans les années 80. Tout est fait pour faire revivre cette époque bénie où il n’y avait pas de téléphone portable, pas Internet, où on écoutait la musique sur des cassettes, où on avait des coiffures assez improbables, où les ordinateurs étaient très rares enfin une époque bien différente de la notre et qui apparait plus sereine que maintenant. Les trentenaires et quarantenaires sont frappés par un effet nostalgie dès les premières images de la série. L’idée de situer la série à cette époque est vraiment une excellente idée qui lui donne une ambiance toute particulière fleurant bon l’enfance et la nostalgie. Les décors, les habits, les coiffures, la musique sont représentatifs des années 80, même jusqu’à la typographie du titre.

En regardant Stranger things, on pense à des films emblématiques des années 1980: E.T avec les enfants sur leur vélo, Les Goonies pour la bande de copains, mais on retrouve aussi des côtés plus angoissants inspirés par les films de John Carpenter ou ceux tirés des romans de Stephen King. L’angoisse est fortement présente dans la série au fur et à mesure qu’apparaissent des phénomènes surnaturels touchant de plus en plus de monde. On retrouve aussi un petit côté X Files avec le mystérieux Laboratoire national d’Hawkins.

Les personnages sont assez nombreux et de tous les âges, même si les principaux sont de jeunes adolescents. On retrouve certains stéréotypes très américains dans les personnages mais les réalisateurs prennent le temps de les présenter un peu plus en profondeur et de les rendre attachants, mention particulière à Dustin, qui se révèle drôle, intelligent et un ami qu’on aimerait avoir. Le casting de la série est d’ailleurs parfait autant au niveau des enfants que des adultes. Les enfants sont vraiment convaincants, rendant leurs personnages crédibles et attachants, alors que leurs rôles ne sont pas toujours faciles. Côté adulte, on note la présence de stars du cinéma des années 80 et 90 avec Matthew Modine dans le rôle du Dr Martin Brenner et également l’excellente Winona Ryder dans le rôle de la mère de Will Byers.

La réalisation est efficace et il n’y a aucun temps mort. Les effets spéciaux sont réussis, le tout créant un climat très angoissant qui augmente au fur et à mesure des épisodes. La série rend hommage aux années 80 et aux films et romans fantastiques de cette époque. En cela, on peut dire qu’elle n’est pas vraiment novatrice, cependant, elle le fait vraiment très bien avec un scénario solide et une réalisation percutante.

La saison 1 de Stranger things est une grande réussite, avec d’excellents acteurs, une histoire qui tient la route, et des personnages séduisants qui évoluent au fil des épisodes. Le fait d’avoir situé l’action en 1983 apporte un plus indéniable à la série qui nous fait revivre une partie de notre enfance et fait mieux connaitre cette période aux plus jeunes. J’ai vraiment adoré cette première saison à la fois pour l’effet nostalgique, pour sa thématique et son univers, pour ses personnages et parce qu’il y a une part de moi dans ses enfants des années 80 jouant à Donjons et Dragons!

Autres avis:Just a word, Lullaby

Série télé fantastique/horreur américaine

Diffusion: Netflix

Créateurs : Matt Duffer, Ross Duffer

Année de production:2016

Réalisation : Matt Duffer, Ross Duffer et Shawn Levy

Scénario : Matt Duffer et Ross Duffer

Acteurs principaux: Winona Ryder, David Harbour, Finn Wolfhard, Millie Bobby Brown, Gaten Matarazzo, Caleb McLaughlin, Natalia Dyer, Charlie Heaton