Angleterre, an I. Après la Gaule, l’Empire romain entend se rendre maître de l’île de Bretagne. Pourtant la révolte gronde parmi les Celtes, avec à leur tête Boudicca, la chef du clan icène. Qui est cette reine qui va raser Londres et faire trembler l’empire des aigles jusqu’à Rome ?
À la fois amante, mère et guerrière mais avant tout femme libre au destin tragique, Boudicca est la biographie historique et onirique de celle qui incarne aujourd’hui encore la révolte.
Auteur: Jean-Laurent Del Socorro
Édition: ActuSF Parution : 6 avril 2017
Jean-Laurent Del Socorro a publié sa première nouvelle « La Mère des mondes » en numérique aux éditions Le Bélial’. Son premier roman, Royaume de vent et de colères publié aux Éditions Actusf, a reçu en 2015 le prix Elbakin.net du meilleur roman de fantasy français.
J’avais adoré Royaume de vent et de colères et j’attendais le nouveau roman de Jean-Laurent Del Socorro avec impatience. Boudicca présente plusieurs points communs avec le premier roman de l’auteur mais il diffère par sa construction et sa narration centrée sur un seul personnage. Même si je garde une préférence pour Royaume de vent et de colères, Boudicca vient confirmer le talent d’écrivain de Jean-Laurent Del Socorro de très belle manière.
Boudicca est une biographie d’un personnage dont on ne sait que très peu de choses et dont les versions connues se contredisent. Les deux sources principales parlant d’elle sont Tacite et Dion Cassius, un historien grec. Boudicca a vécu de l’an 28 à l’an 61 en Angleterre, plus particulièrement dans le Nord Est de l’île, correspondant au Norfolk actuel. Elle fut la reine des Icènes, un des clans vivant dans l’Angleterre du premier siècle. Après de nombreux conflits, les clans étaient en paix et ont dû faire face à l’envahisseur romain qui voulait étendre son influence et son territoire. La puissance de l’armée romaine, appelée les aigles dans le roman, est bien connue et leur résister apparait mission impossible. Mais c’est mal connaître Boudicca et les chefs de clans (toute référence à Kaamelott ne serait pas voulue de ma part :)).
Jean-Laurent Del Socorro nous présente Boudicca de son enfance à sa mort. Boudicca grandit sans mère, souffrant d’un père absent et lui reprochant inconsciemment la mort de sa mère en couche. Elle est néanmoins entourée mais reste quelqu’un de solitaire ayant du mal à se confier et prenant sa fonction très au sérieux. Le roman est raconté à la première personne par Boudicca et est centrée sur elle mais il laisse tout de même la place à d’autres personnages importants qui l’entourent tout au fil de sa vie, comme son mari Prasutagos, Prydain, le druide, ou encore Ysbal, une guerrière.
Le roman est très immersif de par sa narration à la première personne, qui nous plonge directement dans l’esprit de la reine celte, et nous fait ressentir une profonde empathie pour cette femme indépendante et forte. Malgré son statut de reine, Boudicca aura à lutter toute sa vie pour s’affirmer et être libre. Elle porte le roman sur ses épaules et même si l’on sait très bien comment tout va finir, on ne peut s’empêcher de s’attacher à elle. Elle m’ a fait penser par moment à William Wallace, désirant plus que tout cette liberté dont on veut la priver. Et comme j’ai des références de geek, elle a aussi un côté Sarah Connor quand elle dit presque mot pour mot une réplique de Terminator 2: » il n’y a pas de hasards. Seulement les choix que nous faisons ». Cependant, Boudicca n’est pas seulement une guerrière, c’est une mère, une amante, une reine qui se bat pour les autres autant que pour sauver un monde qu’elle aime.
L’aspect historique est très dominant dans le roman, apportant peu de surprises mais c’est logique puisque l’on est dans le récit d’une vie se voulant respecter l’histoire. Il y a peu de surnaturel, uniquement présent sous forme de songe et de croyances religieuses. L’univers est extrêmement détaillé, on apprend beaucoup sur le fonctionnement de la société celte, sur leurs croyances et la liberté qui est au centre de leurs vies.
