Le prince-marchand, la hanse galactique T1-Poul Anderson

PM

Au XXIIIe siècle, alors que l’humanité s’est implantée sur quantité de planètes, les négociants interstellaires forment une alliance afin de protéger leurs intérêts : la Ligue polesotechnique. Nicholas van Rijn, directeur de la Compagnie solaire des épices et liqueurs, est le plus flamboyant de ces princes-marchands : le présent volume réunit ses aventures initiales…

Auteur: Poul Anderson

Édition: Le Bélial

Parution: 1958/     En France :19 mai 2016

traduction: Jean-Daniel BRÈQUE

Le livre contient:

  • Avant-propos de Jean-Daniel BRÈQUE
  • Marge bénéficiaire
  • Un homme qui compte
  • Postface à la seconde édition d’Un Homme qui compte par Poul ANDERSON
  • Chronologie de la civilisation technique par Sandra MIESEL

L’auteur : Né en 1926 en Pennsylvanie, Poul Anderson a rédigé au total une centaine de romans et de recueils de nouvelles, dont une bonne part demeure pour l’heure encore inédite en français. Ses textes relèvent autant de la science-fiction que de la fantasy, voire des romans policiers ou historiques. S’il est considéré outre-Atlantique comme un maître incontournable, Poul Anderson a longtemps été boudé par la critique en France, du fait de ses prises de position en faveur de la guerre du Vietnam. Depuis quelques années, Le Bélial’ a entrepris de rééditer ses textes et de réhabiliter cet auteur — tout de même l’un des grands noms de l’Âge d’Or américain, lauréat de rien de moins que trois prix Nebula et de sept prix Hugo. (source site Le Bélial)

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J’avais entendu beaucoup de bien de Poul Anderson au sein de la blogosphère et j’étais curieuse de découvrir cet auteur. Mon premier choix s’est porté sur cette série car elle n’avait que de bons avis et collait aux challenges estivaux. Poul Anderson a écrit de nombreux romans et malgré cela il est peu connu en France. Le Bélial a eu l’excellente idée de revenir sur cette « injustice » et l’édition de ce roman est de grande qualité avec une  couverture signée Nicolas Fructus et une chronologie de la civilisation fort utile en fin de volume.

Ce roman est le premier d’une série de 5, constituant la Hanse Galactique. L’action se déroule au au 23ème siècle, l’humanité ayant colonisé des planètes après la découverte de la propulsion supraluminique. Suite à la découverte de planètes et à l’expansion, les marchands interstellaires décident de s’unir dans le but de protéger leurs intérêts en fondant la Ligue Polesotechnique. Nicholas van Rijn est un de ces marchands, il dirige la Compagnie solaire des épices et liqueurs. C’est lui que l’on peut voir sur la couverture qui le représente si bien. C’est un personnage assez peu traditionnel, en surpoids et aimant énormément manger, parlant beaucoup et fort dans un langage assez fleuri, aimant les plaisirs de la vie, souvent en excès. On voit peu de personnages de ce genre et il vaut le détour.

Le livre est constitué d’un nouvelle et d’un court roman. La nouvelle, intitulée Marge bénéficiaire narre le début des aventures de Nicholas van Rijn. La ligue a un problème causé par une civilisation extraterrestre qui empêche le passage vers Antares, ce qui entraine un sérieux manque à gagner. Van Rijn ne recourt pas à la force pour régler le problème mais forme une équipe et part en mission dans le but de jouer un tour aux extraterrestres. Ce texte permet de découvrir le personnage principal et l’univers. Il se lit très bien et met bien dans l’ambiance du reste. Ma réserve sur cette nouvelle vient néanmoins du personnage féminin, que l’on voit peu mais qui est extrêmement caricatural et dans le mauvais sens du terme.

Le roman qui suit est plus intéressant, il s’intitule Un homme qui compte. Van Rijn se retrouve perdu sur une planète peu attirante pour les humains qui ne peuvent avaler la nourriture de celle-ci car elle se révèle être un poison. Il n’est pas seul dans cette aventure sur Diomède (la planète) : il est accompagné de Eric, ingénieur et de Sandra, la dirigeante d’une planète. Ils sont d’abord coincés sur Diomède suite à un amerrissage forcé, et secourus par le peuple local, des étranges créatures mélange de phoques et de chauve-souris. Ces extraterrestres ont une technologie très inférieure à celles des humains et vivent en clans qui se détestent ( ah ces tarés de chef de clans :)). Tout cela réunit n’augure pas un séjour paisible pour nos héros qui doivent rejoindre l’avant-poste commercial de la Ligue.

Le roman est court, environ 200 pages, mais est pourtant très dense et riche. La planète où se situe l’action est décrite sous de nombreux aspects: peuples, coutumes, armement, technologie, mœurs sexuelles, écologie… L’auteur a pris soin de bâtir un monde cohérent, très riche, en se penchant sur des thèmes peu habituels et c’est vraiment très bien fait.

Le roman prend plusieurs fois le contrepied de ce qu’on trouve souvent en space opera avec un personnage principal aux antipodes du héro beau, fort et musclé qui résout toutes les situations. Nicholas van Rijn est gros, âgé, égocentrique et égoïste, jure souvent, bref un joli portrait et pourtant il va se révéler au cours du récit sans changer de comportement bien entendu sinon ça ne serait pas drôle. Autre contrepied avec les créatures extraterrestres vivant sur la planète, avec leurs mœurs si particulières. Tout cela en fait un roman un peu particulier mais franchement agréable à lire et qui donne envie de connaitre la suite des aventures de cette Hanse Galactique.

Ce livre est une belle porte d’entrée sur cet univers très riche créé par l’auteur et sur l’auteur lui-même. La suite est déjà au programme de mes prochaines lectures tout comme les romans fantasy de l’auteur sur les vikings.

Autres avis: Le chien critique, Apophis, Lutin 82, lecture 42Les chroniques du chroniqueur, Lorhkan

Triple combos pour les challenges:

Le  challenge littérature de l’imaginaire

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Le Challenge Summer Short Stories of SFFF  de Xapur

Challenge Summer Short Stories of SFFF - saison 3

Le Summer Star Wars Rogue One de Karine Lhisbei

 

20 commentaires

  1. Très sympa en effet. Le récit « Un homme qui compte », de par son exotisme et la minutie avec laquelle il présente les peuples étonnants de cette planète me fait aussi beaucoup penser à Jack Vance.
    En tout cas j’ai déjà lu la suite, et c’est encore très bon. Tu peux y aller les yeux fermés. 😉

    Aimé par 2 personnes

  2. Et concernant les vikings, « L’épée brisée » a de forts relents de légendes scandinaves, mais le plus viking des vikings ça reste l’excellent « La saga de Hrolf Kraki », une réécriture d’une saga légendaire (que j’ai lue aussi pour être complet). Excellent et épique comme rarement !

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  3. Sans plus pour ma part. J’ai surtout apprécié le personnage principal mais j’ai trouvé le récit parfois longuet,un comble pour 200 pages. Surement à cause de rupture de ton du fait des explications.

    Aimé par 1 personne

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