Le roman impressionne par sa densité : il est court (240 pages) mais très intense et beaucoup de choses se passent. Il n’y a aucune longueur, tout est pensé au mot près. Rien n’est en trop et c’est presque trop court, tellement on aimerait rester au sein de cet univers. Le style de Jean-Laurent Del Socorro est d’une précision exemplaire, à la fois fluide et très immersif.
Jean-Laurent Del Socorro nous offre ainsi une plongée dans la vie celtique en racontant la vie d’une reine, d’une femme éprise de liberté. Le roman ne se centre pas sur l’action et les combats mais on ne s’y ennuie pas une seconde et il est très prenant. Le choix de la narration à la première personne apporte un aspect empathique très fort pour son héroïne. Jean-Laurent Del Socorro nous offre un très beau roman admirablement écrit.


Haha ! La comparaison avec sarah Connor, j’l’ai pas vu venir, bien joué 😀
J'aimeAimé par 1 personne
Merci 😉
J'aimeJ'aime
Il me tente de plus en plus celui-là….
Très sympa l’ambiance celtique de ta photo! 🙂
J'aimeAimé par 2 personnes
Merci 🙂 je m’amuse bien avec les photos en ce moment!
J'aimeAimé par 1 personne
Je suis très tentée. +1 dans ma liste de souhaits 🙂
J'aimeAimé par 1 personne
Tout l’art de croiser Wallace, Connor et 7 Wonders dans une même critique, bravo 😉
J'aimeAimé par 1 personne
Je vois que tu es connaisseur 🙂 merci 😉
J'aimeAimé par 1 personne
Pas autant que toi 😉
J'aimeAimé par 1 personne
Je vais rougir 🙂
J'aimeJ'aime
[…] Samuel Ziterman, Gromovar, aupaysdescavetrolls, […]
J'aimeJ'aime
J’étais passé à côté de la réf Terminator aussi ! 😀
J'aimeAimé par 1 personne
Hehe 😉
J'aimeJ'aime
J’étais déjà curieuse par rapport à ce roman (et la sublime couverture) mais ta chronique fait pencher la balance : il me faut ce livre *o*
J'aimeAimé par 1 personne
J’espère qu’il te plaira 😉
J'aimeJ'aime
Hâte de le lire celui-là !
J'aimeAimé par 1 personne
Hâte de le lire! Dès que je finis le tome 3 de Rigante, je me lance dans celui-ci! C’est l’une de mes attentes de 2017.
J'aimeAimé par 1 personne
J’espère qu’il te plaira 🙂
J'aimeAimé par 1 personne
😉
J'aimeAimé par 1 personne
[…] avis : Amarüel – Au Pays des Cave Trolls – Le Comptoir de l’Écureuil – Lecture42 – L’Ours Inculte – […]
J'aimeJ'aime
[…] critiques : Célindanaé (Au pays des cave trolls) ; Jean-Philippe Brun (L’ours inculte) ; Le comptoir de l’écureuil ; Samuel Ziterman […]
J'aimeJ'aime
Une bonne critique de plus, une ! J’étais déjà convaincu, je le suis encore plus maintenant (si c’est possible !). 😉
J'aimeAimé par 1 personne
🙂 Il te reste plus qu’à le lire!
J'aimeJ'aime
[…] de Del Socorro avis unanime chez L’ours Inculte, Au pays des cavetrolls, Xapur, ainsi que Boudicca […]
J'aimeJ'aime
[…] Ziterman, Gromovar, aupaysdescavetrolls, Xapur, L’ours inculte, Vert, Tigger […]
J'aimeJ'aime
[…] d’Alinel) ; Allan Dujipérou (Fantastinet) ; Blackwolf (Blog-O-livres) ; Caro (Carolivre) ; Célindanaé (Au pays des cave trolls) ; Dup (Book en Stock) ; Jean-Philippe Brun (L’ours inculte) ; Le comptoir de […]
J'aimeJ'aime
[…] Lire l’avis sur le livre de Xapur, Célindanaé […]
J'aimeJ'aime
[…] Au Pays des Cave Trolls […]
J'aimeJ'aime
[…] Au pays des Cave Trolls […]
J'aimeJ'aime